Ce matin, vingt-huit départements ont été placés en vigilance orange pour vent et vagues-submersions par Météo-France. Les départements concernés sont : l’Ille-et-Vilaine, la Manche, la Vendée, les Ardennes, la Marne, la Meuse, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l’Eure, la Seine-Maritime, l’Aisne, l’Oise, la Somme, le Nord, le Pas-de-Calais, le Calvados, l’Orne, les Deux-Sèvres, l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Haute-Loire et la Vienne. L’alerte devrait prendre fin demain à 8h00.
Météo-France prévoit des rafales à plus de 120km/h dans la Somme, le Pas-de-Calais et le Nord. En Vendée, en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres et la Vienne, des rafales à 100km/h sont attendues.
Cette nouvelle alerte fait suite à des vents violents qui ont touché l’ensemble de l’Hexagone lundi. Des vents soufflant jusqu’à 140km/h ont généré des vagues allant jusqu’à 11,5m de haut. Les dégâts matériels restent toutefois limités.
A Paris, deux personnes ont été blessées suite à la chute d’un panneau publicitaire. L’un des deux blessés, une femme, se trouvait encore dans le coma lundi soir, son pronostic vital reste engagé. Ces deux blessés s’ajoutent au scout de 16 ans grièvement blessé par la chute d’un rocher en Isère.
Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, le 19 mai 2015 à Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA
Après avoir été renvoyé en septembre dernier, le procès UberPop s’ouvrira jeudi. Les deux accusés, responsables de l’application de VTC en France et en Europe de l’Ouest, se présenteront devant la justice alors que les tensions entre taxis et VTC sont à leur comble depuis quelques semaines.
Uber France de nouveau sur le banc des accusés. Jeudi 11 et vendredi 12 février, le directeur général Thibaud Simphal et le directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest Pierre-Dimitri Gore-Coty doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’application UberPoP, suspendue depuis juillet.
Les deux hommes d’affaire sont poursuivis pour cinq chefs d’accusation, notamment complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, traitement et conservation illégaux de données informatiques et organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison, 300 000 euros pour les deux dirigeants et 1,5 millions d’euros d’amende pour la société.
Cette nouvelle convocation est le dernier épisode d’un feuilleton judiciaire et social qui dure depuis des mois. Le 30 septembre, déjà, les deux responsables de l’application se présentaient devant la justice avant que le procès ne soit renvoyé à aujourd’hui, pour laisser le temps à la justice d’organiser deux expertises sur les disques durs et les ordinateurs saisis au siège d’Uber France.
Cette comparution intervient alors que le conflit qui oppose les taxis aux VTC bat son plein. Le mardi 26 janvier, 2 100 taxis ont manifesté contre la concurrence jugée déloyale des VTC, amenant Manuel Valls à annoncer, entre autres mesures, un renforcement des contrôles de VTC. Une déclaration qui a attisé la colère des chauffeurs concernés, mobilisés aujourd’hui pour la cinquième journée consécutive. L’application Uber annonçait ce matin qu’elle serait suspendue entre 11 heures et 15 heures, en signe de soutien aux chauffeurs.
Si la loi de 2005 sur l’accessibilité oblige l’éducation nationale à accueillir tous les enfants handicapés, les parents dénoncent encore des enseignants trop réfractaires à l’arrivée d’un petit épileptique, voire des enfants carrément exclus. Une appréhension liée à une méconnaissance de la maladie.
«J’ai une fille dont personne ne veut », déplore Raphaëlle Thonnat, maman de Caroline, 12 ans. Pourtant quand on la voit, Caroline est une petite fille « normale ». Sauf qu’elle souffre d’épilepsie. Depuis 10 ans, Raphaëlle a arrêté de travailler, pour pouvoir assurer les trajets entre école le matin, rendez-vous chez l’orthophoniste, le pédopsychiatre ou autre spécialiste l’après-midi. Mais aujourd’hui cette mère divorcée est à bout.
