Plus de 12 millions de billets vendus: Tony Estanguet se félicite de l’affluence de Paris 2024

Le président du comité d’organisation de Paris 2024 Tony Estanguet a dressé un premier bilan des Jeux olympiques et paralympiques. L’occasion de mettre en valeur un certain nombre de records d’affluence et d’audience.

Après les records sportifs, les records populaires. « 12.132.647 billets ont été vendus durant les Jeux pour Paris 2024, a ainsi déclaré Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques 2024 (Cojo), en conférence de presse ce vendredi 13 décembre. On est extrêmement fiers de ce chiffre. » Le triple médaillé d’or de canoë a fait valoir « une vraie réussite », forte d’un record du nombre de billets vendus en athlétisme, avec plus d’un million pour les JO.

De telles ventes ont aussi pu générer des records mondiaux d’affluence. C’est notamment le cas en basket, rugby et handball féminins. « On le doit beaucoup au Stade Pierre-Mauroy, à Lille », a précisé Tony Estanguet. Les Jeux paralympiques, pour lesquels « il était important d’avoir la même ambition que pour les Jeux olympiques », ne sont pas en reste: la journée du 7 septembre en para-athlétisme constitue, avec 67.500 billets vendus, un record historique. « Et en para-natation, il y a eu 263.000 billets vendus, c’est plus qu’en natation olympique », a ajouté Tony Estanguet.

Un succès populaire qui dépasse les tribunes

Le président du Cojo s’est aussi félicité de l’engouement « au-delà de [ses] espérances » suscité par les Jeux en dehors des simples ventes de billets. « Il y a cette image sur les courses en ligne de cyclisme avec plus d’un million de personnes » notamment dans les rues de Montmartre, a-t-il illustré en citant les épreuves gratuites. Plus de 7 millions de personnes ont aussi visité les fan zones et les Clubs France. Et c’est sans parler du Marathon pour tous, que 40.000 participants ont suivi dans les rues de Paris, auxquels s’ajoutent 273.000 autres à distance.

Vouloir vivre ces Jeux à distance a ainsi apporté son lot de records. En France, les 14,5 millions de téléspectateurs devant la quatrième médaille d’or de Léon Marchand, et les 5 millions qui suivaient la finale de cécifoot sont des records. Tony Estanguet a également souligné l’impact de Paris 2024 sur les réseaux sociaux, avec « 2,6 milliards de vues » sur le compte officiel, et l’engouement musical autour des cérémonies – la chanson Nightcall est devenue la plus « shazamée » de l’histoire. Et ce n’est pas fini: Parade, le thème musical de Victor Le Masne, vient de sortir sur les plateformes de téléchargement.

Matthias Troude

Crédit photo: Ed Jones / AFP

Un ressortissant syrien qui souhaitait attaquer des soldats arrêté en Allemagne

Un Syrien de 27 ans soupçonné de liens avec l’Islam radical a été arrêté en Allemagne pour avoir préparé une attaque à la machette ciblant des soldats allemands, trois semaines après l’attaque meurtrière de Solingen.

Le parquet de Munich a annoncé ce vendredi l’arrestation, jeudi soir, d’un syrien. Celui-ci s’était procuré, peu de temps auparavant, deux machettes avec lesquelles il prévoyait d’attaquer, dans une ville de Bavière, « des soldats de l’armée allemande qui y passaient leur pause déjeuner, et d’en tuer le plus grand nombre possible », indique un communiqué du parquet.

« Par son acte, l’accusé voulait faire sensation et susciter un sentiment d’insécurité au sein de la population », a ajouté le parquet, selon lequel, l’attaque était planifiée dans la commune de Hof, ville d’environ 50.000 habitants située à quelque 150 kilomètres au nord de Nuremberg.

Un contexte lourd de menace terroriste ces dernières semaines

La section de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme du parquet de Munich s’est chargée de l’enquête. Les services de sécurité allemands sont déjà en alerte ces dernières semaines après l’attentat au couteau commis à Solingen fin août et revendiqué par le groupe jihadiste État islamique. L’auteur présumé de l’attaque qui a fait trois morts était également syrien.

La semaine dernière, une tentative d’attentat a visé le consulat général d’Israël à Munich. Elle était menée par un Autrichien de 18 ans, connu pour avoir des sympathies islamistes. Dans les jours suivants, un Albanais de 29 ans, soupçonné de radicalisation islamiste, a tenté d’entrer de force, armé d’une machette, dans un commissariat d’une ville du sud-ouest du pays pour s’en prendre à des agents, avant d’être arrêté.

