Primaire de la droite et du centre : Suivez l’après-débat en live

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9.40 Bienvenue dans le live de l’après-débat de la primaire de la droite et du centre. Après le débat d’hier soir, qui a opposé les sept candidats encore en lice sur des sujets comme l’Europe ou la sécurité, nous allons suivre les prises de paroles et les réactions.

10.19 Invité de la matinale d’Europe 1, Thierry Solère, organisateur de la primaire, a été le premier à s’exprimer au lendemain du débat, jugeant que le « débat d’hier a montré un visage très digne de la droite. »

10.46 Selon un sondage de l’agence Elabe pour BFMTV et RMC, Alain Juppé a été jugé le plus convaincant hier soir pour 34% des téléspectateurs. il devance Nicolas Sarkozy, à 24%. Mais chez les sympathisants de la droite et du centre, l’ancien chef de l’Etat passe devant Juppé avec 31% contre 28%.

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http://www.bfmtv.com/politique/debat-de-la-primaire-a-droite-alain-juppe-juge-le-plus-convaincant-1055496.html

11.00 Du côté de la gauche, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, s’est exprimée sur Europe 1.

11.05 Toujours du côté du gouvernement, le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a vivement critiqué, sur RTL, un débat qu’il ne juge « pas à la hauteur des grands enjeux pour un grand pays comme la France. »

11.07 Évoquée hier entre les candidats, la question d’une alliance possible entre Alain Juppé et François Bayrou, maire de Pau, est revenue dans les débats ce matin.

11.07 Besnoit Apparu, député de la Marne et porte-parole d’Alain Juppé, se défend sur RFI et explique qu’il n’y a pas eu « de deal électoraux » entre son candidat et le maire de Pau.

11.08 François Baroin, président de l’Association des Maires de France, a de son côté dénoncé l’attitude du président de Modem, évoquant son implication possible dans la primaire de la droite et du centre.

11.24 Audiences –  Le 2e débat des primaires de la droite a réuni 2,9 millions de téléspectateurs BFMTV et iTélé. La chaîne iTélé, traversée par un mouvement de grève, n’a pas proposé d’émissions autour du débat.

11.35 Sur Twitter, le débat a généré 247 021 tweets, majoritairement autour des thèmes de l’immigration, de l’éducation et de l’Europe (selon @TwitterPolFR). Les candidats les plus cités on été Sarkozy, Juppé et Poisson.

11. 53 A la traîne dans les sondages qui lui donnent 1% d’intention de vote, Jean-François Copé veut y croire. Invité ce matin de BFM et RCM, il déclare qu’il se « sent prêt à l’exercice de la fonction » et que son discours « remporte une très forte adhésion. »

Un troisième débat est prévu le 17 novembre, à trois jours du premier tour. Un dernier opposera les deux finalistes avant le second tour des primaires.

 

clara griot

Le Bataclan rouvrira ses portes avec un concert de Sting

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Photo : Ben Houdjik / Flickr CC

Il y a quelques jours, on découvrait la nouvelle façade du Bataclan, avec ses lettres capitales rouges. On sait désormais qui inaugurera ces nouveaux locaux le 12 novembre : c’est le chanteur Sting.

Presque un an après le concert tragique des Eagles of Death Metal, où 90 personnes avaient trouvé la mort, de la musique va résonner à nouveau au Bataclan. Et pas n’importe-laquelle : celle de Sting, ex-chanteur du groupe Police et légende du rock britannique.

La recette du concert sera reversée aux associations « Life for Paris » et « 13 Novembre : Fraternité et Vérité », comme l’a voulu Sting. « En rouvrant le Bataclan, nous avons deux tâches importantes à mener de front: commémorer et honorer ceux qui ont perdu la vie dans l’attaque de l’année dernière, et célébrer la musique et la vie que représente cette salle de spectacle mythique », a-t-il déclaré sur son site.

Au lendemain du concert de réouverture, une plaque sera posée devant la salle de concert, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Les rescapés de l’attaque et des membres du groupe Eagles of Death Metal pourraient être présentes, selon BFMTV.

Pete Doherty, Marianne Faithfull, Youssou N’Dour, Tinariwen, Yael Naim et FFF se succéderont dans les semaines à venir dans la salle du 11e arrondissement de Paris. Du rock, de la pop, de la soul pour redonner vie à ce monument historique qui a déjà vu passer les plus grands depuis son ouverture en 1864.

 

Célia Laborie

 

Le Goncourt, prix du cirque médiatique ?

Le Prix Goncourt n’est pas uniquement le prix littéraire le plus prestigieux de France. Chaque année il est accompagnée d’images impressionnantes de journalistes qui, dans un espace extrêmement restreint, doivent recueillir des images et des témoignages des jurés et lauréats. Cette cuvée 2016 n’a pas fait exception.

Une vingtaine de journalistes sont massés à proximité du restaurant Drouant, dans le deuxième arrondissement de Paris. Duplexs, off, coups de téléphone, le journaliste est en pleine action. A l’intérieur on trouve environ le même nombre de cartes de presse. Les caméras, alignées sur quatre mètres à peine, sont braquées sur l’escalier qui doit voir descendre l’un des jurés du Goncourt, celui qui annoncera dans quinze minutes le nom du vainqueur. L’entrée du restaurant n’est étonnamment pas du tout surveillée, chacun peut aller et venir comme il le souhaite. Claudette est une retraitée curieuse, une amie l’a invitée à venir voir ce qui se passe ici. “Je fais partie d’un club de livres, j’apprécie plutôt les auteurs du 19ème, mais je voulais voir comment ça se passe”, lance-t-elle dans un sourire.

