Accident de trains en Allemagne: au moins neuf morts

Des hélicoptères ont été dépêchés sur place pour venir en aide aux blessés. Sven Hoppe / dpa / AFP

Deux trains  régionaux sont entrés en collision ce matin sur la ligne reliant Rosenheim et Holzkirchen en Allemagne. L’accident est survenu à 6h48, près de Bad Aibling située à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Munich. Le choc « frontal » s’est produit sur une ligne à une voie », a déclaré sur la chaîne allemande n-tv Rainer Scharf, de la police de Bavière. Le bilan provisoire fait état de neuf morts, cent-huit blessés dont dix-huit graves, et de deux disparus. La nationalité des victimes n’a pas encore été communiquée.

Les secours — police, pompiers et secours d’urgence — étaient présents en masse sur le terrain.  Le site de la collision étant difficile d’accès, des hélicoptères ont du effectuer de nombreux allers-retours pour secourir les blessés. Selon la compagnie ferroviaire Méridian, les deux trains seraient « imbriqués l’un dans l’autre » et auraient « partiellement déraillé ». Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de cette collision. Deux boites noires ont été retrouvées sur les lieux de l’accident; leur étude devrait permettre d’obtenir des réponses. La piste d’un problème technique et celle d’une erreur humaine sont à l’étude, a annoncé Alexander Dobrindt, le ministre bavarois des Transports. La piste terroriste est quant-à elle écartée.

Plus d’informations à venir.

V.H.M. & L.B (avec AFP)

Coupe de France : quand foot amateur et professionnel font jeu égal

Les huitièmes de finale de la Coupe de France commencent ce soir, et comme chaque année, cette compétition fait s’affronter des clubs amateurs et des clubs professionnels. Bien souvent, cette compétition offre son lot de surprises, mais cette incertitude tend à disparaître à mesure que le fossé  se creuse entre clubs de Ligue 1 et clubs amateurs. 

 

Ils sont tous réunis, et éclatent de joie. Les joueurs de Trélissac (CFA) sont tout heureux d’affronter l’Olympique de Marseille en huitièmes de finale de Coupe de France. Un enthousiasme paradoxal quand on sait que quatre divisions séparent les deux clubs. En toute logique, il n’y pas match. L’OM, champion d’Europe il y a 22 ans, ne devrait faire qu’une bouchée du petit club de la banlieue de Périgueux (Dordogne).

 

https://www.youtube.com/watch?v=hC4iYL-61Wg

 

Mais la Coupe nationale nous a habitués à des retournements de situations inattendus. En huitièmes de finale de l’édition 2015-2016, cinq clubs amateurs sont encore en lice pour passer le prochain tour. Un bon total, étant donné que 11 clubs professionnels sont encore présents.

Pas de recette miracle

Les exploits réalisés par les clubs amateurs ne se rangent pas forcément tous derrière un complexe de supériorité des favoris. « Depuis une vingtaine d’années, les équipes amateurs n’en sont plus vraiment. Elles s’entraînent presque comme des pros, la plupart du temps au moins quatre fois par semaine. Techniquement, physiquement, l’écart de niveau s’est extrêmement réduit », explique Alfred Wahl, historien du football, à 20 minutes. Les méthodes d’entraînement professionnelles inspirent les amateurs. D’autant plus que de nombreux joueurs amateurs sont issus des mêmes centres de formation que leurs adversaires d’un soir. Esprit de revanche, agressivité et combativité sont souvent de la partie.

Malgré cela, les clubs amateurs n’ont pas de recette miracle pour battre les « gros ». Qu’y-a-t-il de commun entre l’épopée de Calais en 2000, qui atteint la finale, et les trois victoires d’affilées contre des écuries de Ligue 1 de Chambéry en 2011 ? Pas grand chose sinon de la gnaque, une tactique tenue à la lettre et qui met en échec les plus chevronnés des footballeurs français. Des exploits qui permettent des allers-retours entre monde amateur et foot pro. En 2009, un jeune amateur du club de Besançon brille contre l’Olympique de Marseille. Une prestation qui, si elle se solde par une défaite, attire l’œil de clubs professionnels. Le jeune footballeur, formé au FC Sochaux, en même temps qu’un certain Jérémy Menez, international français, signe en Ligue 2, au Stade Lavallois. Romain Hamouma est aujourd’hui à Saint-Etienne. Sans ce révélateur de la Coupe de France, ce joueur serait passé entre les mailles du filet des recruteurs.

