La France sera le premier pays d’Europe à déployer la reconnaissance faciale

Dès novembre prochain, le ministère de l’Intérieur va lancer Alicem, une application de reconnaissance faciale pour ses services publics. La France sera ainsi le premier pays européen à déployer un système d’identité numérique unique. Un projet déjà controversé.

Alicem, c’est le nom de l’application de reconnaissance faciale qui sera déployée en novembre. ILLUSTRATION / Fred TANNEAU / AFP)

 

La France sera le premier pays européen à proposer à ses citoyens de s’authentifier sur différents services en ligne grâce à la reconnaissance faciale. En phase test depuis six mois, ce programme prend la forme d’une application mobile baptisée Alicem (pour Authentification en ligne certifiée sur mobile) qui sera disponible d’ici le mois de novembre, selon les informations du journal Bloomberg. Développée par le ministère de l’Intérieur et l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), Alicem permettra de s’identifier de manière sécurisée à de nombreuses démarches administratives en ligne et de s’identifier auprès de prestataires privés. Adieu donc les bons vieux identifiants et mots de passe.

Pour pouvoir utiliser le service, il faut détenir un passeport ou titre de séjour avec une puce biométrique. L’application lira alors les informations contenues dans cette puce. Enfin, pour prouver son identité, il faudra enregistrer une vidéo de son visage sous plusieurs angles. Une fois les données comparées avec la puce, l’identité numérique sera créée.

  • Un projet qui fait débat

Mais si le ministère de l’Intérieur se vante du côté sécuritaire de l’initiative, le caractère obligatoire de l’identification faciale pour prouver son identité numérique pose problème pour les défenseurs de la vie privée et soulève des craintes concernant la sécurité des données. La Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés sur Internet, a déposé un recours devant le conseil d’État pour faire annuler le décret du 13 mai 2019 autorisant la création de cette application. L’association affirme qu’Alicem va à l’encontre du Règlement général sur la protection des données (RGPD). La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) quant à elle, avait rendu un avis dans la même veine. Le gouvernement n’a pas suivi les recommandations et le texte n’a pas été modifié.

Céline Dion aux Vieilles Charrues : les places s’arrachent en 9 minutes

Carton plein pour la diva canadienne, qui se produira sur la scène du festival breton le jeudi 16 juillet prochain.

La réaction de Céline quand elle a vu que les 55.000 places se sont vendues en 9 minutes (Theo Wargo/Getty Images For US Weekly/AFP)

 

Après 38 ans de carrière, Céline Dion continue de provoquer l’hystérie. La billetterie des Vieilles Charrues, festival de musique à Carhaix (Finistère), ouvrait en ligne ce mercredi matin à 10h. Il n’aura fallu que 9 minutes selon les organisateurs pour que les 55.000 places mises en ventes trouvent preneurs. Pour tenter de satisfaire le plus grand nombre, ils avaient pourtant limité le nombre de places à deux par personne. Le jeudi soir affichant complet, la direction des Vieilles Charrues a annoncé que la billetterie pour les trois autres soirées du festival ouvrirait le 18 décembre.

 

 

Il faut dire que l’annonce fin septembre de la venue de Céline Dion au célèbre festival avait fait des émules. Alors forcément, les réactions des chanceux ayant réussi à décroché leurs places ne se sont pas fait attendre.

 

 

En revanche, pour ceux qui sont repartis bredouilles, c’est surtout la déception qui l’emporte.

 

 

Mais pas de panique pour les déçus. A l’occasion de sa tournée mondiale « Courage World Tour », la chanteuse canadienne se produira sur la scène de la Défense Arena de Paris les 26, 27, 30 juin et 1er, 3 et 4 juillet 2020. 6 dates exceptionnelles dont les billets sont déjà en vente.

 

CelsaLab

Donald Trump accusé d’abandonner les Kurdes face à la Turquie

Des soldats de l’armée turque se dirigent vers la frontière syrienne, le 8 octobre 2019. – Bulent Kilic / AFP

Alors que la Turquie avait annoncé une opération militaire imminente contre les Kurdes dans la nuit de dimanche à lundi, Donald Trump avait lui évoqué le retrait des troupes américaines du territoire syrien, créant une forte inquiétude chez les autorités kurdes. Avant de revenir sur ses propos en début de semaine.

