Mois des fiertés : Une librairie de Rennes aux couleurs du drapeau LGBT dégradée

Une vitrine saccagée. Dans cette petite rue tranquille de Rennes, la librairie Le Failler a été dégradée à répétition depuis une semaine. Les décorations des vitrines aux couleurs du drapeau LGBT ont été arrachées. Elles avaient été installées à l’occasion du Mois des fiertés, une célébration internationale qui rappelle chaque année le combat pour les droits LGBT+. Des salariés auraient aussi été pris à partie en garnissant la vitrine le 1er juin, subissant des insultes homophobes, comme le rapporte 20 Minutes. Contactée, la librairie confirme les faits, mais temporise. « Je ne crois pas que c’était vraiment de l’homophobie. Les perturbateurs avaient l’air de collégiens venus faire n’importe quoi », assure une employée de la boutique.

Emma Launé-Téreygeol

Soudan : environ cent morts après une attaque des paramilitaires du FSR

Les forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires en guerre contre l’armée soudanaise depuis avril 2023, ont « attaqué le village à deux reprises » selon une organisation locale. Environ 100 personnes sont mortes.

Des militants prodémocratie ont annoncé la mort d’une centaine de personnes dans deux attaques des Forces de soutien rapide (FSR) dans un village du centre du pays mercredi.

Le « comité de résistance », une organisation locale dédiée à l’entraide entre les habitants, attend pour le moment « un bilan confirmé des morts et des blessés » à Wad al-Noura, un village de l’Etat d’al-Jazira, où les FSR ont attaqué de nombreux villages depuis le début des combats.

Ces derniers ont annoncé dans un communiqué publié jeudi avoir attaqué trois camps de l’armée dans la région de Wad al-Noura, et avoir combattu « à l’extérieur » de cette zone.

Le Soudan est marqué depuis avril 2023 par une guerre opposant l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan et les forces paramilitaires du FSR, incarnées par son numéro deux Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti ». Des dizaines de milliers de personnes sont mortes depuis le début de la guerre.

Elisa Robuchon

Mort de Nahel : un an après les faits, sa mère appelle à une marche le 29 juin

Nahel a été tué par un tir policier il y a presque un an.

La marche doit avoir lieu à Nanterre (Hauts-de-Seine), ville où Nahel a été tué par le tir d’un policier le 27 juin 2023 après un refus d’obtempérer. 

Un an après la mort de son fils par un tir policier suite à un refus d’obtempérer, la mère de Nahel a appelé hier sur le compte Instagram @justicepournahel à une marche le 29 juin 2024. Mounia Merzouk encourage à se rassembler à Nanterre, ville où l’adolescent a été tué le 27 juin 2023, pour dénoncer « l’impunité policière » et « pour réclamer justice pour Nahel ».

La marche organisée par la mère de l’adolescent aura lieu au 74 avenue Pablo Picasso à Nanterre, à quelques centaines de mètres de l’endroit où le jeune homme est mort.

Après quelques mois de détention, le policier qui avait tiré sur l’adolescent de 17 ans est aujourd’hui sous contrôle judiciaire en attendant son procès. La mère de Nahel s’était confiée à Elle et avait déclaré être « morte à l’intérieur ».

La mort de Nahel avait provoqué une vive émotion en France et des manifestations s’étaient organisées dans tout le pays, menant souvent à de violentes émeutes.

Camille Sciauvaud

Guerre Israël-Hamas : trente-sept morts dans une frappe israélienne visant une école de la bande de Gaza

L’école Al-Sardi, gérée par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), et située dans le centre de l’enclave palestinienne, a été bombardée cette nuit par l’armée israélienne. Le bilan est de 37 morts selon l’hôpital Al-Aqsa de Deir Al-Balah.

Le bombardement a visé dans la nuit l’école d’Al-Sardi, située à Nousseirat dans un camp de réfugiés palestiniens, où trente-sept personnes sont mortes selon l’hôpital Al-Aqsa de Deir Al-Balah. Dans cette école se trouvaient des Palestiniens ayant fui le nord de l’enclave, où les bombardements continuent. 

L’armée israélienne, qui a revendiqué la frappe, a affirmé avoir pris des mesures « pour réduire le risque de blesser des civils non impliqués… notamment en effectuant une surveillance aérienne et en obtenant des renseignements supplémentaires ». Parmi les victimes, vingt-trois femmes et enfants sont morts. 

Une potentielle base du Hamas

Pour l’armée israélienne, cette « frappe précise » a permis de tuer « plusieurs terroristes » qui se trouvaient dans l’école. Le Hamas et le Jihad islamique auraient utilisé ce lieu comme base pour préparer des attaques, selon Israël. Dans l’enclave, de nombreux bâtiments de l’Unrwa sont devenus des refuges pour les palestiniens, mais l’armée israélienne accuse le Hamas de s’y cacher. Une affirmation contredite à plusieurs reprises par ces derniers.

Un autre bombardement israélien a touché dans la nuit de mercredi à jeudi une maison située dans un camp de déplacés à Nousseirat. Au moins six personnes sont mortes, selon l’hôpital Al-Aqsa de Deir Al-Balah.

Elisa Robuchon