Romain Hamouma a réussi sa carrière professionnelle en brillant chez les amateurs en Coupe de France © AFP

Le cas de Régis Brouard est aussi significatif. L’entraîneur de l’US Quevilly a réussi l’exploit d’emmener ses troupes en demi-finale, en 2010 et 2012. Un moyen de signaler que les clubs amateurs ont souvent des ressources insoupçonnées. Et que les clubs professionnels respectent cette réussite, en puisant dans ce vivier méconnu.

Regis Brouard a été récompensé par ses exploits en Coupe de France
Regis Brouard a été récompensé par ses exploits en Coupe de France © AFP

 

À la fin, ce sont toujours les professionnels qui gagnent

Si les « petits Poucets » brillent régulièrement, ils ne gagnent quasiment jamais. En 98 éditions (avant celle en cours), seuls deux clubs de niveau inférieur à la Ligue 1 l’ont emporté (Guingamp en 2009 et Le Havre en 1959). Des statistiques, qui montrent, malgré les exploits, l’écrasante supériorité des clubs professionnels. Mais qui passionne les foules et permet, le temps d’un match, de rêver à la victoire de David contre Goliath. « C’est la célébration des footballeurs ouvriers qui aiment le travail bien fait, les ‘petites patries’ de France dont on ne parle jamais, ça permet de montrer cette autre France, estime Paul Dietschy, historien du football, dans une interview au site francetvinfo. Encore aujourd’hui, on retrouve dans la Coupe de France cette notion d’égalitarisme qui travaille la société française : chacun a sa chance sur un match. »

Une chance qui s’amenuise, avec les investissements colossaux faits dans le foot professionnel. Le Paris Saint-Germain en est l’exemple parfait. Au niveau national, le PSG est intraitable, et ne laisse aucune bouchée à ses concurrents, et encore moins aux amateurs. Au stade des huitièmes de finale, le fossé entre les deux extrêmes, Granville (CFA2) et le PSG, qui s’affronteront peut-être au prochain tour, les statistiques montrent que les deux clubs ne rivalisent absolument pas :

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Pour beaucoup d’observateurs, ce creusement entre foot professionnel et amateur, entre la base et l’élite est dommageable pour la santé du sport, qui se coupe de ses valeurs. « On oublie souvent à quelque point le terme même de professionnel a pu fonctionner comme une insulte dans l’univers sportif, écrivent Florence Weber et Yvon Lamy dans la revue Genèse consacrée au thème du professionnalisme. Transformer une activité qui reposait sur une éthique du désintéressement en profession (…) ne s’est pas fait sans heurts et sans difficulté. » Mais la Coupe de France demeure une compétition qui permet de rêver et de croire en les chances du petit Poucet. Et nul doute que cette édition ne dérogera pas à la règle.

 

Clément Brault

 

Pour ses 10 ans, Le Bon Coin se réinvente

Le site leader dans les petites annonces fait peau neuve. Au programme : cap vers l’application mobile ainsi que vers l’offre d’emplois en ligne.

 

A picture taken with a fish-eye lens on May 20, 2014 in Paris shows the classifed advertisement website Leboncoin.fr. AFP PHOTO/JOEL SAGET / AFP / JOEL SAGET

Dix ans après sa création, en avril 2006, Le Bon Coin est devenu le leader des petites annonces entre particuliers. Avec 23 millions de visiteurs uniques par mois, le site se situe parmi les cinq sites les plus consultés de France, derrière Google et Facebook.

Si le succès du site n’est plus à faire, son design, lui, laissait pour le moins à désirer. Jugé “vieillot” par Antoine Jouteau, le directeur général du site, le logo ainsi que la « homepage » ont été modernisés. Testée actuellement en version bêta auprès de 1% des utilisateurs, la nouvelle version sera accessible à tous d’ici à un mois.

Au-delà de l’aspect purement esthétique, une version mobile va être mise en place. “ Plus de 55 % des consultations passent déjà par les mobiles, un taux qui pourrait monter à 70 % en fin d’année. Face à ce basculement, il devenait urgent de revoir le site”, confiait Antoine Jouteau au journal Le Monde.

Investir le marché de l’emploi

Autre défi pour le site : diversifier son catalogue d’offres. Aujourd’hui présent dans l’automobile, les biens de consommation en général et l’immobilier, le site entend rajouter une corde à son arc, celle de l’emploi. Le site qui propose déjà quelque 190 000 offres d’emploi en ligne, va mettre en place une offre plus complète notamment axée sur les cadres.

Le marché de l’emploi reste cependant très concurrentiel. Cadremploi, Regionsjob ou encore LinkedIn sont eux aussi présents sur ce créneau. Mais pour le dirigeant du site Le Bon Coin, il n’y a pas de soucis à se faire car à ce jour,  95% des offres déposées sur les sites concurrents concernent uniquement des postes d’employés ou d’ouvriers.

A.D.P.