Quelles nouveautés pour la sécurité publique ?

La nouvelle loi de sécurité publique est entrée en vigueur le 1er mars 2017. Objet de polémique, elle suscite de nombreuses réactions. Les politiques s’en donnent à cœur joie : ses détracteurs estiment qu’elle va trop loin et rejoignent le Défenseur des Droits, Jacques Toubon, qui voit dans cette loi un risque de donner « sentiment d’une plus grande liberté pour les forces de l’ordre alors que les cas prévus sont déjà couverts ». De l’autre côté, le groupe Les Républicains (LR) représenté par Eric Ciotti, estime que la loi ne va pas assez loin.
Que dit-elle ? Que change-t-elle ?

couv1

 

 

Amanda Jacquel

 

Valls : le revenu universel de Hamon, « une mesure inapplicable » (Diane)

Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, a opposé ce matin, sur BFM TV et RMC, une gauche crédible, dont il serait le représentant, à la gauche illusoire de ses adversaires.

Invité vendredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV, Manuel Valls s’est posé en représentant d’« une gauche crédible ». Face à une « une gauche d’opposition qui propose quelque chose d’illusoire », l’ancien Premier ministre propose « une gauche moderne, républicaine, innovante et qui fait de la solidarité ».

Le revenu universel, « une mesure inapplicable »

Le revenu universel proposé par Benoît Hamon a concentré ses critiques. « C’est une proposition inapplicable budgétairement et philosophiquement ». Lui propose plutôt « un revenu décent », qui consisterait en une fusion des minima sociaux et auquel les jeunes seraient éligibles.


Manuel Valls: « Le revenu universel de Benoit… par BFMTV

Parallèlement, Manuel Valls a formulé trois propositions pour augmenter le pouvoir d’achat des Français. Poursuivre la baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyenne et populaire, tout d’abord. L’augmentation des petites retraites « de 800 euros par an », ensuite. Surtout, Manuel Valls compte rétablir la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure adoptée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et supprimée dès l’arrivée au pouvoir de François Hollande.

L’insécurité, une inégalité supplémentaire

L’ancien Premier ministre, qui a appelé à « faire attention au cynisme des illusions » a également tenu à défendre son bilan. « Pourquoi s’en défaire ? », s’est-il interrogé.

Concernant sa politique en matière de sécurité, qui a concentrée les critiques de l’électorat traditionnel de gauche, Manuel Valls y voit une nouvelle manière de lutter contre les discriminations. « C’est les plus faibles qui sont les premiers victimes de l’insécurité donc la gauche doit lutter contre cette inégalité supplémentaire. »

« Pas une gifle, un coup »

Manuel Valls est également revenu sur la gifle qu’il a reçue mardi lors d’un déplacement en Bretagne. « Un coup, pas une gifle », a-t-il précisé. L’ancien Premier ministre a indiqué ne pas y avoir vu une atteinte à sa personne ni une tentative d’humiliation. « Quand au nom d’une idéologie on porte un coup à quelqu’un qui représente l’intérêt général c’est qu’on veut s’attaquer à l’autorité. »

Manuel Valls a accepté de rencontrer son agresseur, condamné mercredi à trois mois de prison avec sursis, après une demande de l’avocate et du père du jeune homme. La rencontre aura lieu « après cette campagne des primaires ». « Je le ferai , parce que j’ai envie de discuter. Je veux essayer de comprendre comment un jeune garçon peut basculer ainsi dans une forme de violence. Il ne faut pas laisser passer cette violence », a-t-il précisé, avant de conclure : « Moi, je crois à la règle. »


Manuel Valls accepte de rencontrer le jeune… par BFMTV

Investiture de Donald Trump : Le programme de la journée c

Ce vendredi 20 janvier se déroule la cérémonie d’investiture du 45è Président des Etats-Unis, Donald Trump. Coup de projecteur sur le programme d’une cérémonie ultra médiatisée et d’un spectacle codifié.

