Les derniers bus de migrants quittent la jungle de Calais

Après dix jours d’opération nettoyage, la jungle de Calais est définitivement vidée de ses occupants. Ce jeudi, les derniers bus de migrants ont quitté le camp, mettant définitivement et pris la route en direction des centres d’accueil et d’orientation (CAO) disséminés dans tout le pays. Sur les 6000 à 9000 personnes qui y vivaient, selon les estimations, il restait ce matin 291 migrants, majoritairement des femmes avec enfants et des mineurs isolés.

Aidées par les associations, les familles avaient été mises à l’abri à l’annexe Jules Ferry, un ancien centre aéré reconverti pour les besoins de l’accompagnement de la jungle. D’après les journalistes sur place, les dernières évacuations se sont faites dans le calme mais avec beaucoup d’émotion.

Depuis le 24 octobre, les autorités avaient commencé le démantèlement de ce camp dont les premières tentes de migrants avaient été installées au début des années 2000. Des milliers de réfugiés, majoritairement originaires d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak et d’Érythrée, s’y étaient rassemblés dans l’attente d’un éventuel passage au Royaume-Uni. Beaucoup espéraient y rejoindre leurs familles ou trouver un accueil.

En attendant de voir leur transfert au Royaume-Uni validé ou non par les autorités britanniques, les migrants ont été répartis dans les CAO de France où ils pourront entamer diverses démarches administratives. Mais, depuis le début de l’évacuation, près de 2000 migrants auraient investi les rues de Paris, probablement dans l’espoir de retenter la traversée illégale de la Manche.

Risque d’explosion pour les gazinières Siemens

Le fabricant d’éléctroménager  Bosch-Siemens a lancé une campagne pour prévenir d’un risque d’explosion sur deux modèles de gazinières. Les modèles concernés possèdent les références suivantes: HM955210F et HR645250F et ont été distribué par la firme allemande entre 2009 et 2011. Les utilisateurs de ces modèles sont invités par Siemens à débrancher l’alimentation en gaz et cesser d’utiliser le dispositif.

Sur les 170 000 exemplaires écoulés en Europe, 270 ont été vendus en France. Pour vérifier si votre appareil est concerné il suffit d’entrer les références de votre appareil ( numéros inscrits sur la plaque signalétique présente sur le côté de la porte) sur le site Gascookingsafety.com, en laissant votre mail afin de pouvoir être recontacté le cas échéant.

L’entreprise précise que le problème viendrait d’un défaut de fabrication du raccord de gaz, qui pourrait s’altérer et générer des fuites voir, dans de rare cas exploser. Siemens s’engage à faire venir gratuitement un technicien afin de remédier à ce problème et met à disposition ce numéro vert (gratuit) pour toutes questions 0.800. 970. 894

Victor Bergeon

La préfète du Pas-de-Calais assignée en justice après l’envoi des mineurs en CAOMI

Trois associations ont plaidé aujourd’hui devant le tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer. Elles ont assigné la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio en justice, à qui elles reprochent le traitement des mineurs isolés de Calais lors du démantèlement de la jungle. Les trois associations, le Gisti (Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés), l’ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Étrangers) et le SAF (Syndicat des Avocats de France), ont ainsi demandé un référé en justice après que plus de 1600 mineurs ont été placés en Centres d’accueil et d’orientation pour mineurs (CAOMI).

Les avocats demandent à ce que soient transmis aux juges les noms, prénoms et destinations de chaque enfant. Ils souhaitent en outre qu’un cahier des charges soit transmis à chaque centre. Fabienne Buccio a été accusée par les représentants des associations de vouloir « se débarrasser du problème. »

D’après les informations de « La Voix du Nord », la majorité de ces mineurs n’avaient pas l’intention de quitter Calais, et voulaient rejoindre l’Angleterre. Après le démantèlement, une grande partie d’entre eux a été placé en CAP (Centre d’accueil provisoire), pour être « mis à l’abri ». Pour faire face à l’afflux de jeunes et désengorger les centres calaisiens, les jeunes ont ensuite été évacués dans quelques 60 CAOMI en France. Selon les représentants de la préfète, ils auraient été « informés de la situation » et il n’y aurait eu « aucune atteinte à la liberté individuelle des mineurs. »

Le tribunal rendra sa décision en délibéré vendredi à 9 heures.

Les policiers en colère restent mobilisés

Un mouvement autonome

« Touche pas à ma police », « Flic et fier », « Police à bout de souffle », les slogans se multiplient cet après-midi pour traduire la colère des policiers. Ils étaient plusieurs centaines à 14h devant le siège de l’IGPN, venus pour demander au gouvernement de prendre en compte leurs difficultés de « flics de la rue ». Se revendiquant apolitiques et œuvrant en dehors des syndicats, ces policiers demandent plus de moyens, des peines plus strictes pour ceux qui les outragent et une extension de la légitime défense.

Des mesures jugées insuffisantes

Il y a une semaine, le gouvernement avait annoncé une enveloppe de 250 millions pour répondre aux besoins des policiers et la fin des « tâches indues ». Mais malgré cette main tendue, les manifestations se sont poursuivies dans la capitale et dans les grandes villes de France. Cet après-midi, le passage devant l’IGPN du policier Guillaume L, mis en cause pour son rôle de meneur dans les manifestations policières, avait attiré de nombreux policiers en colère.

Une mobilisation partie pour durer

Robert Paturel, ancien directeur du RAID était sur place. Il a profité de l’occasion pour annoncer la création d’une association « Mobilisation des policiers en colère ». L’ex gendarme Seaade Bessbis, victime de harcèlement sexuel dans l’exercice de ses fonctions était elle aussi présente. De nombreux policiers présents arboraient un masque de Guillaume L, signe que la contestation n’est pas partie pour s’éteindre et ce malgré les mesures proposées par le gouvernement.