Baccalauréat 2025 : top départ pour les lycéens en filière professionnelle avec l’épreuve de français

Ce lundi 12 mai marque le coup d’envoi de la saison 2025 du baccalauréat. Avec un mois d’avance sur le calendrier habituel, les 188 741 lycéens de la filière professionnelle ont ouvert le bal ce matin à 8h30, en planchant sur l’épreuve de français.

Coup d’envoi des épreuves du baccalauréat. Les premiers à plancher ont été les étudiants en filière professionnelle qui ont débuté lundi matin à 8h30 par le français. Trois heures sur à un sujet commun à tous les élèves de terminale professionnelle, peu importe leur spécialité. 

Un sujet de français ancré dans la réalité des jeunes 

“Qu’avons nous perdu avec l’accélération du temps ?”, c’est l’une des quatre questions posées dans l’épreuve de français cette année. Les lycéens devaient se baser sur un corpus composé de deux textes et une image pour répondre à ces questions en rapport avec le corpus.

Après l’étude de corpus, ils ont dû répondre dans un développement organisé et argumenté d’une quarantaine de lignes à la question “ Se connecter aux rythmes de la vie moderne, est-ce toujours souhaitable ?”. Une épreuve ancrée dans l’actualité en lien avec les préoccupations des lycéens connectés les uns aux autres par les réseaux sociaux où le temps s’accélère inévitablement. 

Cette image de Pawel Kuczynski, « Le Dîner », réalisée en 2016, est l’une des composantes du corpus de l’épreuve de français

Un bac avancé pour mieux préparer l’avenir

Ces épreuves qui signent la fin du cursus scolaire ont été avancées en mai dans le cadre de la réforme du lycée professionnelle promise par Emmanuel Macron durant sa campagne : « Chaque élève de terminale doit choisir un parcours qui se déroule sur six semaines à partir de la mi-mai ». Ce parcours est soit une formation en milieu professionnel, soit une préparation à la poursuite des études. L’objectif de cette réforme ? Permettre aux lycéens de mieux préparer la suite de leur parcours professionnel.

Après le français, les candidats enchaîneront l’après-midi avec l’épreuve d’histoire-géographie et d’éducation civique. De leur côté, les lycéens des filières générale et technologique devront patienter jusqu’au 16 juin pour se lancer dans la course du bac, qui s’étendra jusqu’à début juillet.

Léna-Marie Laquembé

« Je ne sors plus de chez moi avec la peur d’être agressée » : à Angers, un dispositif accueille des réfugiés LGBTQ+

Depuis octobre 2019, la fondation Le Refuge accueille des personnes LGBTQ+ ayant fui leur pays en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Un dispositif spécifique situé à Angers, mettant à disposition des logements à une trentaine de personnes et assurant un accompagnement en vue de s’insérer dans la société. 

Plus de 9 000 kilomètres. C’est la distance qu’aura dû parcourir Arthur pour vivre librement son homosexualité. Originaire de l’Ouganda, il risquait la prison à vie. Cet état africain a l’une des législations les plus répressives au monde en termes de droits LGBTQ+. Depuis mai 2023, l’homosexualité est même devenue passible de la peine capitale. 

« L’enfer a commencé en secondaire lorsque j’ai eu ma première relation avec un garçon et que les gens autour de moi l’ont appris », raconte l’homme aujourd’hui âgé de 29 ans. Séquestration et maltraitance par sa famille, thérapie de conversion, expulsion de son école, agressions de groupe, pressions policières : Arthur a vécu des années de violences, qu’il raconte avec peine. C’est suite à un passage à tabac par un groupe d’hommes et une garde à vue, que le jeune homme a décidé de fuir en Europe. Après un bref passage à Madrid puis au Havre, il arrive au DENH d’Angers (Maine-et-Loire), en juillet 2020. 

