Atteint d’un cancer, le maire de Dijon quitte provisoirement ses fonctions

Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd'hui contraint de quitter ses fonctions.
Élu maire de Dijon en 2001, Fraçois Rebsamen est aujourd’hui contraint de quitter ses fonctions.

Dans un communiqué publié mardi matin sur son compte Facebook, François Rebsamen annonce être atteint d’un cancer et devoir quitter ses fonctions d’élu le temps de sa convalescence. Âgé de 66 ans, l’ancien ministre du Travail (2014-2015) était jusqu’à présent maire PS de Dijon et président de la métropole bourguignonne.

« Durant cette période, je ne pourrai pas assumer pleinement les présences officielles liées à mes fonctions de maire et de président de la métropole. C’est pourquoi j’ai décidé de confier la mission d’assurer ces intérims pendant mes absences, à Nathalie Koenders pour la ville et à Pierre Pribetich pour la métropole. »
Plus loin, il témoigne de toute sa confiance en ses remplaçants, respectivement sa première adjointe et le premier vice-président de la métropole, et affirme qu’il sera à leurs côtés pour suivre les dossiers en cours. Maire de Dijon depuis 2001 et fidèle de François Hollande, il annonce qu’il ne s’exprimera plus sur sa maladie et demande à chacun de « respecter son silence », lui qui, dit-il, a « toujours refusé d’exposer vie privée ».
Théo Meunier (avec AFP)

Le député LREM Sébastien Nadot veut alerter » sur « ce qui se passe au Yémen, une situation absolument terrible »

Sébastien Nadot, député LREM, a déposé une demande d’ouverture d’une commission d’enquête sur le Yémen le 6 avril, deux jours avant l’arrivée en France du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane qui termine ce mardi sa visite.

Sébastien Nadot, député LREM de la Haute-Garonne. Crédit : capture d’écran, chaîne Youtube Nadot 2017.
Sébastien Nadot, député LREM de la Haute-Garonne. Crédit : capture d’écran, chaîne Youtube Nadot 2017.

Que se passe-t-il au Yémen ? Les armes françaises vendues notamment à l’Arabie Saoudite participent-elles au désastre humanitaire que vit le pays, en proie à une guerre civile depuis trois ans ? C’est à ces épineuses questions que souhaite répondre Sébastien Nadot, député La République en marche (LREM) de la 10ème circonscription de la Haute-Garonne. Le parlementaire, membre de la commission des affaires étrangères, a déposé le 6 avril une proposition de résolution tendant à l’ouverture d’une commission d’enquête à propos du Yémen. Celle-ci serait « chargée d’étudier le respect des engagements internationaux de la France au regard des autorisations d’exportations d’armes, munitions, formations, services et assistance que notre pays a accordées pendant ces trois années aux belligérants du conflit au Yémen ».

Dans son exposé des motifs, Sébastien Nadot assure que « les pays de la Coalition réunis autour de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ne sont pas seuls responsables de la situation dramatique au Yémen. Les États qui fournissent armes, munitions, formation et assistance sont également parties prenantes au sens du droit international. » Il précise également que « depuis le début de la guerre au Yémen en mars 2015, la France a régulièrement octroyé des licences de vente d’armes à des entreprises françaises qui ont ensuite servi aux belligérants du conflit. »

Quel est le but de votre démarche ?

Il y a plusieurs aspects. Tout d’abord, mettre en lumière le conflit au Yémen et le désastre humanitaire qu’on peut supposer, et qui a même été évalué. Mi-janvier 2018, le bilan de l’ONU estimait que 10 000 personnes, à majorité des civils, avaient déjà été tuées dans ce conflit. On décompte au minimum 40 000 blessés et 2,5 millions d’individus déplacés. Le second c’est de remettre en question le travail du Parlement sur le fait que normalement, le gouvernement est responsable devant le Parlement. En tant que parlementaires, nous devons contrôler l’action du gouvernement. Il s’agit d’un domaine, certes particulièrement sensible, mais si on ne contrôle pas les domaines sensibles, on peut se poser des questions sur le rôle du Parlement.

Vous avez déposé officiellement cette proposition le 6 avril, soit deux jours avant l’arrivée en France de Mohammed ben Salmane, prince héritier de l’Arabie Saoudite et belligérant du conflit. Peut-on y voir un lien ?

