Après le congrès du PS, premier chantier européen pour Olivier Faure

 

Dimanche à Aubervilliers s’est tenu le congrès du Parti socialiste. Olivier Faure, gagnant de la primaire, a été officiellement investi devant les militants.

Portrait_d'Olivier_Faure

Lors d’un discours d’une heure et demie pour son investiture à la tête du PS, Olivier Faure, fraîchement nommé, a réitéré son opposition à la politique gouvernementale. Une opposition ferme, même si le positionnement du PS dans le paysage politique reste encore à établir et se révèle délicat après sa défaite historique à la dernière élection présidentielle.

Olivier Faure a donc tout un parti à reconstruire, celui-ci étant déclaré mort par ses détracteurs et certains de ses anciens membres, comme Manuel Valls. Le PS est à réinventer, de sa base électorale à son siège.

Un premier défi avec les européennes 2019

La première échéance électorale va arriver très vite avec les élections européennes de 2019. Et c’est là le premier défi du nouveau secrétaire général du parti, et il est de taille, car le PS va devoir rassembler ses troupes, lancer sa campagne et constituer ses listes de candidats aux sièges d’euro-députés. Olivier Faure s’est d’ailleurs défini comme un « euro-socialiste », tout comme le commissaire européen Pierre Moscovici qui a profité du congrès de dimanche pour manifester son envie d’être de la partie.

Combien de socialistes accéderont à des responsabilités, c’est tout l’enjeu de la survie du parti qui sombre, mais ne coule pas encore. Depuis la fuite de ses membres après l’élection présidentielle de 2017, le parti peine à exister et ce n’est un secret pour personne. Les élections européennes seront donc l’opportunité pour le PS de se réinsérer dans le jeu politique, ou pas.

Caroline Quevrain

 

Paris : réouverture festive et ensoleillée des Grands Voisins

Ce week-end, la deuxième saison d’occupation temporaire a été lancée sur le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent de Paul, fermé en 2011. Depuis 2015, les associations Aurore, Yes we camp et la coopérative Plateau urbain, tiennent le lieu le temps de la transition vers le futur écoquartier qui devrait voir le jour en 2023. Logements sociaux, associations, start-up, artisans, artistes, animations culturelles, sportives… Le coeur du 14ème arrondissement de Paris est ainsi animé d’un bouillonnement continuel, un quartier dans le quartier très apprécié des riverains et visiteurs.

Alors que l’expérience des Grands Voisins devait arriver à terme fin 2017, pour laisser place aux travaux de réaménagement des trois hectares du site, l’autorisation a été donnée par la ville de Paris pour prolonger les animations éphémères jusqu’en juin 2020. Après une courte pause hivernale, les Grands Voisins comptent bien faire durer le plaisir sur les terrains encore libres de travaux, soit sur un peu moins d’un tiers de la superficie totale. Le programme du lancement était chargé ce week-end, le beau temps et la bonne humeur au rendez-vous. Un moment qu’habitués et curieux de passage ont partagé sur les réseaux sociaux.

 

« Je viens depuis le début (en octobre 2015) ! Dès qu’il fait beau, c’est un super endroit pour se retrouver entre amis, boire un verre, discuter… » Amaïa, 23 ans.

Les Grands Voisins

Une publication partagée par Job Sánchez Julián (@job_sanchez) le

« C’est vraiment une idée innovante d’avoir réuni autant d’activités, projets associatifs et boutiques écosolidaires en un seul site. J’habite à côté, cela fait 2 ans que je viens très régulièrement. Même avec les enfants, le week-end c’est super, tout le monde y trouve son compte ! » Nathalie, 38 ans.

Retrouvailles ! #cousins #foufous #paris #lafamille #lesgrandsvoisins

Une publication partagée par Claire Ringot (@mes_basques) le

#grandsvoisins #phase2 #inauguration

Une publication partagée par Melody Tonolli (@toomelody) le

« Ca a vraiment été une très bonne nouvelle, la prolongation des Grands Voisins. Je viens souvent, ça fait vivre le quartier. Et regardez, ils ont bien fait de prolonger ! » Caroline, 29 ans.