La fondation Le Refuge, spécialisée depuis 2003 dans la prévention de l’isolement des jeunes LGBTQ+, a créé en 2019, ce dispositif spécifique destiné aux réfugiés de 18 à 30 ans, ayant fui leur pays en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. « C’est un public particulièrement vulnérable, encore plus que les autres réfugiés, car en plus d’avoir une histoire compliquée et souvent traumatique, ils ne bénéficient pas du soutien d’un groupe ethnique en France, duquel ils sont aussi exclus », souligne Johanne Jahier, chef de service du DENH. 

 Dans la salle d’accueil de la permanence de l’association, une carte du monde accrochée au mur montre les pays d’origine des 73 personnes accompagnées par le dispositif depuis sa création. Afghanistan, Russie, Colombie, Cuba, Pakistan, République démocratique du Congo et bien d’autres : les quatre coins du monde sont représentés. « La problématique des réfugiés et demandeurs d’asile LGBTQ+ a commencé à être prise en compte par l’État, notamment grâce aux associations qui se sont battues pour cela. Le Refuge s’est positionné sur cette question après s’être rendu compte que, sur sa ligne d’écoute, il y avait un certain nombre de personnes avec ce profil », explique Johanne Jahier. Le DENH fait partie du dispositif national d’accueil et reçoit donc des fonds publics qui lui permette de financer une partie de ses activités. Jusqu’à 2022, le dispositif accueillait aussi des demandeurs d’asile LGBTQ+, mais ils sont aujourd’hui pris en charge par une autre structure.

Un accompagnement global dans un espace sécurisant

Le service, composé que quatre travailleurs sociaux, accompagne une trentaine de jeunes dans leurs démarches d’insertion professionnelle, d’accès au logement autonome et aux soins médicaux. Un logement à titre quasi-gratuit leur est également mis à disposition durant toute la période de suivi, variant selon les besoins des bénéficiaires. « Nous dispensons un accompagnement global pour ces jeunes afin de les aider à s’intégrer dans un espace safe, dans lequel ils ne se sentent pas jugés. En partant de leur projet de vie, nous avons un rôle de médiateur pour leur apprendre à faire valoir leurs droits en France et à s’autonomiser », explique Emmanuel Smaïl, assistant social au sein du DENH d’Angers depuis juin 2020. 

Après plus d’un an d’accompagnement, Arthur vit aujourd’hui dans un logement autonome à Angers, il a trouvé un emploi dans un fast-food et poursuit une formation dans le domaine du commerce. « Je suis beaucoup plus épanoui depuis que je peux exprimer mon homosexualité sans crainte ». Son parcours, comme celui de nombreux autres, donne beaucoup d’espoir quant au futur des réfugiés bénéficiant actuellement du dispositif. Daniela, femme transgenre jamaïquaine, souligne aussi les bienfaits de l’aide qu’elle reçoit de l’association depuis début 2022. Ayant quitté son pays natal pour des raisons de sécurité, elle qualifie son arrivée en France de « libération ». 

La Jamaïque punit l’homosexualité d’une peine de prison et la transidentité n’est nullement reconnue. « Au-delà de la loi, l’homophobie et la transphobie sont ancrées dans la société jamaïquaine, les violences envers la communauté LGBTQ+ sont très fréquentes et banalisées. Depuis qu’elle est arrivée en France, elle se sent beaucoup plus à l’aise pour exprimer son identité. « Je ne sors plus de chez moi avec la peur d’être agressée », affirme-t-elle. Ce mardi 22 août, la jeune femme de 23 ans est stressée : elle commence un nouvel emploi en tant qu’agente d’entretien dans des bureaux de la banlieue d’Angers.

« Nous ne sommes pas comme une structure militante »

Malgré les retombées positives du dispositif, la fondation est tout de même confrontée à des obstacles. « Même si nous avons recours à l’interprétariat, la barrière de la langue complique les démarches. Le manque le personnel médical et la dégradation des conditions de travail de nos partenaires rendent aussi les choses plus difficiles », regrette Emmanuel Smaïl, soulignant la collaboration essentielle avec le tissu associatif local. Le travailleur social évoque également l’existence de discriminations envers les bénéficiaires de l’association lors de certaines démarches, pour leur identité de genre, leur orientation sexuelle, mais surtout leur statut de réfugié. 

