15 % des Français ne sont pas équipés d’un détecteur de fumée

AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP / PHILIPPE HUGUEN
AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP / PHILIPPE HUGUEN

Alors que la loi a rendu l’installation d’un détecteur de fumée obligatoire, un sondage BVA révèle qu’une minorité de Français n’a pas encore sauté le pas. Un chiffre qui semble plus anecdotique qu’inquiétant, et pourtant : chaque année, les incendies occasionnent des centaines de décès.

Avez-vous équipé votre habitation d’un détecteur de fumée ? Près d’un an après la mise en vigueur de la loi Morange, qui rend obligatoire l’installation d’un détecteur de fumée dans les maisons et les appartements, tous les Français n’ont pas encore pris le pli. C’est ce que révèle un sondage BVA, publié mardi 9 février. Ainsi, 15 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas encore être équipées (dont 56 % affirment qu’ils comptent y remédier). Une lacune que 21% d’entre eux justifient par le fait qu’il en retourne de la responsabilité du propriétaire ; un argument à moitié vrai, puisque le locataire peut effectuer lui-même l’achat et l’installation et se faire rembourser. Pour 20 % des non-équipés, c’est l’absence de risques qui les convainc de ne pas sauter le pas.

Pourtant, d’après le ministère de l’Écologie en avril 2012, les incendies sont chaque année la cause de 800 décès et occasionnent 10 000 blessés. En outre, un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes en France, et 70 % des incendies mortels se produisent la nuit.

Ainsi, c’est une grande majorité des Français qui est équipée d’un détecteur de fumée (85 %). Une précaution prise principalement par les personnes âgées (50-64 ans et retraités : 89 %) et les locataires (89% également). Trois quarts d’entre eux, méticuleux, affirment remettre le détecteur de fumée en place en cas de fausse alerte.

Benjamin Pierret

Suicide : les Bretons les plus touchés

En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit - Victoire Haffreingue Moulart
En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit – Victoire Haffreingue Moulart

L’Observatoire national du suicide a publié ce matin son deuxième rapport. Les chiffres sont en baisse. Selon les dernières données disponibles, 25 personnes se sont données la mort chaque jour en 2012.

La répartition territoriale est inégale. Le nord-ouest est plus touché que le reste de la France. La Bretagne est le triste vainqueur de cette étude avec un taux de 25 suicides pour 100 000 habitants, elle est talonnée par le Nord-Pas de Calais-Picardie (20,4) et la Normandie (19,3). Les territoires ruraux sont particulièrement touchés par le phénomène. Si aucun lien de causalité ne peut être établi, l’étude précise que les agriculteurs, nombreux dans la région, constituent une « population à risque« . Dans les Côtes d’Armor, le taux de suicide atteint même 30,5 suicides pour 100 000 habitants.

A l’inverse, les départements d’Outre-mer sont moins atteints. Ils plafonnent à 10 suicides pour 100 000 habitants. La Martinique se distingue avec un taux particulièrement bas : 5,5. L’étude rappelle toutefois que ces données doivent être relativisées eu égard aux sous-déclarations (suicides non confirmés). En Île-de-France, le pourcentage de sous-déclarations est estimé à 46%.

V.H.M

Remaniement : Non, Martine Aubry n’a pas tenté de séduire François Hollande

Martine Aubry, le 23 septembre 2015 à Lille. AFP PHOTO / DENIS CHARLET / AFP / DENIS CHARLET
Martine Aubry, le 23 septembre 2015 à Lille. AFP PHOTO / DENIS CHARLET / AFP / DENIS CHARLET

Dans un article publié mardi 9 février, Le Parisien révèle que Martine Aubry souhaiterait profiter du futur remaniement pour prendre la tête du ministère des Affaires étrangères, et qu’elle en aurait discrètement parlé au président de la République. Des informations démenties avec véhémence par la maire de Lille, qui réaffirme son désintérêt pour un travail au gouvernement. 

