Macron annonce une visite prochaine en Arabie saoudite

Alors que le prince Mohammed ben Salmane est en visite officielle de trois jours à Paris, l’Elysée a annoncé que le chef de l’Etat se rendra en Arabie saoudite d’ici la fin de l’année. 

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Emmanuel Macron se rendra en Arabie saoudite d’ici la fin de l’année, a annoncé l’Elysée lundi après-midi, à l’occasion de la visite officielle à Paris du prince Mohammed ben Salmane. « Les deux dirigeants vont travailler sur un document stratégique qui sera prêt d’ici à la fin de l’année, d’où procèderont des contrats qu’il (M. Macron) ira signer en fin d’année en Arabie saoudite« , a indiqué l’entourage du chef de l’Etat.

Pour l’heure, rien n’a filtré sur les thèmes évoqués entre les deux hommes d’Etat. L’Arabie saoudite a souhaité profiter de cette visite officielle en France pour mettre l’accent sur la culture, le tourisme, les investissements d’avenir et les nouvelles technologies. Le président Macron a toutefois l’intention d’évoquer le sujet épineux des crises régionales, particulièrement au Yémen où l’Arabie saoudite est engagée militairement.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

 

Les chantiers de la justice en cinq grands axes

Lundi le Premier ministre, Edouard Philippe et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, ont rencontré le personnel du palais de justice de Reims. Ils en ont profité pour dévoiler les grands axes de la réforme de la justice, cinq mois après son lancement. La loi de programmation devrait être présentée en conseil des ministres le 11 avril, selon lemonde.fr. Voici ce qu’il faut retenir.

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  • Simplification de la procédure pénale

Alourdie par des procédures parfois trop complexes, la procédure pénale, sera donc simplifiée pour faciliter l’accès à la justice. Dans un premier temps avec la mise en place d’un dossier numérique uniquepermettant le dépôt de plaintes en ligne, il sera ouvert à tous les acteurs (policiers, avocats, magistrats, justiciables), de la plainte jusqu’au jugement. La constitution de la partie civile sera également facilitée. Le but étant de supprimer les formalités inutiles et redondantes pour rendre les enquêtes plus efficaces et de « permettre une réponse pénale efficace et rapide tout en respectant les droits et garanties fondamentales », explique le ministère de la Justice.

  • Simplification de la procédure civile

Il s’agira avant tout de simplifier la saisie des juridictions, en mettant en place un acte unique, en lieu et place des cinq modes actuels. Le tout pour assurer une meilleure lisibilité de l’avancement des procédures, et améliorer les délais de traitement.

  • Transformation numérique

Ce plan de transformation numérique devra atteindre les trois objectifs. Qui sont, selon le ministère de la Justice : « L’adaptation et la mise à niveau du socle technique, le développement applicatif au service des métiers, le soutien aux utilisateurs et la conduite du changement. Pour y parvenir, des efforts importants ont été engagés : plus de 530 millions d’euros sur cinq ans. »

  • Efficacité des peines

Partant du constat de l’inefficacité du système d’exécution des peines, le ministère de la Justice entreprend de redonner du sens à la peine et de renforcer son efficacité, notamment en évitant les courtes peines ou en en développant les peines autonomes et alternatives. Cette nouvelle politique des peines coïncidera avec la mise en œuvre d’un programme pour lutter contre la surpopulation carcérale, qui peut atteindre les 140 % dans les maisons d’arrêt.

  • Adaptation de l’organisation judiciaire

Conséquence directe des autres chantiers, l’adaptation de l’organisation judiciaire est nécessaire. Du point de vue de la justice de première instance, les tribunaux de grande instance et les tribunaux d’instance seront fusionnés, afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de la justice. En appel, aucune réorganisation territoriale n’est à noter.

« Cette réforme se veut extrêmement ambitieuse (tribunal criminel départemental,  parquet national anti-terrorisme, etc…) mais aussi pragmatique. Les propositions émanent directement des acteurs du terrain»,  souligne la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

 

Nina Gambin

Hamon se joindra à la manifestation du 5 mai

Benoît Hamon a annoncé lundi qu’il serait présent à la manifestation du 5 mai contre les réformes gouvernementales. L’ancien socialiste a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin (LFI) d’une manifestation commune « pour faire la fête à Macron« .

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Dans un entretien pour la revue Regards, Benoît Hamon a indiqué qu’il se joindra au grand rassemblement du 5 mai, en réaction à la politique du gouvernement. Le candidat socialiste malheureux à la présidentielle et fondateur du mouvement Générations a prévenu qu’un échec de ce rassemblement, qui ne devrait pas être organisé sous une étiquette politique, « accélérerait la fin de la mobilisation sociale » contre la réforme de la SNCF.

 

Benoît Hamon a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin. Sur son compte Twitter, le député de La France Insoumise (LFI) a proposé  jeudi dernier une manifestation commune « pour faire la fête à Macron » le 5 mai, date du premier anniversaire de l’entrée du président à l’Elysée.

 

« On y sera » a répondu l’ancien socialiste , qui a appelé à une manifestation très large, brassant la gauche syndicale, associative, politique. Il a ajouté que tout mot d’ordre politique était à éviter : « il faut respecter les rythmes de la mobilisation syndicale« . Pour Benoît Hamon, le principal objectif de cette manifestation est faire reculer le gouvernement sur la réforme enclenchée de la SNCF. Et moins de fêter le premier anniversaire d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

L’université de Nanterre bloquée par des étudiants

Après le blocage illimité voté jeudi dernier à Tolbiac (La Sorbonne), des étudiants de Nanterre ont organisé lundi matin le blocus de leur faculté. Ils s’opposent à la sélection à l’université.

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Lundi matin, le bâtiment E de l’université a été bloqué par une poignée d’étudiants, selon notre journaliste sur place. Par mesure de sécurité, les autres bâtiments ont fermé leurs portes.

Dimanche, le président de la faculté de Nanterre, Jean-François Balaudé, avait empêché la Coordination étudiante de se réunir et d’organiser un blocus des lieux. Lundi matin, les étudiants ont donc tenté d’organiser une Assemblée générale, sans succès.

Des étudiants ont bloqué le bâtiment E avec des chaises, rendant son accès impossible. Des élèves en droit ont pu observer la scène depuis la salle où ils se sont retrouvés enfermés. Sur le campus, la semaine a été consacrée aux révisions des examens, aucun cours n’est donc prévu.

 

 

 

Un peu avant midi, la situation sur le campus était toujours incertaine. Malgré la tension des contestations sociales de ces derniers, l’ambiance sur place est toutefois plutôt calme. Des étudiants, une vingtaine selon l’AFP, étaient pourtant déterminés à conduire la grève. D’autres se sont plaints au contraire de ne pas pouvoir étudier, en prévision des examens qui approchent.

La police a déployé les grands moyens, avec une vingtaine de CRS intervenue devant le bâtiment E, toujours bloqué. Postés devant, les étudiants ont appelé à la démission de Jean-François Balaudé, le président de l’université de Nanterre.

 

 

 

 

Le temps de la pause déjeuner, les étudiants se sont dispersé et le calme est revenu sur le campus. Quelques étudiants se sont réfugiés sur le toit du bâtiment E, surveillés de près par les CRS, toujours en bas de l’édifice. Leur revendication est claire : non à la sélection à l’université.

 

 

 

 

Caroline Quevrain