Le président américain se trouve une nouvelle fois au centre d’une polémique au Moyen-Orient. Tout est parti d’un communiqué, publié dimanche soir par la Maison Blanche : Stephanie Grisham, la porte-parole du président américain, rendait compte d’un échange téléphonique entre Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, précisant qu’un assaut de la Turquie contre les Kurdes dans le nord de la Syrie était imminent. « La Turquie va bientôt engager son opération prévue dans le nord de la Syrie. Les forces armées des Etats-Unis ne soutiendront ni ne participeront à l’opération et les forces des Etats-Unis, après avoir vaincu le califat” territorial de l’Etat islamique [EI], ne seront plus dans les environs immédiats ».

Après ce qui semblait être un abandon des Kurdes de la part de Donald Trump, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a immédiatement dénoncé les « contradictions » des Etats-Unis, craignant que la politique américaine en Syrie ne mette le feu à la région.

Changement de discours

Alors que des critiques s’élevaient jusque dans le camp des républicains, Donald Trump s’est empressé de revenir sur ses propos dans la journée de lundi, précisant qu’il ne s’agissait pas d’un feu vert donné aux forces turques et que les Etats-Unis n’avaient « pas abandonné les Kurdes ». Il avait également affirmé qu’il « anéantirait complètement l’économie de la Turquie » si celle-ci « dépassait les bornes ».

Une mobilisation générale pour faire face à la menace de la Turquie est prévue dans le nord-est de la Syrie par les autorités semi-autonomes kurdes, qui ont appelé ce mercredi les habitants concernés à la résistance contre l’éventuelle offensive.

Celsalab avec AFP

Tuerie à la préfecture de police : un rassemblement en soutien à l’assaillant interdit

La rassemblement était prévu ce mercredi après-midi devant la mairie de Gonesse, ville de résidence de l’auteur de l’attaque.
Christophe Castaner a annoncé son intention de « dénoncer au procureur de la République » les « propos odieux » tenus par l’organisateur du rassemblement, Hadama Traoré. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)

 

Jeudi dernier, Mickaël Harpon, fonctionnaire à la préfecture de police de Paris, assassinait au couteau quatre de ses collègues. Près d’une semaine après les faits, un rassemblement en soutien à l’assaillant devait être organisé à Gonesse. Mais ce mercredi matin, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé l’interdiction de cet évènement. Dans un tweet, il dénonce une « infamie » et une « insulte à la mémoire de nos policiers ». Il a également annoncé son intention d’alerter la justice suite aux propos tenus par l’organisateur de l’évènement, Hadama Traoré.


Dans un message posté sur Facebook, l’activiste politique assure que Mickaël Harpon « n’est pas un extrémiste religieux ». Il dénonce la « discrimination » dont il faisait l’objet « parce qu’il était sourd »« Si les causes de ses agissements ne sont pas identifiées, comment peut-on faire pour éviter que cela ne se reproduise ? », interroge-t-il.

 

Manifestation « de la honte et de l’immonde »

 

Depuis mardi, toutes les classes politiques sont vent debout contre l’organisation de cet hommage au tueur de la préfecture de police de Paris. « Bien sûr il faut l’interdire, il n’y a même pas de question à se poser », a réagi Frédéric Péchenard, vice-président (LR) de la région Ile-de-France et ancien directeur général de la police nationale, sur LCI.

Yannick Jadot, patron d’EELV, a considéré sur Sud Radio « cette forme de légitimation d’un attentat absolument abominable est scandaleuse ». « On est vraiment parfois au bout de l’abject et du cynisme », a-t-il déploré. Le Parti radical de gauche a de son côté demandé « l’interdiction pure et simple de la manifestation ‘de la honte et de l’immonde’ organisée en soutien au tueur de la Préfecture de police ».

Lors d’un hommage rendu mardi aux quatre fonctionnaires défunts, Emmanuel Macron avait appelé « un combat sans relâche » contre « l’hydre islamiste ».

 

CelsaLab avec AFP