Remaniement : Non, Martine Aubry n’a pas tenté de séduire François Hollande

Martine Aubry, le 23 septembre 2015 à Lille. AFP PHOTO / DENIS CHARLET / AFP / DENIS CHARLET
Martine Aubry, le 23 septembre 2015 à Lille. AFP PHOTO / DENIS CHARLET / AFP / DENIS CHARLET

Dans un article publié mardi 9 février, Le Parisien révèle que Martine Aubry souhaiterait profiter du futur remaniement pour prendre la tête du ministère des Affaires étrangères, et qu’elle en aurait discrètement parlé au président de la République. Des informations démenties avec véhémence par la maire de Lille, qui réaffirme son désintérêt pour un travail au gouvernement. 

« J’ai cru à un gag. » C’est en ces termes que Martine Aubry s’est exprimée à La Voix du Nord concernant un article du Parisien, selon lequel elle aurait demandé à François Hollande de lui réserver une place au sein du nouveau gouvernement. Alors que l’Elysée prépare un remaniement en procédant à des vérifications fiscales, le quotidien régional affirme dans un article publié le mardi 9 février que la maire de Lille aurait « fait savoir discrètement à François Hollande qu’elle serait intéressée par le ministère des Affaires étrangères. »

« Je viens de lire l’article du Parisien annonçant que j’aurais fait des offres de service pour être ministre des Affaires étrangères […]. Je n’ai jamais rien demandé dans ma vie. Je ne vais pas commencer maintenant. »

Dans son long papier, Le Parisien analyse les raisons pour lesquelles Martine Aubry aurait décidé de se rapprocher du président de la République, notamment l’échec du PS aux régionales et la nécessité de contrer la politique droitiste de Manuel Valls. Autant d’arguments qui ne semblent pas avoir convaincu la principale intéressée. Difficile de démêler le vrai du faux, mais concernant une potentielle entrée au gouvernement, Martine Aubry reste catégorique : « j’ai déjà dit, et je le redis, que je ne le souhaite pas. »

Benjamin Pierret

L’avocat des clandestins de retour devant la justice

Le procès en appel d'André Mikano débute aujourd'hui au palais de justice de Paris Crédit : Flickr , Andrew and Annemarie
Le procès en appel d’André Mikano débute aujourd’hui au palais de justice de Paris Crédit : Flickr , Andrew and Annemarie

Le procès en appel d’André Mikano, avocat spécialisé dans la défense des immigrés, débute ce mardi 9 février à 13h30 au Palais de justice de Paris. Il avait été condamné à deux ans de prison dont un ferme et à verser une amende de 100 000 euros en décembre 2013. Il a été reconnu coupable d’appartenir à un réseau de passeurs.

Il s’était spécialisé dans la traque au vice de procédure pour faire libérer des immigrés clandestins. Il a été condamné pour « aide au séjour irrégulier en bande organisée« . André Mikano, figure de la défense des étrangers sans-papiers, est de retour devant la justice. Son procès en appel débute ce mardi 9 février à 13h30 devant le Palais de justice de Paris.

L’avocat a été condamné en décembre 2013 par le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à deux ans de prison dont un ferme et à une amende de 100 000 euros. Reconnu coupable de complicité avec un réseau d’immigration clandestine, le tribunal lui reproche d’avoir travaillé sciemment pour un réseau de passeurs qui faisait rentrer des sans-papiers marocains en France entre 2007 et 2010. Il a par ailleurs bénéficié d’une relaxe en 2014 dans une affaire similaire le mettant en cause dans un réseau d’immigration clandestine avec les Philippines.

« Un ensemble intégré de services »

Me Mikano faisait la traque aux erreurs de procédure commises par la police aux frontières. Le but : faire libérer des clandestins placés en zone d’attente à l’aéroport parisien de Roissy après avoir vu leur entrée sur le territoire refusée. Mais le tribunal considère que l’avocat était une solution à laquelle les passeurs avaient recours fréquemment et que sa prestation faisait partie « d’un ensemble intégré de services » d’un montant de 1 500 euros. La justice lui reproche également d’avoir « suscité la recherche et la production de faux garants », des personnes attestant contre rémunération une intention d’héberger les sans-papiers.