Ces discriminations, Yanicelys, femme transgenre cubaine accompagnée par le DENH, en a fait les frais. Récemment, elle a été victime de racisme et de transphobie de la part d’une banque, alors qu’elle souhaitait ouvrir un compte. Dans ce type de cas, le DENH préfère le dialogue à la confrontation. « On nous attend parfois sur un volet activiste que nous n’assurons pas. Nous sommes un organisme d’accompagnement des jeunes LGBTQ+ réfugiés, mais nous ne nous revendiquons pas comme une structure militante », se justifie Johanne Jahier. Une vision des choses qui ne fait pas l’unanimité, y compris auprès de certains bénéficiaires. 

Marie Scagni

Reportage rédigé en août 2023, lors d’un stage à L’Humanité, mais qui n’a pas été publié.

Dix ans après Charlie Hebdo, l’enseignement de la liberté d’expression et de la laïcité pose toujours question

Les 10 et 11 janvier 2015, des marches républicaines se déroulaient dans toute la France en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, survenus quelques jours plus tôt. Ces événements, ainsi que l’assassinat de Samuel Paty en 2020, ont durablement bousculé l’enseignement de la laïcité et la liberté d’expression.

Il y a dix ans, douze journalistes étaient tués devant la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, pour avoir diffusé des caricatures de Mahomet. Un souvenir collectif qui ravive aussi celui de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné en octobre 2020, pour avoir montré ces mêmes caricatures à ses élèves. Depuis, les enseignants ont été contraints de repenser leur manière d’aborder la laïcité et la liberté d’expression en classe.

« J’ai introduit la question de la liberté de la presse dans mon chapitre sur la démocratie. J’évoque désormais l’importance du rôle du journalisme et des caricatures », explique Fabrice Collot, enseignant de philosophie au lycée Marc Chagall, à Reims (Marne). Frédéric Darnaud, enseignant au lycée Camille Vernet de Valence (Drôme), a lui aussi augmenté la récurrence de ces sujets dans ses cours d’histoire-géographie. « Je montre davantage de caricatures. Peut-être par défi, mais je ne cherche pas à choquer forcément. C’est surtout pour expliquer qu’elles sont indispensables à la bonne marche de la société ».

D’autres enseignants restent sur leur ligne habituelle, considérant que ces questions sont suffisamment traitées. « Je continue de suivre le programme, je ne traite pas davantage ni différemment de la liberté d’expression. Pas plus tard qu’hier, je l’ai abordé dans mon cours », affirme Michel Vignard, professeur de philosophie, au lycée Jean Rostand à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Tous les enseignants interrogés conviennent de l’importance de l’école dans la protection de la liberté d’expression. « La mort de Samuel Paty a montré que les enseignants avaient un rôle essentiel dans l’accompagnement des futurs citoyens dans la société », souligne Frédéric Darnaud. L’enseignant d’histoire-géographie, juge que les réseaux sociaux ont tendance à avoir un rôle néfaste quant à la perception de la laïcité par les lycéens. « Certains jeunes peuvent lire de fausses informations en ligne et cela peut créer des confusions. Il est donc indispensable de dire, redire, sensibiliser et expliquer », explique-t-il. 

Plus de la moitié des enseignants s’est déjà autocensurée  

L’assassinat de Samuel Paty en 2020 a eu pour conséquence d’augmenter l’appréhension des enseignants à aborder des sujets liés à la laïcité et à la religion. Selon un sondage Ifop pour la revue « Écran de veille », paru en décembre 2022, 52 % d’entre eux se sont déjà censurés pour éviter des incidents sur les questions de religion. C’est plus qu’en 2020, où ce chiffre était de 43 %. Le phénomène d’autocensure serait particulièrement marqué chez les enseignants d’histoire-géographie (64 %) et  les jeunes professeurs (60 % chez les moins de 30 ans).

