Foot : Thomas Tuchel, successeur d’Unai Emery au PSG ?

Il n’est pas un grand nom, a glané peu de trophées et n’a jamais eu à gérer un vestiaires de stars: les médias allemands et français, unanimement, font de Thomas Tuchel le probable successeur d’Unai Emery sur le banc du PSG.

Thomas_Tuchel

Le natif de Krumbach, en Bavière, âgé de 44 ans, semble bien être celui que le PSG a choisi pour succéder à Emery. Celui qui doit, enfin, franchir un cap en Ligue des champions. Le média allemand SportBuzzer annonce un contrat déjà signé de deux saisons, plus une en option. En France, pour L’Equipe, il est « prématuré d’affirmer que le deal a été paraphé », mais son « officialisation n’est plus qu’une question de timing », sans doute à la fin de la saison. L’arrivée à Paris de l’ancien entraîneur de Mayence, et surtout du Borussia Dortmund, « se dessine un peu plus chaque jour », embraye Le Parisien. Ce serait le premier coach allemand dans l’histoire du club de la capitale.
Cet ancien joueur de niveau très modeste (notamment une dizaine de matches de 2e division allemande avec les Stuttgarter Kickers au début des années 90) a été recommandé par le consul du Qatar en Allemagne au clan de l’émir Tamim al-Thani, avance L’Equipe.
Un entraîneur qui a la cote

Sans club depuis mai 2017 et son départ tumultueux du Borussia, où ses désaccords avec la direction avaient beaucoup fait parler, Tuchel a récemment été contacté par le Bayern Munich pour prendre la suite de l’actuel entraîneur Jupp Heynckes. Mais il n’a pas donné suite car ayant « déjà signé avec un club », avait assuré fin mars le patron du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge. Cet intérêt d’un grand d’Europe témoigne de la cote dont Tuchel jouit sur le marché des entraîneurs, malgré son prestige continental très relatif et son faible palmarès (une place de vice-champion d’Allemagne en 2016 et une Coupe d’Allemagne en 2017, avec le Borussia). Cela tient notamment à son appétence pour la tactique – dont il est présenté comme un « monstre » par son homologue Niko Kovac – et à sa capacité à avoir fait progresser les jeunes pousses du club de la Ruhr. Ousmane Dembélé, parti depuis à Barcelone, l’appréciait beaucoup. Les jeunes Julian Weigl ou Christian Pulisic se sont mis en valeur sous ses ordres et son Borussia pouvait proposer un jeu léché et spectaculaire. Pour glaner la Coupe d’Allemagne, son Dortmund avait notamment évincé le grand Bayern Munich en s’imposant 3-2 dans un match fou, en demi-finale.

Un profil à la Guardiola

Ce profil de fin tacticien et meneur d’hommes, décrit comme très exigeant voire un poil autoritaire, n’est pas sans rappeler le profil de Pep Guardiola qui emmène le Manchester City détenu par le rival géopolitique du Qatar, les Emirats arabes unis, vers le titre en Premier League. Mais Guardiola a gagné la Ligue des champions avec Barcelone, et beaucoup plus prouvé au Bayern Munich que Tuchel qui n’a jamais dépassé les quarts de finale de la C1. Emery, lui, restait sur trois Europa League gagnées consécutivement avec Séville avant d’arriver en France. Et l’Espagnol n’a pas réussi à Paris où il restera surtout l’homme de la « Remontada » concédée face à Barcelone en Ligue des champions (déroute 6-1 après avoir gagné 4-0 à l’aller).

Neymar scruté à la loupe

L’une des raisons avancées aux difficultés du Basque en France est son manque d’expérience dans la gestion d’un vestiaire de stars. Mais la question se pose aussi pour Tuchel qui a eu à manager le fantasque Pierre-Emerick Aubameyang à Dortmund. Mais le Gabonais était le seul crack à gros ego de l’effectif, alors que les divas sont nombreuses à Paris. Le clan Neymar poussait d’ailleurs pour que soit recruté l’ancien entraîneur barcelonais Luis Enrique, avec qui le Brésilien avait gagné la Ligue des champions en 2015. La réaction de la superstar brésilienne à l’arrivée annoncée de Tuchel sera scrutée à la loupe. Idem pour les anciens, comme Thiago Silva ou Marco Verratti, qui auraient vu d’un bon oeil un retour de Carlo Ancelotti, un temps évoqué dans la presse. L’Allemand est déjà au travail, selon SportBuzzer. Il n’a de toute façon pas de temps à perdre pour démontrer qu’il est en mesure de faire mieux que Laurent Blanc (éliminé en quart de finale de la C1) ou Emery (éliminé en 8e de finale). Et récompenser le PSG s’il mise sur lui.

