François Baroin : « Les élus qui se rapprochent du Front national seront exclus du parti »

François Baroin met en garde les élus Républicains. Invité au micro de RTL ce mercredi, il a menacé « d’exclure du parti » tous les élus « qui se rapprochent du Front national pour la présidentielle » ainsi que ceux « qui se rapprocheront d’Emmanuel Macron » avant les législatives. Malgré tout, celui qui vient d’être désigné pour mener la campagne législative du parti Les Républicains (LR), a appellé à soutenir le candidat d’En Marche ! pour le second tour de la présidentielle.

Adoubé la veille par le bureau politique LR pour être le « chef de file du comité de campagne de la droite est du centre« , le sénateur-maire est pressenti pour être nommé à Matignon, en cas de victoire du parti aux élections législatives qui se tiendront les 11 et 18 juin prochains.

Dorine Goth

La culture dit « NON » au FN

Mardi, à la Cité de la musique à Paris, plus de 1 600 personnes ont répondu présentes à l’appel d’un rassemblement citoyen intitulé « la culture contre le Front national ». 70 organisations, syndicats et associations culturelles sont à l’origine de ce rassemblement. L’objectif ? Voter le 7 mai pour faire barrage à Marine Le Pen. Ils n’ont qu’un seul mot à la bouche : #StopFN7mai.

Sur l’écran géant, le message est clair et l’appel est lancé : #StopFN7mai. A cinq jours de l’élection présidentielle, le monde de la culture s’est mobilisé mardi soir à la Cité de la musique à Paris contre le Front national. Un appel à participer au scrutin du 7 mai et à voter pour faire barrage à la candidate Marine Le Pen.

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Grande absente de la campagne présidentielle, la culture a été, hier, remise sur le devant de la scène.

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Au total, plus de 1600 personnes ont répondu à l’appel d’un rassemblement citoyen, en présence de la ministre de la culture Audrey Azoulay. La salle était comble et, plus que jamais, déterminée à faire barrage au Front national.

« Le monde de la culture est inquiet quant à son avenir. Je demande l’art, plus que la culture. Je demande les arts. (…) L’objectif, c’est que dans cinq ans, le Front national redevienne un groupuscule » a déclaré le comédien Jean-Pierre Vincent, sur la scène de la Philharmonie.

Accueilli sous les applaudissements, le président de la Philharmonie, Laurent Bayle, s’est lui aussi engagé et a appelé « à voter massivement pour le seul candidat républicain, Emmanuel Macron ». 

Près de 70 organisations dont la Sacem, l’Association des scènes nationales, la Ligue des droits de l’Homme, la CGT Spectacle et la CGT Culture, avaient appelé à cette mobilisation avec pour ambition d’inciter à « voter pour faire barrage au FN »« Nous ne pouvons accepter la banalisation du Front national et de ses idées antidémocratiques de rejet de l’autre et de repli sur soi dans une société identitaire et fragmentée contraire aux valeurs républicaines », précisait l’appel signé par les acteurs culturels et les organisations.

Pour Jean-Frédérick Grevet qui travaille dans le secteur culturel depuis plusieurs dizaines d’années, il était « important de se déplacer au rassemblement ». « Il faut absolument que Macron passe. Je lui souhaite d’obtenir 80% face à Marine Le Pen« , a-t-il déclaré. « On le voit dans certaines villes que le FN gouverne, comme Orange, Béziers, ou encore Fréjus. Le parti a sabré la culture dans ces villes-là. Il n’y a aucun budget de prévu », a-t-il expliqué d’un ton désolé. « Remarque, tous les gouvernements totalitaires rejettent la culture, ce n’est pas si nouveau », a réagi son ami Eddy Chausse.

Jusqu’à présent, il n’y avait eu aucun rassemblement dans le monde de la culture contre le Front national, sauf en meetings. « #StopFN7mai » est une incitation au vote anti-FN, et une occasion particulière pour « rassembler des citoyens qui ne sont pas forcément d’accord sur tout, pour dépasser ce qui divise, pour partager avec l’autre, celui et celle que l’on ne connaît pas« , comme le précisait le discours de la comédienne Céline Sallette, au nom des 70 organisations à l’origine de ce rassemblement.

Les appels du monde de la culture contre le Front national se sont multipliés partout en France. Ce mercredi, à Avignon, des acteurs du monde culturel se réunissent contre l’extrême droite en présence de l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon et du directeur délégué du Festival d’Avignon, Paul Rondin. Jeudi, la place de la République, à Paris, accueillera un concert, auquel une vingtaine d’artistes et de personnalités seront attendus. De nombreuses personnalités ont d’ailleurs clairement appelé à voter Emmanuel Macron pour s’opposer au Front national, comme Luc Besson, Olivier Py ou  Dany Boon. « Nous ne pouvons pas lâcher prise. Pas maintenant. Il n’y a pas de fatalité ».

Aux portes du pouvoir, le Front national résistera-t-il aux rassemblements citoyens ? Réponse le 7 mai prochain.

Marie Lecoq.

Pour Nicolas Dupont-Aignan, les manifestants de Yerres sont les « idiots utiles du système »

Dans un entretien au journal Le Parisien, Nicolas Dupont-Aignan a qualifié d' »idiots utiles du système » les manifestants qui se rassemblent depuis trois jours devant sa mairie de Yerres, dans l’Essonne, contre son alliance avec Marine Le Pen.

« Tous ces gauchistes qui viennent en bus protester devant ma mairie feraient mieux de protester contre M. Macron, qui va leur faire une loi Travail bis », a ajouté le fondateur de Debout la France, parti qui, selon lui, reste indépendant du Front national. Dans un courrier adressé aux maires de son agglomération, il affirme également ne pas vouloir démissionner, malgré les demandes d’abandonner son mandat de président de celle-ci.

« C’est extrêmement grave ce qu’ils font car cela veut dire qu’il n’y a plus d’expression politique pour un élu. Eux, ils ont appelé à voter Macron après l’avoir combattu. Je n’ai pas de leçons à recevoir de gens qui ont trompé leurs électeurs », a conclu celui qui deviendra Premier ministre si Marine Le Pen est élue le 7 mai.

Anaëlle De Araujo

Affaire Pénélope : Fillon porte plainte contre le Canard enchaîné

François Fillon, le candidat déchu à l’élection présidentielle, a déposé plainte contre Le Canard enchaîné concernant les emplois fictifs présumés de sa famille, a indiqué ce mardi son entourage. Le candidat républicain accuse Le Canard enchaîné d’avoir propagé des « fausses nouvelles » ayant eu pour effet de « détourner » les suffrages. Cette annonce anticipe la une de l’hebdomadaire satirique, qui devait annoncer le dépôt de la plainte et qui sera publiée dans son édition de mercredi. L’hebdomadaire indique que l’un de ses rédacteurs en chef et un journaliste seront entendus par la police le 11 mai dans le cadre de cette plainte.

Fin janvier, Le Canard enchaîné avait publié une séries d’articles qui affirmaient que Pénélope Fillon avait été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant. La justice, qui s’est saisie du dossier, a soupçonné qu’il s’agissait d’emplois fictifs, et a mis le couple en examen fin mars pour « détournement de fonds publics ».

Dorine Goth