En premier lieu, cette commission doit alerter à propos de ce qui se passe au Yémen, une situation absolument terrible. Mohammed ben Salmane est le chef d’État de facto de l’Arabie saoudite, donc oui le lien est évident, il y a une fenêtre médiatique. Mais tous les jours, il y a des civils qui meurent et qui n’ont absolument rien à voir avec les questions de conflits internationaux. Nous sommes au XXIème siècle, et les chiffres des décès liés au choléra par exemple sont totalement inquiétants. Si on n’alerte pas sur cette question, nous, pays des droits de l’Homme, qui le fera ? Doit-on compter sur des grandes puissances qui en ce moment ont beaucoup d’autres sujets en tête ? Je ne crois pas.

Comment a été reçu cette initiative au sein de la majorité ?

Je suis membre du Parlement donc je n’ai pas de contact avec les ministres. Au sein de la majorité parlementaire, je fais du travail d’orfèvre, je discute avec les députés un par un. Actuellement, il y a 25 députés LREM qui ont cosigné ma demande.

Avez-vous cherché des soutiens du côté de l’opposition ?

Dans un premier temps, il faut avoir une ossature suffisamment intéressante et forte au niveau de La République en Marche, pour ensuite ouvrir le débat. Mais je suis d’ores et déjà en discussion avec d’autres formations politiques sur le sujet.

Quel est le calendrier ?

Pour le moment, c’est une phase d’ajout des cosignataires issus de la majorité, je me donne jusqu’à jeudi. Ensuite, un document officiel sera produit. Je vais demander à ce qu’on ait déjà un débat en commission des affaires étrangères. On peut espérer un débat parlementaire sous quinze jours si débat il y a.

Lucas Martin

Revivez la manifestation à la Sorbonne

Le mouvement étudiant contre la sélection à l’université et la réforme du baccalauréat et du lycée se poursuit cet après-midi avec la tenue d’une nouvelle manifestation, au départ de la l’université la Sorbonne.

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Sur place Laetitia Lienhard, avec Camille Sarazin 

Un média breton d’extrême droite condamné pour provocation au crime

L’administrateur de Breiz Atao, site breton d’extrême droite, a été condamné lundi à 18 mois de prison et 8 000 € d’amende pour provocation au crime, rapporte Ouest-France.

Le site breton Breiz Atao fichait des militants engagés notamment pour les migrants ou contre l'homophobie.
Le site breton Breiz Atao fichait des militants engagés notamment pour les migrants ou contre l’homophobie.

« Le siège de Vienne par les Turcs musulmans (documentaire) », « Angleterre : prière de rue organisée à quelques mètres… de la mosquée de Londres (vidéo) », ou encore, « Belgique : les nouveaux élus du parti « Islam » annoncent vouloir instaurer la charia et un état islamique dans le pays (vidéo) »…, voilà un petit florilège des articles publiés, lundi 9 avril 2018, sur le site Breiz Atao, alors que son procès était en cours. L’administrateur du média, qui se revendique comme « quotidien de l’Etat national breton », Boris Le Lay, était jugé à Rennes pour diffamation et injures publiques, mais aussi provocation au crime ou délit. Il a été condamné à 18 mois de prison et 8 000 euros d’amende.

18 personnes fichées

Le site d’extrême droite organise un fichage de militants rennais, engagés auprès des migrants, des sans-papiers, contre le sexisme, ou encore l’homophobie, rapporte Ouest-France. La première plainte a été déposée il y a deux ans. Dix-huit femmes et hommes victimes de ce fichage étaient présents au procès lundi.

Boris Le Lay, 35 ans, lui, était absent. Natif de Quimper, il serait domicilié au Japon. Ayant déjà fait l’objet de deux mandats d’arrêt, il a déjà été condamné en France pour apologie du crimes et provocation à la haine. Son site, créé en 2010, serait hébergé aux Etats-Unis. Il avait déjà été déréférencé de Google pour qu’il n’apparaisse plus dans les résultats de recherche, mais le site est toujours accessible.

Un euro symbolique aux victimes

Le procureur de la République a requis 18 mois de prison, 5 000 euros d’amende et a demandé à ce qu’un nouveau mandat d’arrêt soit ordonné. Le tribunal l’a suivi, tout en alourdissant le montant de l’amende, fixé à 8 000 euros. Boris Le Lay a également été condamné au versement d’1 euro symbolique, à chacune des parties civiles.

Solène Agnès