Ces événements ont remis au premier plan la menace sécuritaire jihadiste en Allemagne, poussant le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz à annoncer de nouvelles mesures comme le retour des contrôles aux frontières.

Simon Kremer avec AFP

 

Les Écologistes iront voir Barnier « après la composition du gouvernement », annonce Marine Tondelier

Les cadres des Écologistes rencontreront le Premier ministre Michel Barnier « après la composition du gouvernement », auquel ils ne participeront pas, a indiqué ce vendredi la patronne des Verts Marine Tondelier sur le plateau de franceinfo.

Les Écologistes se rendront à Matignon après la composition du gouvernement, a annoncé vendredi 13 septembre la secrétaire nationale du parti, Marine Tondelier, précisant que Michel Barnier l’a appelée mardi soir. Un bref échange durant lequel « il a proposé qu’on puisse se rencontrer, comme il va le proposer à l’ensemble des forces politiques » a t-elle expliqué.

Le rendez-vous a été convenu en accord avec les chefs de groupe du parti à l’Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, et au Sénat, Guillaume Gontard, « entre la formation du gouvernement et sa déclaration de politique générale », à une date qui « n’est pas encore arrêtée ».

« Ni l’un ni l’autre, nous n’avons évoqué la participation des Écologistes au gouvernement »

« Ça nous paraissait logique de le rencontrer après la composition du gouvernement, pour ne laisser aucune ambiguïté sur le fait qu’on pourrait le rejoindre ou pas », a expliqué Mme Tondelier. La position des Verts étaient connue des deux interlocuteurs : « ni l’un ni l’autre, nous n’avons évoqué la participation des Écologistes au gouvernement, tant il est évident pour l’un comme pour l’autre que ça n’a pas de sens », a-t-elle assuré.

L’élue du Pas-de-Calais l’assure, les Verts « n’iront pas les mains vides » à Matignon. « Évidemment on aura le programme du Nouveau Front populaire », mais cette rencontre avec Michel Barnier sera aussi l’occasion « d’aller transmettre les alertes écologiques », afin de « faire de ce rendez-vous un moment politique pour l’écologie », a-t-elle insisté.

Simon Kremer avec AFP

 

La Cour des comptes dénonce les objectifs « incertains » du Service national universel

Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président français Emmanuel Macron passent en revue des troupes du Service national universel lors des célébrations du 14 juillet 2023, sur les Champs-Élysées à Paris. (Photo : Emmanuel Dunand / AFP)

Si l’exécutif vante le SNU pour son développement d’un sentiment de cohésion nationale patriotique chez les jeunes, la Cour des comptes s’avère moins dithyrambique. L’institution se montre sceptique sur les objectifs, le coût et la généralisation du dispositif.

Objectifs « incertains », coût « largement sous-estimé », « difficultés de déploiement » : la Cour des comptes a dressé, dans un rapport publié ce vendredi 13 décembre, un bilan sévère du Service national universel (SNU). Cinq ans après son lancement, ce dispositif cher à Emmanuel Macron demeure « mal compris par le grand public, en particulier par les jeunes qui en constituent pourtant la cible », écrivent les Sages de la rue Cambon.

Promesse de campagne du candidat Macron, le SNU comporte un « séjour de cohésion » et une « mission d’intérêt général » et ne concerne pour l’instant que des jeunes volontaires. Un volontariat dont font surtout preuve les « jeunes dont les parents servent ou ont servi dans les corps en uniforme et de catégories socio-professionnelles plus favorisées », selon la Cour, qui fustige le manque de mixité sociale pourtant promis par le SNU.

Un budget deux fois plus important que prévu

Les Sages épinglent aussi le coût du dispositif. Le chiffrage initial, qui s’élève à 2 milliards d’euros, « ne correspond pas à une évaluation du coût global du dispositif pour les pouvoirs publics ». La Cour estime le coût de fonctionnement total plutôt de « 3,5 à 5 milliards d’euros ». Déjà en 2023, un rapport sénatorial estimait de son côté que le coût du SNU pourrait s’élever « entre 2,4 et 3,1 milliards d’euros par an », comme évoqué dans un rapport des inspections générales de 2018. Ce rapport recommandait même de « surseoir » à ce projet.

En janvier dernier, l’ex-Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le lancement des « travaux » en vue d’une généralisation du SNU « à la rentrée 2026 ». Cette généralisation, évoquée à plusieurs reprises ces derniers mois, continue donc de se heurter à de vives résistances.

Matthias Troude avec AFP

Crédit photo : Emmanuel Dunand / AFP