Catch en France : « La discipline prend un peu plus de prestige »

Mardi soir, les stars du catch américain débarquent à Bercy avec la WWE LIVE. Ce show revient chaque année en France depuis 2007. Entretien avec Fabio Costantino, président du club APC catch Nanterre, sur la place du catch en France.
Le catch connaît un essor grandissant en France. Anton – Flickr – Creative Commons

Quel impact a le catch en France ?

Fabio Costantino : En France, il y a environ six club de catch. L’APC catch de Nanterre est l’un des plus grands avec environ soixante-dix membres, grâce à notre proximité avec Paris. Mais en général, les autres clubs comptent une trentaine d’adhérents. Le sport est encore peu développé dans l’Hexagone, mais chaque année il y a un peu plus d’adhérents et la discipline prend un peu plus de prestige. On a aussi des femmes dans notre club. Pour l’instant elles ne sont que six mais on espère avoir de nouvelles adhérentes. En terme d’événements, on organise des spectacles tous les mois. Chaque mois environ 300 personnes viennent voir nos shows. Avant, on avait des difficultés pour remplir la salle, aujourd’hui on a des difficultés pour faire rentrer tout le monde. C’est surtout grâce à internet et les réseaux sociaux que ces événements prennent de l’ampleur.

Le club de Nanterre existe depuis longtemps ?

F.C : Mon père a fondé le club en 2004. Au début c’était un peu dur, on avait monté cette école mais peu de monde venait. Il voulait vraiment créer un style de catch à la française, mais ça ne prenait pas. Au fur et à mesure, le catch américain est apparu à la télévision française. C’est grâce à ça que des gens sont venus vers nous. J’ai repris la présidence du club il y a quatre ans, depuis j’essaie d’adopter des styles plus internationaux en nous inspirant de la discipline américaine et mexicaine. On essaie aussi d’amener des catcheurs étrangers pour donner une valeur internationale à l’APC catch.

Comment peut-on qualifier le catch ? C’est du sport ou plutôt un show ?

F.C : J’appelle ça du « sport spectacle ». C’est d’abord un show avec un scénario et de la mise en scène. Chaque catcheur se créé un personnage qu’il met en valeur. Il y a des gentils, des méchants, des catcheurs masqués, chacun avec son histoire. Chaque mois on organise des combats. On essaie d’amener des anciens catcheurs américains pour plaire aux fans. Mais le catch est aussi et surtout du sport qui mélange les disciplines. Les catcheurs doivent être souples, savoir faire des acrobaties, chuter au sol, donner des coups… Ça demande beaucoup d’exigences, ils s’entraînent énormément pour éviter toutes blessures pendant les spectacles.

Simon Tachdjian

Giro : Carapaz remporte la 4e étape

L’Equatorien remporte la 4e étape. / Crédit : Flickr Archivo Medios Públicos EP

L’Équatorien Carapaz (Movistar) s’impose sur cette 4e étape du tour d’Italie après 235 km et 5h58 de course.

Pour mettre fin à l’échappée des Italiens Marco Frapporti, Mirco Maestri et Damiano Cima, à l’avant depuis les premiers kilomètres, le peloton a intensifié son rythme à 16 km de l’arrivée.  Une chute groupée à l’arrière du peloton, à 10 km de l’arrivée, a divisé l’effectif en deux. Treize coureurs étaient en lice pour la victoire jusqu’à ce que l’Équatorien n’attaque et ne s’échappe sur les cent derniers kilomètres, avant de l’emporter de peu sur Caleb Ewan. Ulissi est le dernier sur le podium.

Lise Boulesteix

Coupe du monde féminine : « La Fédération française de football n’encourage pas assez les petits clubs »

Du 8 au 15 mai, la Fédération française de football organise la « semaine du foot féminin », une initiative pour valoriser les actions menées en faveur du développement de la pratique de ce sport chez les filles et son encadrement par des femmes. Sonia Sbitli, coach au sein du FC Paris 20, une association sportive du XXe arrondissement de Paris, lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans le système sportif depuis maintenant trois ans. A trois semaines du début de la Coupe du monde féminine, organisée en France, elle revient sur la situation des clubs amateurs de football féminin dans l’Hexagone.
Le football féminin s’est grandement démocratisé au cours des dernières années / Crédit : Photo by Jeffrey F Lin on Unsplash
Comment a été créé le club du FC Paris 20 ?

Sonia Sbitli : Il y a trois ans, en discutant avec les jeunes filles présentes dans le XXe arrondissement, je me suis rendue compte qu’il y avait une envie croissante de leur part de pratiquer le football. Comme c’est un milieu encore très masculin, j’ai eu l’idée de lancer une structure pour améliorer la mixité dans ce sport et permettre à celles qui le désirent de le pratiquer régulièrement.

Est-ce que la Fédération française de football soutient des clubs comme le vôtre ?

S.S. : La politique de la Fédération française de football n’encourage pas assez les petits clubs comme le FC Paris 20. Nous essayons de travailler directement sur notre territoire, d’amener les jeunes éloignées du sport à le pratiquer et de développer la pratique sportive. La FFF se concentre surtout sur le développement de la compétition et pas sur la situation des associations. C’est difficile pour une petite structure comme la nôtre d’organiser les déplacements pour disputer les matchs, et les temps de trajets sont très contraignants. La FFF n’est pas assez flexible pour nous, et au bout de deux forfaits elle élimine automatiquement le club de la division. Nous sommes maintenant adhérents à la Fédération sportive et gymnique du travail, et c’est devenu plus simple pour nous au niveau de la compétition.