Le monde a les yeux rivés vers les Etats Unis ce vendredi 20 janvier, une date historique : Jour de l’investiture du Président Donald Trump. L’homme d’affaires s’apprête à entrer à la Maison-Blanche avec un niveau d’impopularité record : 60% des Américains ont une mauvaise opinion de lui selon un sondage ABC/ »Washington Post ». Pas de Céline Dion, ni de Justin Timberlake, ni Katy Perry, Moby ou Andrea Bocelli . Tous ont démenti les rumeurs de leur participation à l’intronisation du Président, qui aurait pourtant rêvé d’une montée des marches du Capitole sur fond de tubes du top 50 et d’applaudissements de stars.

Le vendredi 20 janvier, jour de l’investiture du 45e président des Etats-Unis, Donald Trump (source REUTERS/LUCAS JACKSON)

 

Premier Tea-Time pour Donald Trump

Pour débuter la journée d’investiture, le Président élu, Donald Trump et sa famille se rendent à un office religieux à l’église épiscopalienne St John, située près de la Maison-Blanche. La famille du Président sortant Obama se charge d’accueillir le le clan Trump à la Maison Blanche. Puis, ces derniers se rendront au Capitole, le bâtiment où se situe le Congrès.

8h30 (14h30 heure française) : Ouverture de la cérémonie d’investiture

Sous le regard attentif du Président Trump, Les festivités de l’investiture commencent sur fonds de chants traditionnels menés par les chorales du Capitole. Au premier rang de la cérémonie d’investiture, sont invités  les élus du Congrès, les Juges de la Cour Suprême, les anciens président Jimmy Carter, Georges W. Bush, Bill Clinton et son épouse.

9h30, heure locale/15h30, heure française : Le discours d’ouverture

L’invocation est prononcé par des responsables religieux. Le Juge de la Cour Surpême, Clarence Thomas investira Mike Pence en tant que vice-président.

12h, heure locale /18h, heure française : La Prestation de serment

Investiture de Donald Trump par un juge de la Cour suprême, John Roberts. C’est le moment phare de la journée. L’heure tant attendue où le Président élu posera la main sur la mythique bible d’investiture. Celle que le Président Abraham Lincoln avait utilisée lors de sa propre investiture. Puis Donald Trump prononcera son discours d’investiture. Tout a été prévu pour que l’émotion soit de mise. Jackie Evanch, Une jeune choriste soprano âgée de 16 ans chantera l’hymne national, « The Star-Spangled Banner », que l’on traduit par « la bannière étoilée ». A la fin de la cérémonie, un déjeuner du Congrès est prévu au Capitole.

15h-17h, heure locale/21h-23h, heure française : Le défilé d’investiture

Rythmés par les fanfares des lycées américains, le défilé d’investiture démarre son parcours au Capitole pour s’achever à la Maison-Blanche après 2,4 kilomètres. En tête de cortège, se tiendront fièrement le nouveau président Trump et le vice-président, suivis par des milliers de personnes issus des différents corps d’armée, des représentants des forces de l’ordre et des secours, des anciens combattants.

Beyoncé avait chanté pour l’intronisation d’Obama en 2012.
Changement de style avec Trump, qui a choisi Jackie Evancho,
une chanteuse classique de 16 ans.

19h-23h, heure locale/1h-5h, heure française : Le bal

Pas moins de trois bals sont organisés pour clôturer les cérémonies d’investiture. Deux auront lieu au Walter E. Washington Convention Center et le troisième au National Building Museum, le musée de l’architecture. Le Clan Trump est tenu d’assister au trois fêtes. Les médias veilleront de près cette fin de soirée pour scruter l’ambiance et les moindres pas de danse du Président Trump. Pas ou faux pas !

Mots clés : Investiture, Président, Donald Trump, Serment, Cérémonie, intronisation, Maison Blanche, Capitole, Obama

A lire aussi : Investiture de Donald Trump : les choses sérieuses commencent

 

 

 

 

 

 

 

 

Revenu universel : Hamon et son équipe nient tout rétropédalage (Mickaël)

Il était critiqué ces derniers jours sur la mise  en place d’un revenu universel,versé à tous les citoyens sans exiger aucune condition. Benoît Hamon a réagi ce matin sur France Inter :  «Le montant annoncé était de 750 euros. J’ai toujours dit que c’était une cible irréalisable du jour au lendemain. J’anticipe que la révolution numérique va raréfier le travail. Je propose la réduction du temps de travail, et ce revenu qui permettra aux salariés de réduire eux-mêmes leur temps de travail, notamment pour ceux qui ont des travaux pénibles.»

