Démission de Hollande : la droite regarde vers 2017

La démission surprise de François Hollande, présentée hier soir, a soulevé une vague d’approbation dans les rangs de la droite. Une démission que tous veulent voir comme l’augure d’une prochaine victoire aux présidentielles.

Personne ne s’y attendait. Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, un président sortant renonce à briguer un deuxième mandat. Cette décision, qui vient conclure un quinquennat très impopulaire, n’a pas manqué de faire réagir les ténors de la droite, qui ne perdent pas de vue l’objectif de reconquête du pouvoir.

La lucidité du chef de l’état saluée, un échec souligné

L’ensemble des élus LR ont salué la lucidité du président, soulignant en même temps l’échec de la politique menée par Hollande. Une position exprimée notamment par le gagnant de la primaire de la droite et du centre, le candidat à la présidentielle François Fillon.

Le secrétaire général du parti Les Républicains, Bernard Accoyer, s’est lui aussi félicité de ce renoncement, sans mâcher ses mots à l’égard  du président sortant :

« Ce retrait prématuré d’un président en exercice, inédit dans l’histoire de la Ve République, résonne comme un terrible aveu d’échec de l’ensemble de son quinquennat, qui aura été synonyme de reculs majeurs pour la France. »

Une défaite qui dépasse la personne de Hollande

Certains ont profité de cette annonce pour y voir un aveu de faiblesse de la part du PS, et discréditer par la même occasion ses ministres et potentiels futurs présidents du pays. Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi déclaré sur France 2 :

 « En tant que premier ministre sortant, Manuel Valls est solidaire et coresponsable du bilan. Comme Emmanuel Macron et Benoît Hamon dans une moindre mesure »,

égratignant dans un même temps le premier ministre actuel, fortement pressenti pour remplacer Hollande à la primaire de la gauche, l’ancien ministre de l’économie, qui se présente hors primaire à la présidentielle, et le candidat déclaré à la Belle Alliance populaire.

Même message  au centre, où Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, appelle à un renouvellement de la classe politique pour 2017.

Il est cependant compliqué de savoir quel sera réellement l’impact du renoncement de Hollande dans la course à la présidentielle. Il n’est pas exclu que la gauche trouve une forme d’unité après cette décision qu’une grande partie de la classe politique réclamait.

 

Emilie Salabelle


Une conférence internationale à Abu Dhabi pour protéger le patrimoine

François Hollande, le président français, Irina Bokova, la directrice générale de l’UNESCO, ainsi que 13 autres autres chefs d’Etat ou de gouvernement étrangers sont réunis depuis ce matin dans le cadre de l’ouverture de la conférence internationale d’Abu Dhabi. La capitale des Emirats Arabes Unis est devenue depuis quelques années l’épicentre culturel du Moyen-Orient avec l’ouverture prochaine du Louvre Abu Dhabi prévue en 2017.

Le but de cette conférence : réfléchir à la meilleure manière de préserver le patrimoine en zone de guerre et éviter le plus possible les destructions causées par des djihadistes forcenés. On se rappelle tristement l’élimination des bouddhas de Bâmiyân, trois statues excavées dans une falaise afghane et détruites par les talibans en Afghanistan. Une bonne partie de la vieille ville de Palmyre a également été abîmée par Daesh en Syrie lors de la reprise de la ville par la coalition internationale.

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Un bouddha de Bâmiyân avant et après sa destruction par les talibans

Deux propositions pour le patrimoine en péril

La conférence devrait permettre de discuter de la mise en place d’un fonds spécial d’au moins 100 millions de dollars conçu sous la forme d’une entité juridique indépendante, « une fondation de droit suisse » probablement installée à Genève en 2017. La France a fait savoir par l’intermédiaire de Jack Lang qu’elle abonderait le fonds avec 30 millions de dollars.

Le deuxième objectif serait, selon Courrier International, de créer un « réseau international de refuges » pour abriter des oeuvres provenant de zones de conflit. Les pays demandeurs pourraient bénéficier de ce réseau et en profiter pour expatrier préventivement certaines créations artistiques.

Un représentant français a même évoqué la possibilité d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU pour fixer des normes de protection en vertu du droit international.

Florence Dauly.

Aurons-nous du foie gras à Noël?

Manger ou pas du foie gras à Noël, telle est la question.

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L’Anses, agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, a confirmé jeudi, selon nos confrères du Point, la présence d’un « premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 » dans le Sud-Ouest. Autrement dit la grippe aviaire est de retour. 2000 spécimens sur 5000 ont été analysés dans un élevage de canards du Tarn après le signalement d’un taux de mortalité inquiétant.

Des producteurs déjà durement éprouvés

La France ne pourra donc pas, une année de plus, retrouvé son statut de « pays indemne d’influenza aviaire », bloquant ainsi les exportations. En effet, ce statut est nécessaire pour vendre volaille et foie gras dans des pays majeurs comme le Japon. Le 26 novembre, le virus avait déjà été détecté dans le Pas-de-Calais sur des canards sauvages. Même si l’interdiction d’exportation est prolongée, elle ne devrait pas impacter les petits producteurs qui exportent peu hors d’Europe principalement en raison des coûts importants.

Nous mangerons donc bien du foie gras à Noël en grande quantité. Pour soutenir la filière, bien sûr!

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Et en bonus, une petite recette de foie gras, miam!

 

Florence Dauly

Faurecia crée deux nouvelles co-entreprises en Iran

Selon l’AFP, l’équipementier automobile français Faurecia annonce la création de deux co-entreprises en Iran alors que le pays vient de rouvrir son marché économique suite à l’accord nucléaire conclu avec les Etats-Unis.

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Le centre de Téhéran embouteillé

Détenues à 50% par Faurecia et à 50% par des partenaire iraniens, elles fabriqueront des systèmes de contrôles des émissions des moteurs notamment des échappements et des équipements pour l’intérieur des voitures.

 

L’objectif des deux co-entreprises conclues par PSA dans le pays est de sortir au moins 200 000 Peugeot et 150 000 Citroën par an d’ici 2018.

A lire aussi, pour aller plus loin, cet article du Point  et l’enquête du Monde.

F.D