Comment pourrait-elle améliorer cette situation ?

S.S. : Il faudrait créer une alternative pour permettre aux petits clubs de participer aux compétitions. Elle devrait aussi mettre des éducateurs sportifs à disposition des petites structures pour leur permettre de se développer. Je sais que des formations organisées par la FFF existent déjà, mais elles ne correspondent pas toujours à nos besoins.

Avez-vous observé une évolution positive du football féminin au cours des dernières années ?

S. S. : Je pense que le déclic remonte aux Jeux Olympiques 2012, qui a permis de mettre en lumière l’équipe de football féminine française. Il y a eu une revalorisation de la pratique sportive féminine, notamment grâce à une meilleure diffusion des matchs de football et une montée en puissance de l’envie de compétition. Les filles qui jouent aujourd’hui au football sont plus légitimes qu’avant, et les familles acceptent plus facilement de les laisser jouer au football. Au niveau du club, il y a eu un boom à la rentrée avec deux fois plus de demandes d’inscription. C’est très positif car cela permet d’améliorer la mixité et de de jouer ensemble. La Coupe du monde de football féminin organisée le mois prochain va encore plus accélérer cette évolution, et même si ce n’est pas ce qui a directement entraîné les récents changements, c’est quand même la cerise sur le gâteau.

Valentin Berg

 

 

Playoffs NBA : quelles équipes iront en finale ?

Les demi-finales de conférences se sont achevées en apothéose dimanche soir avec le premier panier de la gagne de l’Histoire d’un septième match. Place désormais aux finales de conférences qui opposent à l’est les Milwaukee Bucks aux Toronto Raptors et à l’ouest les Portland Blazers aux tenants du titre, les Golden State Warriors. Petit tour d’horizon des forces en présence pour le trophée final.

 

Les Golden State Warriors pourraient être à nouveau sacrés champions de conférence ouest et ainsi accéder à une cinquième finale de Playoffs de rang. Crédits : Wikipédia

 

Les Playoffs de NBA ont débuté il y a près d’un mois et ont offert très peu de surprises jusqu’ici. Au premier tour, ce sont les favoris, c’est-à-dire les huit équipes les plus performantes durant la saison régulière sur les 16 qualifiées, qui se sont imposées. Au tour suivant, la situation a été plus ou moins similaire lors des demi-finales de conférences, à l’exception de la confrontation entre Portland et les Nuggets de Denver puisque ce sont ces derniers, deuxièmes au classement à l’ouest lors de la saison régulière, qui ont été éliminés par les troisièmes. Cependant, les Blazers feront face à une des meilleures équipes de la décennie en finale de conférence, dans la nuit de mardi à mercredi : les Golden State Warriors, double tenants du titre.

Sur le papier, Portland semble avoir peu de chances d’atteindre la finale bien que l’équipe compte dans ses rangs des joueurs de qualité comme le meneur Damian Lillard ou Christian James McCollum, auteur d’une grosse performance au tour précédent contre Denver. Autre point qui pourrait avantager l’équipe des Blazers : la blessure de Kevin Durant, meilleur joueur de Golden State depuis le début des Playoffs et qui ne pourrait pas refouler les parquets avant une éventuelle finale des Warriors. En revanche, seront bien présents et en pleine forme les excellents shooteurs de l’équipe d’Oakland : Klay Thompson et Stephen Curry qui fera d’ailleurs face à son frère cadet Seth Curry lors de cette finale de conférence ouest.

Les Bucks, premiers de conférence, restent favoris à l’est

Comme prévu, l’équipe de Milwaukee a marché sur la conférence est. L’équipe avec le meilleur ratio de victoires en saison régulière s’est en effet imposée quatre victoires à zéro au premier tour contre les Indiana Pacers puis quatre victoires à une contre les Boston Celtics, une des équipes les plus en vues à l’est et qui avait notamment atteint la finale de conférence l’année dernière. La force de cette équipe réside entre autres dans son « franchise player », son meilleur joueur : le Grec Giannis Antetokounmpo, un colosse de 2 mètres 11 pour 2 mètres 21 d’envergure. Une corpulence qui permet aux Bucks de dominer les débats lors des phases de jeu dans la raquette et sous le panier.

Avant d’envisager une éventuelle deuxième finale de Playoffs dans son histoire, la dernière remontant à 1974, les Milwaukee devront battre Toronto. La seule équipe canadienne de NBA est parvenue à se replacer parmi les meilleures franchises de la conférence est. S’ils ont essuyé le départ l’été dernier de leur meilleur joueur DeMar DeRozan pour les Spurs de San Antonio, les Raptors ont pu le combler par l’arrivée de Kawhi Leonard, un des meilleures défenseurs de la ligue, auteur du panier de la gagne contre Denver lors du tour précédent.

En bref, peu importe les deux équipes qui sortiront gagnantes des finales de conférences, la finale des Playoffs devrait offrir une belle confrontation en perspective avec peut-être en prime une nouvelle franchise pour succéder aux champions sortants, les Golden State Warriors.

Timothée Talbi