MMA : sport de combat non grata ?

Sport violent et axé sur le show pour certains, discipline complète et technique pour d’autres, les arts martiaux mixtes (ou MMA) ne laissent personne indifférent. Jusqu’ici interdites dans l’Hexagone, les compétitions de MMA pourraient être finalement autorisées à l’horizon 2020. Mais cette légalisation ne fait pas l’unanimité. Par Timothée Talbi et Adrien Grange.

MMA : sport de combat non grata ?

Kaaris vs Booba, un coup de projecteur sur le MMA

Les deux rappeurs français pourraient s’affronter lors d’un combat organisé en Suisse en décembre prochain.

Octogone. Le terme désignant la cage qui encercle les rings de MMA s’est largement diffusé dans le langage courant ces derniers mois. La faute non pas aux combattants mais à deux rappeurs français. Depuis plusieurs années, Kaaris et Booba font partie des têtes d’affiche du rap en France. Si leur relation avait débuté sous les meilleurs auspices avec des collaborations musicales notoires, celle-ci vire à la confrontation depuis plus de quatre ans.

La confrontation est restée longtemps virtuelle, avec les réseaux sociaux comme seul terrain de jeu. Mais elle s’est concrétisée par un affrontement violent à l’aéroport d’Orly le 1er août 2018. La séquence, ultra médiatisée, a valu aux deux protagonistes une condamnation à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende. Puis le clash entre les deux rappeurs ne s’est pas arrêté pour autant.

Depuis Noël, ils sont en effet au coeur de tractations pour l’organisation d’un combat sans règle, en dehors du territoire français donc. Un temps pressenti en Belgique, puis en Tunisie, le combat pourrait finalement avoir lieu en Suisse en décembre prochain avec comme organisatrice, la structure locale SHC, spécialisée dans le MMA.

Rattaché aux arts martiaux mixtes, l’événement fait réagir les acteurs de la discipline. D’un côté, Lionel Brezephin, ancien combattant, estime que “cette histoire est axée sur le spectacle et ne correspond pas à l’image du MMA que l’on veut renvoyer”. De l’autre, le célèbre entraîneur français Daniel Woirin perçoit ce combat comme un “formidable coup de projecteur pour le MMA en France, aussi néfaste soit-il.” T.T.

Une uniformisation des normes de tri

Atteindre les 75% de recyclage d’ici 2022, contre 70% en moyenne, à l’heure actuelle? C’est l’objectif du nouveau cahier des charges établi par le gouvernement, pour la période 2018-2022, en ce qui concerne le tri des emballages ménagers.

Le premier changement se traduira par une uniformisation des couleurs des poubelles dans toute la France : avec des codes couleur-déchets qui diffèrent de villes en villes, entre le jaune, le vert, le bleu, le noir ou encore le marron, il est en effet facile de s’y perdre. D’ici 2022, chaque type de déchets aura une même couleur de poubelle dédiée, quel que soit le lieu, pour que le tri soit plus aisé.

Le second changement s’effectuera au niveau du contenu des poubelles de tri sélectif, les traditionnelles poubelles jaunes. Pour les capsules de café en aluminium, les pots de yaourt, le polystyrène et les films plastiques, fini l’incinération. Il faudra désormais jeter tous ces déchets dans la poubelle jaune, aux côtés des cartons, des papiers ou encore des bouteilles et flacons en plastique.

En janvier, Paris a été la première ville à adopter les nouvelles normes de tri. Elle devrait être suivie prochainement par les autres collectivités locales. Le gouvernement souhaite ainsi arriver à 100% de recyclage du plastique d’ici 2025, contre 20% aujourd’hui.

Une grande ambition qui nécessite cependant des moyens et qui inquiète les collectivités locales. Si une partie des frais est prise en charge par l’Etat, les communes paient encore une taxe sur le recyclage plus élevée que la taxe sur l’enfouissement…

Un changement dans les normes de tri est attendu d’ici 2022

 

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Peut-on parler d’une vraie tendance de fond pour le recyclage ?

La réglementation va dans ce sens, avec des incitations financières et des politiques publiques qui encouragent la réduction des déchets ou l’amélioration de leur valorisation et de leur recyclage. Il y a aussi un engouement pour l’économie circulaire de la part des acteurs de la société, qui cherchent des solutions nouvelles pour produire tout en limitant le gaspillage et la surconsommation.

Y a-t-il eu un déclic récent ?

Il y avait eu un premier sursaut dans les années 2007-2010, au moment du Grenelle Environnement et du film d’Al Gore, Une vérité qui dérange. On est de nouveau dans une période de prise de conscience. Quand on voit comment Greta Thunberg- la jeune suédoise de 15 ans à l’origine des grèves étudiantes pour le climat chaque vendredi-   a réussi à mobiliser la jeunesse, c’est génial, c’est encourageant. On se dit que si ça s’intègre dans les modes de vie des jeunes et que cela devient le mainstream, on aura gagné.

Faut-il aller plus loin que le recyclage ?

Ce qui marche très fort en ce moment, c’est le zéro déchet. A Paris, cela peut sembler parfois un peu dérisoire mais certains messages vont dans ce sens. Pas aussi vite que ce que l’on voudrait, mais ils y vont. Les collectivités sont obligées de développer en effet des programmes de prévention des déchets, les PLPDMA (Programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés). Même si cela se fait plus ou moins, et que c’est plus ou moins visible.

 

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