Tabassée par les camarades dans la cour d’école
Caroline a d’abord était scolarisée dans le public, mais c’était « trop dur », se souvient Raphaëlle. « Les enseignants ne faisaient pas l’effort de comprendre ses moments d’absence», regrette-t-elle. Dans la cour de récréation, elle se faisait tabasser par les autres enfants, qui la traitaient de feignasse car elle n’était présente que le matin*, et était traitée de débile à cause de ses absences. Alors Caroline a intégré l’école privée catholique Thérèse Chappuis. « Le corps enseignant avait à l’époque un beau discours. Mais hier, la directrice m’a envoyé un mail m’expliquant que ma fille ne satisfaisait pas les exigences du collège et que je ferais mieux de me renseigner pour un autre établissement», dit-elle désespérée.
A entendre Delphine Dannecker, le cas de Caroline semble banal. « Il y a un grand nombre d’enfants refusés à l’école, en crèche, ou en club sportif », explique cette mère d’un petit garçon épileptique et par ailleurs responsable communication de l’association Epilepsie France.
Les associations demandent une directive nationale pour une meilleure formation des professeurs à l’épilepsie
Pourtant, en France, la loi de 2005 impose à toutes les écoles publique de recevoir tous les enfants », rappelle Christine Cordiolani, médecin conseiller technique de l’académie de Versailles. « Bien souvent à l’arrivée au collège, les élèves épileptiques ne veulent pas parler de leur maladie. Certains menacent même de se suicider si les parents en parlent à l’infirmière ou au directeur d’établissement », explique cet ancien médecin scolaire. « Or ce défaut d’information, c’est le pire. Il faut dédramatiser et surtout faire en sorte que le professeur sache réagir. »
Justement, en octobre, la fondation française pour la recherche sur l’épilepsie a demandé à Najat Vallaud-Belkacem une directive nationale à ce sujet. La requête : « que les futurs professeurs soient formé aux gestes à adopter face à une crise d’épilepsie et soient capables d’informer leurs élèves à ce sujet », résume Emmanuelle Allonneau-Rouberti, présidente de la fondation.
Dans les faits, aucune réglementations n’empêche la venue d’associations dans les classes. Reste que les enseignants sont parfois réfractaires. Le professeur Rima Nabbout, spécialiste de l’épilepsie a essayé à plusieurs reprises de se rendre dans les classes d’élèves épileptiques pour sensibiliser à la maladie et répondre aux questions des autres élèves. Elle a enregistré refus sur refus.
Une maladie qui fait peur
« On ne peut que constater une méconnaissance incroyable autour de ces maladies dans les écoles et dans la société en général alors qu’elle concerne 1% de la population », note Stéphane Auvin, neuropédiatre spécialiste de l’épilepsie. « L’image de l’épilepsie a toujours été extrêmement négative, souvent rapprochée à la possession du diable… L’image de quelqu’un en crise d’épilepsie est très chargée émotionnellement, car on est face à un sentiment de mort imminente. Alors la maladie fait peur », analyse le docteur.
Cette méconnaissance est à relier au nombre de spécialistes apte à la prise en charge de cette maladie : en France on compte 250 neuropédiatres et environ 500 neurologues pour environ 500 000 malades. « Nous sommes beaucoup trop peu », déplore le docteur Derambure, epileptologue et directeur de la ligue contre l’épilepsie.
Réuni en séminaire du 5 au 7 février, le Front national est confronté à un problème : comment confirmer au second tour des élections les bons scores observés aux premiers ? Au programme donc, un changement de nom, la sortie de l’euro et surtout la préparation de 2017.
Depuis cinq ans, le Front national a su conquérir une partie de l’électorat de droite sur ses thématiques traditionnelles de l’immigration et de la sécurité. Mais il a aussi progressé en séduisant à gauche et jusqu’à l’extrême gauche anti-libérale grâce à son discours social et économique. Reste à devenir crédible et passer la barre du second tour. Problème, ce programme économique anti-libéral, anti-euro et protectionniste est largement décrié par la plupart des économistes. Voici les principales mesures avancées par le parti frontiste.