L’ancien ministre de l’Education précise sa feuille de route : « Première étape, revaloriser le RSA à 600 euros. Un tiers des pauvres éligibles à cette mesure n’en bénéficient pas en réalité. Il faut que ça change. Les jeunes doivent aussi être les premiers bénéficiaires, car ils doivent être accompagnés dans leur insertion professionnelle. Puis, avec les partenaires sociaux, et les citoyens nous réfléchirons au périmètre de ce revenu et son financement. Je fixe un cap et une manière d’agir.»

Le clan Hamon organise la défense

L’équipe de campagne de Benoît Hamon a souhaité également réagir sur un sujet sensible. A cinq jour du premier tour de la primaire, deux points clés de sa proposition ont été discrètement supprimés de son site internet :

  • le fait que ce qu’il qualifie de « revenu universel » serait versé à terme à tous les Français de plus de 18 ans, sans condition de ressources ;

  • le fait qu’il atteindrait le seuil de 750 euros par mois.

Mathieu Hanotin, son directeur de campagne, dément tout rétropédalage et évoque une « clarification ». « Il y a eu une modification qui a créé un certain émoi, reconnaît le député de Seine-Saint-Denis. Parce que nous sommes sérieux, nous voulons de la souplesse sur les modalités de mise en œuvre, mais l’objectif – 750 euros pour tous – reste inchangé, la personne qui a fait les modifications [sur le site internet] a eu la main un peu lourde, l’objectif des 750 euros a été supprimé. »

Le candidat a finalement mis en ligne une nouvelle version de sa proposition de revenu universel sur son site mercredi 18 janvier dans l’après-midi.

Un coût estimé à 468 milliards d’euros

Il est désormais question d’une « grande conférence citoyenne » chargée de discuter du périmètre du revenu universel et de son calendrier. Benoît Hamon continue d’évoquer un « revenu universel », mais il ne s’engage donc plus clairement à mettre en place cette « révolution » sociale avant 2022, s’il remportait la présidentielle. La promesse de l’ancien ministre fait l’objet de nombreuses critiques, principalement à cause de son coût.

Selon l’Insee, il y avait environ 52 millions de Français de plus de 18 ans au 1er janvier 2017. Verser à toute cette population, sans condition, 750 euros par mois, coûterait donc en année pleine 468 milliards d’euros. De ce coût, on pourrait déduire plusieurs aides sociales qui pourraient être effacées au profit du revenu universel (prestations maternité-famille, aides au logement, aides pour la lutte contre la pauvreté)

« Rien à voir » avec le revenu décent de Manuel Valls.

Verser à toute cette population, sans condition, 750 euros par mois, coûterait donc en année pleine 468 milliards d’euros. De ce coût, on pourrait déduire plusieurs aides sociales qui pourraient être effacées au profit du revenu universel (prestations maternité-famille, aides au logement, aides pour la lutte contre la pauvreté). Benoît Hamon n’a pas détaillé quelles aides pourraient disparaître au profit du revenu universel, mais cela pourrait représenter une enveloppe de l’ordre de 90 milliards d’euros à déduire de son coût. Resterait donc, tout de même, autour de 300 milliards à 400 milliards d’euros à financer, ce qui en ferait une dépense supplémentaire équivalente au budget actuel de l’Etat (387 milliards d’euros de dépenses prévus en 2017).

Le candidat à la primaire a, enfin indiqué que sa proposition n’avait « rien à voir » avec le  « revenu décent » de Manuel Valls. Proposition basée sur la fusion des différentes aides sociales. A l’exception des 18-25 ans, auxquels l’ex-premier ministre souhaite appliquer une condition de ressources pour le versement de l’aide, contrairement à Benoît Hamon.