 

L’autocensure est aussi beaucoup plus importante chez les enseignants d’établissements faisant partie du réseau d’éducation prioritaire. Et cette tendance est en hausse ces dernières années.

 

L’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard, le 13 octobre 2023, n’a probablement pas inversé cette tendance. Pourtant, de nombreux enseignants continuent de donner cours sans craintes, y compris en REP. « Le fait religieux n’est pas un tabou dans mes cours, je l’aborde régulièrement. J’ai déjà montré des caricatures en classe, notamment après les attentats. Je voulais les désacraliser et montrer qu’elles n’étaient pas si horribles que ce que certains imaginaient », témoigne Marie Chapuis, professeure d’histoire-géographie au lycée Jean Rostand, classé REP, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). « J’explique délicatement ces sujets pour ne pas heurter la sensibilité des élèves, mais je ne m’autocensure pas », ajoute-t-elle.

L’enseignante insiste toutefois sur l’importance de définir clairement ce que sont la liberté d’expression et la laïcité, deux sujets souvent incompris des élèves. « Certains ont parfois l’impression que la laïcité est la censure de tout sentiment religieux. Quand ils comprennent que ce n’est pas le cas, c’est un soulagement pour eux », affirme-t-elle. Selon la jeune titulaire, s’il y a une crainte, elle se situe davantage à l’égard des familles des élèves : « J’ai pris conscience de l’importance qu’il n’y ait aucun malentendu sur ces questions, car les élèves peuvent répéter des propos erronés à leurs parents. »

Des incidents témoignent, en effet, de cette problématique familiale. Le 9 décembre 2024, un enseignant du lycée Jean-Victor Poncelet de Saint-Avold (Moselle) a été menacé par le père d’un élève après une sanction disciplinaire attribuée à son fils. « Je vais le choper et lui casser la tête. Avec des profs comme ça, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des Samuel Paty », aurait affirmé le parent du lycéen. Deux ans plus tôt, le 4 octobre 2022, un professeur d’un lycée de Thann (Haut-Rhin) avait aussi reçu des menaces de mort de la part de l’oncle d’une de ses élèves, après avoir abordé en classe la liberté d’expression et les caricatures de Charlie Hebdo.

Une formation du ministère à destination des enseignants

Face à ce phénomène, le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé, en juin 2021, la mise en place d’une formation obligatoire à la laïcité pour les enseignants et autres personnels des établissements scolaires. Un module consistant à donner une ligne directrice sur le respect de la laïcité à l’école, à travers des mises en situation. 

Mais selon une enquête du syndicat SE-Unsa parue en juin 2024, sur 5 000 répondants, la moitié des personnels de l’Éducation nationale n’aurait reçu aucune formation. Les jeunes titulaires sont ceux qui en ont le plus bénéficié, puisque depuis 2022, un module sur cette question a été ajouté à leur cours pour devenir enseignant.

Par ailleurs, même pour ceux ayant suivi la dite formation, cela est jugé insuffisant. « C’est une bonne initiative, mais cela n’apporte pas vraiment les réponses nécessaires pour gérer des cas du quotidien. Comment faire lorsqu’une jeune fille ne veut pas se mettre en maillot de bain pour un cours de natation ? C’est délicat… », regrette Christian* qui donne des cours d’Éducation physique et sportive dans un collège de Seine-et-Marne.

Marie Scagni

*Le prénom a été modifié à la demande de l’interlocuteur. 

Article rédigé le 10 janvier 2025. 

Malgré un taux d’emploi accru, les seniors toujours discriminés à l’embauche

Le taux d’emploi des seniors a atteint son pic en 2023. Selon les données de la Dares (ministère du Travail), 58,4% des 55-64 ans ont un emploi : une nette progression par rapport à l’année précédente. Une tendance constante depuis plusieurs années, mais qui n’empêche pas les demandeurs d’emploi seniors d’être confrontés à d’importants obstacles. 

La Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) a annoncé mercredi que le taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans était de 58,4% en 2023, soit une augmentation de 1,5 points par rapport à l’année précédente. Mais ce taux varie en fonction de l’âge des seniors : si les 55-59 ans sont 77% encore en emploi, ce n’est le cas que de 38,9 % des 60-64 ans. Cependant, ce dernier taux est le plus haut enregistré dans les 50 dernières années.

Si l’emploi des seniors a atteint un record cette année, cela s’inscrit dans une tendance générale à la hausse de la participation de nos aînés au marché du travail ces dernières années. L’un des principaux facteurs n’est d’autre que les trois réformes des retraites successives qui ont eu lieues ces dernières années. « Le taux d’emploi des seniors augmente quasi continûment depuis 2000, en lien avec les réformes des retraites allongeant les durées de cotisation puis reculant l’âge d’ouverture des droits », indique la Dares. La nouvelle réforme l’établissant à 64 ans, entrée en vigueur en septembre, devrait accélérer cette tendance. 

Malgré ses progrès, la France reste toutefois mauvaise élève en Europe en matière d’insertion professionnelle des seniors, où elle reste inférieure à la moyenne européenne. Elle occupe en effet la 17e place sur les 27 pays de l’UE à ce sujet, soit 5 points et demi en-dessous de la moyenne européenne s’élevant à 63,9%, selon les données d’Eurostat.. Par exemple, l’Allemagne dépassent les 74 %, la Suède les 78 % et en Islande ce taux atteint même les 81 %.

L’âge, un critère d’embauche toujours discriminant

Parmi les explications qui compliquent l’accès à l’emploi des seniors : la discrimination à l’embauche. Selon une étude publiée par Grant Alexander en octobre 2023, menée par Opinionway, 45% des DRH affirment avoir déjà reçu pour consigne de la part de sa direction de privilégier à ces seniors des profils plus jeunes, s’ils ont le choix. Et plus d’un tiers (32%) aurait déjà écarté d’emblée les candidatures de profils seniors, toujours sur demande de sa direction.

Parmi les raisons mises en avant dans cette étude, les DRH interrogés évoquent l’idée d’une difficile compréhension par les seniors des attentes des jeunes talents rejoignant leur équipe (72 %) et de leur processus de travail (70 %), ou encore l’appréhension d’une mauvaise adaptation aux évolutions technologiques et digitales (63%)

Une crainte de discrimination qui se fait ressentir parmi les demandeurs d’emploi. D’après la synthèse du baromètre de perception de l’égalité des chances en entreprise du Medef de 2022, sur les personnes qui craignent d’être victime de discrimination sur le marché du travail, 43% des répondants cite le critère de l’âge comme principale préoccupation. Cela constitue la première source de discrimination potentielle selon eux, devant l’apparence physique (23 %), le diplôme (23 %) et le sexe (21 %).

Des initiatives pour favoriser l’insertion des seniors

Face à cette problématique, des initiatives voient le jour pour aider les seniors en recherche d’emploi. L’association Senior4Good accompagne par exemple des professionnelles de plus de 45 ans qui cherche un emploi, et tente de visibiliser et valoriser leurs profils auprès des entreprises en luttant contre les stéréotypes. Frédérique Jeske, présidente de l’association, évoquait dans un article du Figaro un contexte favorable à l’emploi des seniors : «  Les tensions de recrutement poussent les entreprises à garder leurs salariés expérimentés en emploi, motivés et productifs. Mais également à élargir leur palette à l’embauche vers des profils plus âgés. »

Des propositions au niveau politique, bien que très débattues voient aussi le jour. C’est le cas de la proposition du « bonus emploi seniors » dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage.  Cette dernière consisterait à allouer au employeur une prime permettant d’embaucher un senior à un coût moins élevé et permettrait à un demandeur d’emploi âgé de plus de 57 ans de cumuler, pendant un an, son indemnité chômage avec un salaire perçu dans le cadre de son nouvel emploi.

Marie Scagni