Le club de Manchester City, champion de Premier League, pourrait se voir évincé de toute compétition européenne, y compris de Ligue des Champions, pendant un an.
Le personnel de l’UEFA chargé d’enquêter sur la partie financière du club recommande une suspension d’un an aux Citizens de Pep Guardiola pour non-respect du fair play financier. Cette suspension pourrait prendre effet dès la saison 2020-2021.
Le club ne compte pas en rester là et réplique. Il dénonce des « tentatives individuelles d’atteinte à sa réputation« .
L’actuel président de l’agence mondiale antidopage, le britannique Craig Reedie, en place depuis 2014, cède sa place ce mardi 14 mai à Montréal.
Craig Reedie, président de l’agence mondiale antidopage depuis 2014, termine son mandat à Montréal. Deux candidats pourraient prendre la succession de l’ancien joueur britannique de badminton.
Deux inconnus du grand public
Candidat à sa succession, l’ancien athlète de 34 ans Witold Banka, spécialiste du 400 m et ministre des Sports et du Tourisme en Pologne est opposé à Marcos Diaz, 44 ans, ancien nageur en eau libre et vice-ministre des Sports en République Dominicaine. Tous les deux sont membres du comité exécutif de l’agence, l’organe décisionnel et font partie des représentants gouvernementaux. Pour rappel, l’agence se divise en deux pôles avec d’un côté le mouvement sportif international, qui comprend le CIO et les fédérations, et de l’autre les gouvernements. Ces deux piliers se partagent la présidence à tour de rôle.
Une campagne politique agitée
Il y a un an, la campagne a été agitée par un scandale de dopage institutionnel en Russie. Une ex-prétendante à la présidence, l’actuelle vice-présidente de l’agence mondiale antidopage, Linda Helleland, avait fortement critiqué les faiblesses de l’agence face à Moscou, ainsi que son manque d’indépendance vis-à-vis du CIO. En septembre dernier, elle s’était opposée à la levée des sanctions de l’agence contre la Russie. Largement soutenue par les pays anglo-saxons, États-Unis en tête, Linda Helleland a été finalement battue par Witold Banka lors d’un scrutin organisé au sein des pays du Conseil de l’Europe (28 voix contre 16). Les observateurs ont constaté une victoire du conservateur polonais grâce au soutien des pays d’Europe de l’est. Les choses semblent s’être apaisées durant le mandat de Craig Reedie. Les candidats à sa succession se sont tous deux engagés à poursuivre les actions qu’il a entreprises.
« Ça se joue beaucoup en coulisses, c’est une campagne de réseaux, d’alliances, comme souvent dans le domaine du sport international« , rapporte à l’AFP Fabien Ohl, professeur à l’Institut des sciences du sport de Lausanne. Les deux candidats doivent être départagés lors d’une réunion des représentants des gouvernements mardi à Montréal. Si aucun consensus ne se dégage, un vote sera organisé, chaque continent ayant un nombre de voix déterminées : cinq pour l’Europe, quatre pour l’Amérique, quatre pour l’Asie, trois pour l’Afrique, deux pour l’Océanie.
C’est la dernière fois que le président de l’agence antidopage sera désigné selon le principe de présidence tournante entre mouvement sportif et gouvernements. A partir du prochain mandat, en 2022, il s’agira d’un président indépendant.
Alors que la 4e étape du Giro bat son plein, le Colombien Juan Sebastien Molano n’a pas pris le départ. Le coureur a été évincé de la compétition par son équipe UAE-Team Emirates après un contrôle antidopage interne. Ce dernier a révélé des « valeurs anormales« .
Molano est suspendu provisoirement en attendant les prochains tests prévus dans le courant de la semaine, en collaboration avec l’Union cycliste internationale (UCI).
Mardi 14 mai, l’UEFA débat à nouveau de son projet de réforme de la Ligue des Champions lors d’une réunion organisée à son siège, à Nyon en Suisse. Présenté il y a une semaine, le projet de refonte de la plus grande compétition européenne suscite un fort mécontentement auprès de la majorité des clubs en Europe.
Ils étaient près de 250 clubs à s’être rassemblés à Madrid mardi dernier pour protester contre la réforme de la Ligue des Champions souhaitée par l’UEFA. Mais que changerait exactement cette réforme pour la C1 ?
Selon les dernières informations, il serait question d’instaurer à partir de la saison 2024 quatre groupes composés de huit équipes (contre huit groupes de quatre équipes actuellement) ainsi qu’un système de promotion-relégation pour la phase de poules de la compétition. Dans cette nouvelle version de la Ligue des Champions, les cinq meilleures équipes de chaque groupe seraient directement qualifiées pour l’édition suivante, sans que leur classement en championnat n’entre en compte. La possibilité de faire jouer des matchs le week-end semble, quant à elle, avoir été écartée par l’UEFA, au grand soulagement des clubs européens qui craignaient que cette mesure ne menace davantage l’attractivité de leurs championnats respectifs.
Favorable aux plus grosses écuries européennes, ce projet de ligue « fermée » est notamment encouragée par l’Association européenne des clubs (ECA). « Aucune décision n’a été prise. Jusqu’ici, ce ne sont que des idées et des opinions », a néanmoins tempéré Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA.
Désaccords entre les grands et petits clubs
En France, la Ligue de football professionnel (LFP) a «exprimé sa plus vive inquiétude sur ce projet qui menace l’équilibre compétitif et économique des championnats nationaux ». Elle souhaite également convoquer début mai « une assemblée générale exceptionnelle de la LFP pour établir une position officielle des clubs et des acteurs du football professionnel français sur ce projet de réforme ». De tous les clubs de Ligue 1, seul le PSG semble favorable à ce projet de réforme.
La Premier League anglaise a également exprimé son désaccord avec le projet de l’UEFA, qui pourrait aller à l’encontre de ses intérêts économiques. En Espagne, le clivage entre les grands clubs et les autres est plus marqué. Les deux institutions majeures que sont le FC Barcelone et le Real Madrid soutiennent la réforme, tandis que des clubs plus modestes mais susceptibles de participer à la Ligue des Champions comme Séville et Valence y sont opposés. Le président de la Liga espagnole, Javier Tebas, s’est également dressé contre le projet.
L’association des ligues de football professionnel européennes a elle défendu les « valeurs de base » du « modèle sportif européen » , citant le mérite sportif, la structure pyramidale et la « primauté » des championnats nationaux. Elle a par ailleurs rencontré les responsables de l’UEFA et de l’ECA le 8 mai pour faire le point sur l’évolution du football européen au-delà de 2024. « Nous voulons absolument protéger nos matchs du week-end consacrés aux matchs de championnat, car nous devons protéger la santé de nos ligues et donc de tous nos clubs », a déclaré à l’AFP Alberto Colombo, porte-parole des European Leagues.