Imen Mellaz avec AFP

 

Opération pour le coureur Stefan Küng

Selon nos confrères de L’Equipe, le jeune coureur Suisse Stefan Küng (BMC) va être opéré de la mandibule, l’os de la mâchoire inférieure, fracturée suite à une chute survenue sur le Paris-Roubaix, et ce même avant le premier pavé. La course ne sourit définitivement pas au Suisse, contraint à l’abandon l’année dernière après avoir été percuté par une voiture. Le spécialiste du chrono a été opéré lundi à Saint-Gall, et pourra reprendre l’entraînement rapidement. Le coureur devra cependant attendre au moins deux semaines avant de revenir sur route et cinq à six semaines pour retrouver la compétition.

Imen Mellaz

Jean-Michel Aulas sur Ben Arfa : « Je pensais vraiment qu’Hatem allait revenir »

Cette année aura été difficile pour Hatem Ben Arfa. La fin de son contrat, prévue fin juin, devrait libérer l’attaquant du banc du PSG sur lequel il a passé la saison, et lui permettre de s’envoler vers de nouveaux horizons. Dans l’émission Tant qu’il y aura des Gones – Le Mag, le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas a évoqué avec prudence un éventuel retour de l’ancien Niçois : « On l’a toujours souhaité, l’année derrière aussi » a-t-il expliqué.

« Avec Gérard Houiller dans mon bureau à Paris, on avait tapé dans la main. Et puis le lendemain le PSG est arrivé avec, je ne vais même pas dire le montant de la proposition qui lui a été faite… C’est un garçon sympathique, de talent, une année sans jouer c’est terrible. (…) Je pensais vraiment qu’Hatem allait revenir. Je suis en contact avec son agent qui m’a appelé, mais on n’a absolument pas ouvert les discussions. »

Imen Mellaz

Formule 1 : le mécanicien renversé à Bahreïn opéré avec succès

Plus de peur que de mal dans le camp de Ferrari, après la grosse frayeur survenue dimanche lors du Grand-Prix de Bahreïn. Francesco Cigarini, le mécanicien de l’écurie italienne renversé accidentellement par Kimi Räikkönen, a été opéré de la jambe gauche avec succès.

L’image a glacé l’ensemble du paddock dimanche après-midi, lors du deuxième Grand-Prix de la saison de formule 1, qui se déroulait à Bahreïn.  En lice pour un premier podium en 2018, le pilote numéro deux de l’écurie Ferrari Kimi Räikkönen a écrasé accidentellement la jambe de l’un de ses mécaniciens au moment de son dernier arrêt au stand. Un scène effroyable qui a contraint l’ancien champion du monde à l’abandon avant que son mécanicien ne soit transporté d’urgence à l’hôpital.

Heureusement pour l’écurie italienne, Francesco Cigarini va bien. Sous le choc, il a été opéré de la jambe gauche avec succès, mais souffre tout de même d’une double fracture tibia péroné. Un diagnostic finalement rassurant au vue de la violence des images, et de la vitesse à laquelle Räikkönen a démarré à la sortie des stands. Le mécanicien italien a posté un message rassurant sur les réseaux sociaux lundi après-midi :

L’opération s’est bien déroulée. Je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont inquiétées pour mon état de santé. Merci beaucoup ». a écrit Fransesco Cigarini sur Instagram.

Les commissaires de course devront encore déterminer les circonstances de cet accident, qui dédouanent évidemment le pilote de toute responsabilité. « J’ai fait mon job. Je dois partir quand le feu est vert et c’est ce que j’ai fait », a insisté Kimi Räikkönen. En attendant, l’écurie Ferrari a été sanctionnée d’une lourde amende (50.000 euros) pour ce manque de vigilance.

 

Emilien DIAZ