Le Prix Goncourt, c’est une récompense littéraire prestigieuse. Mais c’est aussi, chaque année, une marée de journalistes qui se bousculent pour obtenir les images, les réactions, qui satisferont leur rédaction respective. Cette cuvée 2016 n’a pas fait exception. On s’est bousculé pour avoir les photos de l’annonce du prix Goncourt et du prix Renaudot. Pour recueillir les premières phrases de Yasmina Reza, celles de Leïla Slimani. Du taxi garé à proximité du restaurant à l’entrée dans l’établissement difficile de distinguer un échange entre l’auteure et les journalistes tant c’est la confusion.

L’ambiance paradoxalement est bonne enfant. Les journalistes savent que l’annonce du prix Goncourt est toujours très agitée, et certains médias comme Quotidien (ex-Petit Journal) s’en amusent depuis longtemps. De l’autre côté le jury, Bernard Pivot en tête, joue le jeu et se sent probablement flatté d’être le centre d’autant d’attention. “S’il vous plaît tournez la tête Monsieur Pivot!” ; “Regardez moi Yasmina!” ; “Leïla qu’est-ce que ça vous fait d’avoir remporté le prix Goncourt ?”.

Une minute après l’annonce des résultats, les journalistes se mettent en quête du prochain interlocuteur. Ils attendront notamment une vingtaine de minutes dans l’escalier qui mène à la salle où ont mangé les quatre jurés du Goncourt. On y croise Bernard Pivot, Fréderic Beigbeder également juré qui répondent aux nombreuses interviews avec le sourire. Une dame d’une cinquantaine d’années, verre à la main, est invité à quitter les lieux. “Vous faites quoi Madame?! Vous êtes journaliste?” Visiblement cette dame n’était pas journaliste. Quelques accrochages plus tard pour que chaque média obtienne la réponse à sa question, sa séquence, une dame sonne la fin de la récréation : “Allez tout le monde descend c’est terminé!”. Quotidien aura à n’en pas douter de quoi nourrir une chronique sur cette messe annuelle.

V.W

Affaire Montebourg-Le Pen : les avocats entendus à la Cour d’Appel

Le procès opposant Arnaud Montebourg à Jean-Marie Le Pen a été renvoyé à la Cour d’Appel de Paris. Accusé de diffamation et relaxé en première instance, l’ancien ministre avait déclaré à son propos qu’il faisait « l’éloge de la Gestapo ».

Le jugement final sur l’affaire opposant Jean-Marie Le Pen à Arnaud Montebourg sera connu le 19 janvier. Le jeudi 3 novembre, la Cour d’Appel entendait les avocats des deux hommes politiques, tout deux absents. À 13H30, la juge commence par rappeler les faits. Le 23 février 2014, lors d’un débat face à Marine Le Pen, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, charge Jean-Marie Le Pen : « Moi je n’oublie pas que le président d’honneur du FN a fait il y a quelques années l’éloge de la Gestapo et de l’occupation allemande ». Des propos qui lui vaudront un procès pour diffamation. Mais en avril, le tribunal correctionnel de Paris relaxait l’ancien ministre et condamnait Jean-Marie Le Pen à lui verser 3000 euros pour procédure abusive.

L’interview donnée par le président d’honneur du Front national au journal d’extrême-droite Rivarol en janvier 2005 a joué un grand drôle dans la décision. La juge en relit de longs extraits : « En France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés ». L’entretien lui avait valu une condamnation en février 2008, pour complicité d’apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l’humanité.

Pendant toute l’audience, les avocats élaborent sur les nuances de définition entre apologie, éloge et réhabilitation. Pour François Wagner, qui défend Jean-Marie Le Pen, l’interview de 2005 constitue seulement une preuve de réhabilitation, pas d’éloge. L’avocat met aussi en valeur le contexte électoral dans lequel l’ex-ministre a tenu ses propos, avant les élections municipales 2014. Il a agi selon lui dans « un but d’attaque politique » et « d’hostilité ».

« M. Montebourg n’a fait que paraphraser les propos de Jean-Marie Le Pen », répond son avocat, Christian Charrière-Bournazel. Observateur judiciaire pour la Fédération internationale des droits de l’homme, ce dernier parle plus longuement, cite Jean Racine et insiste sur la minimisation des crimes de l’occupation. L’avocat est un habitué du sujet : il a participé aux procès de Klaus Barbie et de Maurice Papon.

La défense rappelle également les précédents procès dans lesquels Jean-Marie Le Pen fut impliqué : « 20 juges ont dit la même chose : une présentation flatteuse de faits qui étaient des crimes ». À la fin de sa plaidoirie, il conclut gravement en regardant son homologue : « M. Le Pen est vivant mais il est mort au Front national, alors qu’il se taise ! »

Les sorties de Jean-Marie Le Pen : éloge, apologie ou réhabilitation ? La Cour d’Appel donnera sa réponse en janvier. Le 17 novembre, autre échéance : le tribunal de grande instance de Nanterre rendra son délibéré dans l’affaire qui oppose le Front national à son président d’honneur concernant son exclusion du parti.

Simon Chodorge