Préavis de grève illimité chez Easyjet

La compagnie aérienne britannique Easyjet a déposé un préavis de grève illimité qui débutera le lundi 16 septembre 2024. Le syndicat union des navigants de l’aviation civile (UNAC) conteste la fermeture de la base de Toulouse.

Un jour après l’annonce surprise par Easyjet de la fermeture de sa base de Toulouse et d’un plan de départs volontaires, le syndicat Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis national de grève illimitée.

Les syndicats dénoncent la fermeture brutale et inattendue d’une base plutôt performantes ces dernières années et donc la mise en danger des postes des 125 salariés présents à Toulouse.

Selon le syndicat, la grève débutera le lundi 16 septembre. Le syndicat appelle tous les travailleurs basés en France à se mobiliser et à cesser le travail pour une durée illimitée afin de soutenir les salariés de Toulouse.

Le quotidien des employés en danger

La compagnie a annoncée mardi la fermeture de sa base à Toulouse d’ici mars 2025 à cause de nombreux facteurs comme la reprise post-covid et la pression due à l’inflation.

Easyjet va transférer les 2 avions présents sur la base vers d’autres bases françaises. La compagnie a proposé à ses salariés de poursuivre leur aventure au sein de la compagnie mais dans d’autres bases en France, une décision qui ne satisfait pas les syndicats. La majorité des salariés étant des couples ou des familles ayant acquis des biens à Toulouse.

Les dates clés pour « une action commune d’envergure » seront prochainement communiquées par le syndicat.

Mohamed Sadat

(Recensement) Nuit de la solidarité : première édition nationale pour compter les sans-abri

Ce jeudi 20 janvier, la 5e édition de la Nuit de la Solidarité se déroule pour la première fois dans 27 villes en France, en partenariat avec l’Insee. L’objectif ? « Mutualiser les efforts » pour mieux connaître les profils et les besoins des personnes à la rue.

Nuit de la Solidarité de Paris – Guillaume Bontemps / Ville de Paris

Demain s’ouvre le début du recensement de la population française en temps de Covid, par l’Insee — Institut national de la statistique et des études économiques —  dont les… sans-abris. Après New-York, Athènes, Bruxelles, Paris, la Nuit de la Solidarité s’étend aux villes moyennes : Arras, Brest, Dijon, Dunkerque, Lorient, Mulhouse, Quimper, Tours ou Bobigny. Par groupes de 4 ou 5, des centaines de bénévoles, encadrés par un responsable d’équipe et dotés d’un questionnaire anonyme, sillonneront les rues des 27 villes pour décompter les personnes à la rue et échanger avec elles.

Mutualiser recensement et Nuit de la Solidarité

L’initiative publique vise à « obtenir un dénombrement fiable des personnes sans abri » et de « collecter des informations sur leurs caractéristiques socio-démographiques », atteste l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS). La dernière enquête de l’Insee sur les sans domicile fixe remonte à 2012.

« Pour la première fois, la collecte de données de la Nuit de la Solidarité sera mutualisée avec le recensement de la population générale de l’Insee », précise l’UNCCAS.

Les équipes auront donc à leur charge deux types de support à compléter sur le terrain : les questionnaires Nuit de la Solidarité pour les bénévoles et les bulletins individuels de l’Insee par des agents recenseurs de l’État.

Peu d’effets de la crise sanitaire

En 2022, une attention particulière sera apportée à l’évaluation de l’impact de la crise sanitaire sur la précarité et les situations de rue. En 2021, sur les 2 829 personnes à la rue à Paris, près de la moitié (49 %) ont déclaré que la crise n’a pas eu d’effets sur leur situation personnelle. Léa Filloche, adjointe de la Mairie de Paris en charge des solidarités estime dans Cnews que « les trois premières éditions ont montré une stabilité des chiffres, mais l’an dernier, il y a eu une forte baisse de 21 %. Pendant la crise sanitaire, l’État s’est beaucoup engagé dans l’ouverture de places d’hébergement, nous serons donc très attentifs aux chiffres de 2022 pour savoir si l’effort de l’État a perduré ».

Centre d’hébergement d’urgence dédié aux femmes et aux sans abri – Joséphine Brueder / Ville de Paris

Au printemps dernier, plus de 20 000 places en centre d’hébergement d’urgence avaient été pérennisées par le gouvernement. Le parc d’hébergement d’urgence atteint aujourd’hui une capacité de 145 000 places hors-hiver et 200 000 places en hiver.

Un sujet éminemment politique

En 2017, Emmanuel Macron avait déclaré : « Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus.» Cinq années plus tard, à l’aune de la campagne présidentielle, la Nuit de la Solidarité apparaît éminemment politique. Si l’initiative créée en 2018 par la mairie socialiste de Paris est copiée, elle est également conspuée sur la twittosphère par des partisans de l’extrême droite et des Insoumis. L’attaque au couteau d’un travailleur social préparant la nuit de la solidarité à Bordeaux ou le démantèlement d’un camp de migrant à Paris sont commentées avec virulence.

Des actualités qui viennent remettre la question sociale au cœur de la campagne présidentielle de 2022.

Antoine de Seigneurens