Marine Le Pen lors d’un discours au siège du Front national le 7 janvier 2016. (Photo AFP / LIONEL BONAVENTURE)
« Le retour au franc pour retrouver la prospérité » : ce projet reste central dans le programme du Front même si les termes et la date de cette sortie ont évolué avec le temps. Il ne s’agit pas « d’une sortie unilatérale de l’euro ». A l’image des Britanniques de l’Ukip, le parti souhaite organiser un référendum en France. Tout en renégociant les traités européens, le parti prévoit le démontage « coordonné de l’euro unique par un euro commun qui coexisterait avec l’euro ». L’objectif : « agir sur notre monnaie en refusant les plans dramatiques d’austérité sociale ». Après avoir repris le contrôle de la politique monétaire, le FN envisage de dévaluer le franc (de 20% à 25% selon les prises de parole).
« Déprivatiser l’argent public pour désendetter la France » : « en 40 ans, la France a versé 1400 milliards d’euros d’intérêts aux marchés financiers ». Partant de ce constat, le FN propose de briser le monopole des banques, ce qui permettrait à la France de s’endetter auprès de la banque de France à des taux bas et non plus sur les marchés privés. Cette proposition est commune avec l’extrême gauche et les souverainistes comme Nicolas Dupont-Aignant.
« Le retour de la retraite à 60 ans et la revalorisation des retraites » : Là encore, une proposition de l’extrême gauche. La retraite pleine à 40 annuités serait restaurée et l’âge légal de départ en retraite ramené à 60 ans. De plus, les pensions de retraites seraient revalorisées. En revanche, le minimum vieillesse pour les étrangers sera supprimé. Ces mesures seront financées en taxant les revenus du capital.
« Augmenter le SMIC de 200 euros nets en instaurant une taxe douanière » : cette mesure de relance du pouvoir d’achat serait financée par une « contribution sociale aux importations égale à 3% du montant des biens importés », c’est à dire une taxe aux frontières.
Avec ce programme qui promet souveraineté et politique sociale, le FN a cherché à faire le grand écart. Il souhaite rassurer sa base historique sensible aux problématiques identitaires, continuer de rafler les « laissés-pour-compte de l’UMPS » tout en séduisant les classes moyennes. Un choix entre libéralisme et étatisme qui va s’avérer crucial dans la stratégie de campagne de 2017. Sans compter que le parti n’affiche pas un front uni sur ces questions.
Plusieurs cadres frontistes aimeraient que la sortie de l’euro soit beaucoup moins mise en avant dans les discours afin de ne pas effrayer l’électorat de droite, notamment les retraités, inquiets pour leur épargne, et les CSP+. Parmi eux, il y a Jean-Lin Lacapelle. Le nouvel homme fort du Front national depuis sa nomination au poste de secrétaire national aux fédérations et à l’implantation, a annoncé la couleur dans une interview à l’hebdomadaire d’extrême droite Minute : « Nous devons réfléchir pour voir si l’on peut préserver l’euro et le faire évoluer ou s’il faut changer de monnaie, c’est-à-dire revenir au franc« .
L’arrivée de l’ancien directeur commercial de L’Oréal, et de ses réseaux dans le secteur privé, est aussi cohérente avec le visage pro-business que souhaite désormais afficher le FN, soucieux de contrer les piques de la droite sur son programme économique «de gauche». Quant à la sortie de l’euro, l’intéressé relativise : « ce n’est pas ça l’idée, c’est différent. On veut challenger l’euro. On n’en sort pas du soir au lendemain. Cela se prépare, s’anticipe, se discute avec les entrepreneurs. »
Marion Maréchal-Le Pen, en bonne petite fille de son grand père (« le Reagan Français » pour reprendre ses propre mots) penche du côté du libéralisme. Robert Ménard allait même plus loin vendredi dernier. « Si le Front national veut gagner, il faut qu’il change« , a-t-il insisté au micro de France Info. « Faire de la sortie de l’euro l’alpha et l’omega de toute politique me semble être une mauvaise idée. »
Au contraire, Florian Philippot, qui incarne la ligne « sociale » et étatique du FN s’oppose à toute remise en question de la sortie de l’euro. Celui-ci menace de quitter le parti si cette mesure devait être abandonnée.
Reste à savoir où se placera Marine Le Pen. Idéologiquement plus proche de la ligne Philippot elle doit aussi composer avec les autres mouvances de son parti. Invitée lundi soir sur le plateau de TF1, la présidente du Front national devrait clarifier la situation.