André Mikano nie ces accusations et dénonce un « déni de justice » et une « décision politique« . L’avocat, reconnu par ses confrères comme l’un des plus compétents dans son domaine, sera rejugé aujourd’hui en appel. Il comparaît avec six autres prévenus, dont le chef de réseau et des passeurs présumés. Le procès durera deux jours.

Constance Maria

28 départements en vigilance orange

 

meteoorange

Ce matin, vingt-huit départements ont été placés en vigilance orange pour vent et vagues-submersions par Météo-France. Les départements concernés sont :  l’Ille-et-Vilaine, la Manche, la Vendée, les Ardennes, la Marne, la Meuse, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l’Eure, la Seine-Maritime, l’Aisne, l’Oise, la Somme, le Nord, le Pas-de-Calais, le Calvados, l’Orne, les Deux-Sèvres, l’Allier, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Haute-Loire et la Vienne. L’alerte devrait prendre fin demain à 8h00.

Météo-France prévoit des rafales à plus de 120km/h dans la Somme, le Pas-de-Calais et le Nord. En Vendée, en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres et la Vienne, des rafales à 100km/h sont attendues.

Cette nouvelle alerte fait suite à des vents violents qui ont touché l’ensemble de l’Hexagone lundi. Des vents soufflant jusqu’à 140km/h ont généré des vagues allant jusqu’à 11,5m de haut. Les dégâts matériels restent toutefois limités.

A Paris, deux personnes ont été blessées suite à la chute d’un panneau publicitaire. L’un des deux blessés, une femme, se trouvait encore dans le coma lundi soir, son pronostic vital reste engagé. Ces deux blessés s’ajoutent au scout de 16 ans grièvement blessé par la chute d’un rocher en Isère.

 

V.H.M (avec AFP)

 

 

Le procès UberPop aura (enfin) lieu

Thibaud Simphal, General Director of Uber France, a transportation network company, poses on Mai 19, 2015 at Uber French headquarters in Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA
Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, le 19 mai 2015 à Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA

Après avoir été renvoyé en septembre dernier, le procès UberPop s’ouvrira jeudi. Les deux accusés, responsables de l’application de VTC en France et en Europe de l’Ouest, se présenteront devant la justice alors que les tensions entre taxis et VTC sont à leur comble depuis quelques semaines.

Uber France de nouveau sur le banc des accusés. Jeudi 11 et vendredi 12 février, le directeur général Thibaud Simphal et le directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest Pierre-Dimitri Gore-Coty doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’application UberPoP, suspendue depuis juillet.

Les deux hommes d’affaire sont poursuivis pour cinq chefs d’accusation, notamment complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, traitement et conservation illégaux de données informatiques et organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison, 300 000 euros pour les deux dirigeants et 1,5 millions d’euros d’amende pour la société.

Cette nouvelle convocation est le dernier épisode d’un feuilleton judiciaire et social qui dure depuis des mois. Le 30 septembre, déjà, les deux responsables de l’application se présentaient devant la justice avant que le procès ne soit renvoyé à aujourd’hui, pour laisser le temps à la justice d’organiser deux expertises sur les disques durs et les ordinateurs saisis au siège d’Uber France.

Cette comparution intervient alors que le conflit qui oppose les taxis aux VTC bat son plein. Le mardi 26 janvier, 2 100 taxis ont manifesté contre la concurrence jugée déloyale des VTC, amenant Manuel Valls à annoncer, entre autres mesures, un renforcement des contrôles de VTC. Une déclaration qui a attisé la colère des chauffeurs concernés, mobilisés aujourd’hui pour la cinquième journée consécutive. L’application Uber annonçait ce matin qu’elle serait suspendue entre 11 heures et 15 heures, en signe de soutien aux chauffeurs.

B.P. (avec AFP)