« C’est la première fois que je viens. J’avais déjà entendu parler du lieu et là j’ai vu l’évènement sur Facebook pour l’inauguration alors j’ai proposé à mes potes de venir. Avec ce temps c’est génial ! » Guillaume, 24 ans

 

 

Les Grands Voisins :

74 avenue Denfert Rochereau, 75014 Paris.

https://www.facebook.com/lesgrandsvoisins/

Audrey Abraham

La moitié des Français estime que les détenus sont « trop bien traités » en prison en France

La prison des hommes de Fresnes, en France.
La prison des hommes de Fresnes, en France.

Une étude de la fondation Jean-Jaurès menée en partenariat avec l’Ifop révèle, ce lundi, que 50% des Français jugent que les détenus bénéficient de trop bonnes conditions de détention. C’est 32 points de plus par rapport à un sondage réalisé par le CSA en 2000. « Pour une grande partie de la population, la prison est vue comme un lieu qui doit être synonyme de souffrance et de punition », a déclaré, sur France Info, Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès. Quant au reste de la population, 17% pensent que les détenus ne sont « pas assez bien traités » et 21% jugent qu’ils sont « traités comme il faut ».

Laetitia Lienhard

Large victoire pour Viktor Orban en Hongrie

Avec près de 49% des voix, le premier ministre Viktor Orban est désormais assuré de rempiler pour un troisième mandat consécutif. Le Fidesz, icône des partis populistes, xénophobes et europhobes, retrouve sa majorité qualifiée des deux tiers.

Victor Orban / Parti Populaire Européen
Victor Orban / Parti Populaire Européen

C’est un nouveau triomphe pour le dirigeant hongrois Viktor Orban. A l’issue d’élections dont le seul véritable enjeu était de savoir si le Jobbik allait réussir à obtenir une deuxième place solide, le parti du Premier ministre, le Fidesz, a retrouvé sa majorité qualifiée des deux tiers, perdue en 2015 lors d’une législative partielle, en remportant 48,8% des suffrages. Cette majorité de 133 sièges sur 199 est nécessaire à la promulgation des lois dites “organiques”, modifiant la Constitution. “C’est une victoire historique aujourd’hui”, a claironné Viktor Orban, qui se félicite de la participation très élevée, à 70%.

Nouveau coup dur pour l’opposition hongroise… et pour l’Europe

Loin derrière, le Jobbik, parti d’extrême-droite aux racines néonazies fondé en 2003 qui a fait campagne au centre, réussit à se hisser à la deuxième place en gagnant des sièges au Parlement. Mais les 26 parlementaires ne pèseront pas bien lourds face aux 133 sièges que le Fidesz devrait remporter. Le leader du Jobbik, Gabor Vona, a annoncé son intention de quitter la présidence de son parti. Les résultats définitifs, comportant les votes des hongrois de l’étranger, seront connus le 14 avril prochain. Mais ces suffrages ne devraient pas changer la donne.

 Sur Twitter, la présidente du Front National Marine Le Pen s’est réjouie de la victoire du populiste hongrois :

 

 

A la tête du pays depuis 2010, Viktor Orban a fait campagne sur l’habituelle rhétorique anti-immigration, dépeignant une Europe gravement menacée par les réfugiés. Le Premier Ministre envisage même de taxer les ONG qui “soutiennent l’immigration”. Dans sa ligne de mire : Georges Soros, milliardaire américain d’origine hongroise qui finance de nombreuses ONG de droits civiques. Virulent sur l’Islam, réactionnaire sur les questions sociétales, à la tête d’un état fort où les médias sont sous contrôle, Viktor Orban est une icône des extrêmes-droites européennes. Cependant, en restant membre du Parti Populaire Européen au parlement européen, et en affichant un soutien à Angela Merkel, Orban est une personnalité à part en Europe : gourou des populistes et proche des europhiles.

Colin Gruel