Que fait la loi pour protéger les victimes ?

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Depuis la loi du 4 avril 2006, la notion de respect au sein du couple a été ajoutée aux devoirs respectifs des époux (article 212 du code civil). On y trouvait déjà la fidélité, le secours, et l’assistance. Les violences physiques entraînant une incapacité totale de travail (ITT) inférieure ou égale à 8 jours peuvent être punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. La peine de prison peut être portée à 5 ans ou 7 ans s’il y a des circonstances aggravantes (article 222-13 du code pénal). Lorsque les violences sont commises par  l’époux, l’ex-époux, le concubin ou le partenaire de pacs, on parle d’un acte de violence conjugale physique. Il s’agit d’une une circonstance aggravante, l’infraction peut donc être aggravée, et la peine alourdie (LOI n° 2006-399). Depuis le 9 juillet 2010, lorsqu’une procédure est engagée, le juge aux affaires familiales peut délivrer une ordonnance de protection afin d’éloigner l’ancien conjoint, ancien partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou un ancien concubin (LOI n° 2010-769).

J.S. et F.R.

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Féminicides : « Le système entier est à revoir »

Un budget insuffisant ?

 

Un budget insuffisant ?

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En octobre 2018, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, annonçait le 1er plan de lutte contre les violences conjugales. Mais les mesures mises en place serait, d’après les associations, largement insuffisantes. Le budget consacré au secrétaire d’Etat chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations était de 29,8 millions d’euros en 2018, « le plus élevé jamais atteint » d’après Marlène Schiappa. Son budget était de 27 millions d’euros en 2016, soit 0,0066% du budget de la France. D’après un rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), en association avec la Fondation des femmes, il faudrait aujourd’hui allouer entre 506 millions et 1,1 milliard d’euros afin d’assurer une vraie prise en charge des victimes de violences conjugales. Ce budget permettrait d’adapter les dispositifs d’accueil, tel que les centres d’hébergements spécialisés et de renforcer les associations spécialisées, qui aujourd’hui sont capable de répondre à 40% du besoin total estimé.

J.S. et F.R.

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Que fait la loi pour protéger les victimes ?

Les jeunes à la conquête des partis politiques

En France, seuls 3% des jeunes de 18 à 24 ans sont encartés dans un parti politique. Comment des vocations peuvent-elles naître alors que les partis politiques connaissent un discrédit ? Rencontre avec des jeunes parisiens, ambitieux et loin d’être de simples machines à tracter.

Par Esther Michon et Camille KauffmannLes jeunes à la conquête des partis politiques

Les stratégies des “Jeunes Ecolos” pour attirer la jeunesse

“Les Jeunes écolos” fonctionne un peu comme une ONG qui essaie de convaincre la jeunesse à la transition écologique” explique Théo Garcia-Badin, co-secrétaire fédéral Jeunes Écolos, le parti jeune d’Europe-Ecologie-les-Verts. Les actions militantes vont du simple tractage et affichage à des actions plus sensationnelles : les actions de “light-off” où les jeunes militants éteignent les lumières des magasins la nuit, grâce à un boîtier extérieur, ou encore des “Plastic attack” pour dénoncer la sur-consommation de plastique.

Deux Jeunes Ecolos dans leur local à Paris.

« On joue sur la mise en scène et le côté fun » explique-t-il. Pour inciter les jeunes à militer, ils organisent des formations en ligne une fois par semaine. Facebook et Twitter ayant été délaissés par la nouvelle génération, la communication du parti bat son plein sur Instagram où il publie des visuels ludiques et des slogans accrocheurs tels que « nique pas ta mer ».

Camille Kauffmann et Esther Michon