« J’ai cru à un gag. » C’est en ces termes que Martine Aubry s’est exprimée à La Voix du Nord concernant un article du Parisien, selon lequel elle aurait demandé à François Hollande de lui réserver une place au sein du nouveau gouvernement. Alors que l’Elysée prépare un remaniement en procédant à des vérifications fiscales, le quotidien régional affirme dans un article publié le mardi 9 février que la maire de Lille aurait « fait savoir discrètement à François Hollande qu’elle serait intéressée par le ministère des Affaires étrangères. »

« Je viens de lire l’article du Parisien annonçant que j’aurais fait des offres de service pour être ministre des Affaires étrangères […]. Je n’ai jamais rien demandé dans ma vie. Je ne vais pas commencer maintenant. »

Dans son long papier, Le Parisien analyse les raisons pour lesquelles Martine Aubry aurait décidé de se rapprocher du président de la République, notamment l’échec du PS aux régionales et la nécessité de contrer la politique droitiste de Manuel Valls. Autant d’arguments qui ne semblent pas avoir convaincu la principale intéressée. Difficile de démêler le vrai du faux, mais concernant une potentielle entrée au gouvernement, Martine Aubry reste catégorique : « j’ai déjà dit, et je le redis, que je ne le souhaite pas. »

Benjamin Pierret

L’avocat des clandestins de retour devant la justice

Le procès en appel d'André Mikano débute aujourd'hui au palais de justice de Paris Crédit : Flickr , Andrew and Annemarie
Le procès en appel d’André Mikano débute aujourd’hui au palais de justice de Paris Crédit : Flickr , Andrew and Annemarie

Le procès en appel d’André Mikano, avocat spécialisé dans la défense des immigrés, débute ce mardi 9 février à 13h30 au Palais de justice de Paris. Il avait été condamné à deux ans de prison dont un ferme et à verser une amende de 100 000 euros en décembre 2013. Il a été reconnu coupable d’appartenir à un réseau de passeurs.

Il s’était spécialisé dans la traque au vice de procédure pour faire libérer des immigrés clandestins. Il a été condamné pour « aide au séjour irrégulier en bande organisée« . André Mikano, figure de la défense des étrangers sans-papiers, est de retour devant la justice. Son procès en appel débute ce mardi 9 février à 13h30 devant le Palais de justice de Paris.

L’avocat a été condamné en décembre 2013 par le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à deux ans de prison dont un ferme et à une amende de 100 000 euros. Reconnu coupable de complicité avec un réseau d’immigration clandestine, le tribunal lui reproche d’avoir travaillé sciemment pour un réseau de passeurs qui faisait rentrer des sans-papiers marocains en France entre 2007 et 2010. Il a par ailleurs bénéficié d’une relaxe en 2014 dans une affaire similaire le mettant en cause dans un réseau d’immigration clandestine avec les Philippines.

« Un ensemble intégré de services »

Me Mikano faisait la traque aux erreurs de procédure commises par la police aux frontières. Le but : faire libérer des clandestins placés en zone d’attente à l’aéroport parisien de Roissy après avoir vu leur entrée sur le territoire refusée. Mais le tribunal considère que l’avocat était une solution à laquelle les passeurs avaient recours fréquemment et que sa prestation faisait partie « d’un ensemble intégré de services » d’un montant de 1 500 euros. La justice lui reproche également d’avoir « suscité la recherche et la production de faux garants », des personnes attestant contre rémunération une intention d’héberger les sans-papiers.

André Mikano nie ces accusations et dénonce un « déni de justice » et une « décision politique« . L’avocat, reconnu par ses confrères comme l’un des plus compétents dans son domaine, sera rejugé aujourd’hui en appel. Il comparaît avec six autres prévenus, dont le chef de réseau et des passeurs présumés. Le procès durera deux jours.

Constance Maria