Don de gamètes : plus de 400 demandes recevables d’identification des donneurs

La commission qui doit permettre aux personnes nées d’un don anonyme de gamètes d’accéder à des informations sur le ou la donneuse a reçu « 434 demandes recevables » depuis sa création il y a un an. Elle n’a pu envoyer pour l’heure que trois réponses positives.

Quatre cent trente-quatre. C’est le nombre de demandes d’identification du donneur recevables reçues en un an. Une centaine de personnes ont été identifiées, a précisé la Commission d’accès des personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs (Capadd).

Parmi les donneurs, certains sont décédés – ce qui met fin à la procédure – et d’autres ont refusé de dévoiler leur identité. Pour l’heure, la commission n’a pu envoyer aux demandeurs que trois réponses positives.

Pour les retrouver, la commission s’adresse d’abord au centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (Cecos, communément appelé « banque du sperme ») où le don a été effectué. Celui-ci consulte ses archives afin d’identifier le donneur ou la donneuse recherchés.

La commission se charge ensuite de le contacter afin de savoir s’il consent ou non à communiquer ses informations. Si oui, ses données sont ajoutées à un registre géré par l’Agence de biomédecine puis communiquées à la personne (devenue adulte) née du don de gamètes.

Loi de bioéthique

Depuis l’entrée en vigueur de la loi de bioéthique du 1er septembre 2022, le donneur de spermatozoïdes ou la donneuse d’ovocytes doit nécessairement consentir à la divulgation future de son identité aux enfants qui naîtront de ce don, si ceux-ci en font la demande une fois devenus adultes.

La commission a par ailleurs reçu 435 consentements spontanés de donneurs, qui avaient effectué un don avant l’évolution de la loi et acceptent que leur identité soit intégrée au registre afin d’être dévoilée si une personne conçue par leur don en fait la demande.

Depuis la création des banques de spermes et d’ovules en 1973, on estime que plus de 70.000 enfants sont nés grâce aux dons de gamètes.

Avec AFP

Nobel : la récompense relevée atteint désormais le million d’euros

La Fondation Nobel a annoncé vendredi qu’elle relevait d’un million de couronnes suédoises (environ 84.000 euros) la récompense accompagnant le prix, portant la dotation à près d’un million d’euros par catégorie.

« La Fondation a choisi d’augmenter le montant du prix car il est financièrement viable de le faire », écrit-elle dans un communiqué. Pour les lauréats du millésime 2023, qui seront annoncés entre les 2 et 9 octobre, le chèque accompagnant le prix sera désormais de onze millions de couronnes (920.000 euros), soit la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire des Nobel.

Le montant du prix a varié depuis une dizaine d’années, au gré de l’évolution des finances de la Fondation. En 2012, la Fondation, qui gère la dotation laissée en héritage par l’inventeur suédois et créateur des prix Alfred Nobel, avait dû serrer la vis pour restaurer ses finances, réduisant de dix à huit millions de couronnes la récompense financière. En 2017, elle avait déjà pu la remonter à neuf millions, puis à 10 millions en 2020.

Un gain à partager

Quand plusieurs lauréats se partagent un prix (Médecine, Physique, Chimie, Littérature, Paix, ou la récompense plus récemment créée d’Economie), ils se partagent également la somme. « A la fin de l’année 2022, la valeur de marché du capital investi par la Fondation Nobel atteignait 5,799 milliards de couronnes », soit environ 490 millions d’euros, écrit la Fondation.

Avec AFP

Royaume-Uni: la famille d’une fillette inculpée pour son meurtre

Trois membres de la famille d’une fillette de 10 ans retrouvée morte le mois dernier chez elle, en Angleterre, ont été inculpés jeudi soir pour meurtre, après un mois de fuite au Pakistan.

La famille d’une fillette de dix ans était en fuite depuis un mois, au Pakistan. Jeudi soir, ils ont été inculpés pour meurtre au lendemain de leur retour au Royaume-Uni. Le parquet britannique a « autorisé des poursuites contre trois personnes », le père de Sara Sharif, Urfan Sharif, 41 ans, sa compagne Beinash Batool, 29 ans, et le frère de celle-ci, Faisal Malik, 28 ans, a annoncé dans un communiqué la police locale. Ils sont maintenus en détention dans l’attente de leur présentation à la justice à la Guildford Magistrate’s Court vendredi dans la journée. Ils sont également poursuivis pour avoir causé ou laissé se produire la mort d’un enfant, a ajouté la police du Surrey. Tous trois ont arrêtés à leur descente d’avion, mercredi soir, à l’aéroport londonien de Gatwick.

La fillette a subi de nombreuses blessures avant sa mort

La fillette avait été retrouvée au domicile de sa famille, dans un village près de Woking, une ville du sud de l’Angleterre, après un appel de son père, depuis le Pakistan. L’autopsie a révélé qu’elle avait subi de « nombreuses blessures » sur une longue période. Les trois membres de la famille de Sarah Sharif, dont le visage revient sans cesse ces dernières semaines dans les médias britanniques, avaient pris la fuite et trouvé refuge chez des proches au Pakistan la veille de la découverte du corps de la fillette, déclenchant une traque internationale. Dans une vidéo la semaine dernière, la belle-mère de l’enfant affirmait que la mort de la petite fille était « un accident » et expliquait que les fuyards étaient « finalement prêts à coopérer avec les autorités britanniques et à plaider devant un tribunal ».

 

 

Emma Meriaux avec AFP

Lampedusa : Gérald Darmanin organise une réunion vendredi sur la situation migratoire

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a convoqué une réunion, qui doit se tenir vendredi après-midi, sur la « situation migratoire » à Lampedusa. La petite île italienne fait face ces derniers jours à des arrivées record de migrants par la Méditerranée.

Rendez-vous vendredi. Gérald Darmanin a convoqué une réunion sur la situation migratoire italienne, à la suite des événements survenus à Lampedusa. Se retrouveront les services concernés de la police, de la gendarmerie et de l’immigration.

Plus de 7.000 personnes en provenance d’Afrique du Nord ont débarqué mardi et mercredi sur cette principale porte d’entrée vers l’Europe. Cela représente l’équivalent de la population locale sur cette île, qui s’est déclarée en état d’urgence.

« Tout le monde a vu les images extrêmement impressionnantes de cette submersion migratoire, dont ce n’est malheureusement que le début », avait déclaré jeudi Marion Maréchal, la numéro deux du parti d’extrême droite Reconquête, en annonçant son départ pour Lampedusa.

Lors d’un déplacement à Menton (Alpes-Maritimes) mardi, Gérald Darmanin avait pour sa part annoncé des renforts dans la lutte contre l’immigration irrégulière à la frontière italienne, où la France constate « une augmentation de 100% des flux », avait-il dit.

« forte pression migratoire »

Le ministère de l’Intérieur n’a pas indiqué, à ce stade, si la France pouvait s’aligner sur la décision de l’Allemagne, qui a annoncé mercredi suspendre l’accueil volontaire de demandeurs d’asile en provenance d’Italie, prévu par les accords européens, en raison d’une « forte pression migratoire » et du refus de Rome d’appliquer ces mêmes accords.

A Lampedusa, le centre d’accueil prévu pour héberger moins de 400 personnes est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie.

Sur les quelque 7.000 arrivées, plus de 5.000 personnes ont débarqué mardi sur les côtes italiennes, presque exclusivement à Lampedusa et près de 3.000 mercredi, selon le ministère italien de l’Intérieur.

 

Avec AFP