Manifestations de l’opposition vénézuélienne contre Maduro

Des manifestants ont commencé, ce mardi 2 Mai, à bloquer des routes et de grandes rues un peu partout dans le pays dès l’aube, en vue d’une « méga » manifestation mercredi. Ils protestent contre l’annonce faite le 1er mai par le président Nicolas Maduro. Celui-ci a signé un décret convoquant une assemblée constituante appelée à rédiger une nouvelle Constitution, qui remplacerait celle initiée en 1999  par l’ancien président Hugo Chavez.

Alors que M. Maduro a assuré qu’il s’agirait d’une constituante « populaire, citoyenne, ouvrière », d’une « constituante du peuple » et non « des partis politiques », ses adversaires ont qualifié cette perspective de « fraude constitutionnelle » et « de coup d’état » contre le Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition.

 

Emilie Salabelle

Le FMI salue les réformes engagées par les pays du Golfe

Jihad Azour

Les réformes lancées dans les pays du Golfe face à la baisse des prix pétroliers vont “dans la bonne direction”, d’après le directeur régional du FMI, Jihad Azour. « Si elles continuent sur cette voie durant les trois ou cinq prochaines années, le niveau du déficit sera inférieur à 2% », a-t-il expliqué à l’AFP.

Depuis la mi-2014, les revenus pétroliers des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, ont fortement baissé. Il leur a donc fallu revoir leur modèle économique et baisser leurs dépenses publiques.

Parmi les réformes mises en place par les pays du CCG se trouvent la baisse des subventions aux produits pétroliers, la fin de la gratuité de certains services publics ainsi que l’instauration d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2018.

Pour M. Azour, l’imposition d’une telle taxe est un « pas important » qui aidera à diversifier les revenus hors pétrole et à renforcer les institutions fiscales. Le rapport régional du FMI montre d’ailleurs que le taux de croissance du secteur non-pétrolier dans les monarchies du Golfe devrait passer d’environ 2% en 2016 à 3% cette année.

 

Gautier VIROL

Irak : 10 soldats tués par l’Etat Islamique

Ce mardi, au moins dix soldats irakiens ont été tués dans une embuscade du groupe Etat Islamique (EI) dans la province d’Al-Anbar à l’ouest de l’Irak, ont annoncé des responsables locaux et de sécurité. Cette attaque porte à 26 le nombre de soldats de l’armée irakienne tués dans cette zone ces derniers jours.

Un officiel de la police a déclaré que l’EI a attaqué la base de la 1ère Division à Saggar, dans l’est de Rutba, à environ 400 km à l’ouest de Bagdad. Les djihadistes ont d’abord fait usage de roquettes et tiré aux mortiers, avant que d’autres combattants essayent de prendre la base d’assaut à coups de fusils. Les affrontements ont duré deux heures, selon ces sources.

L’EI s’était emparé en 2014 de la quasi totalité de la province désertique d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie, de la Jordanie et de l’Arabie saoudite. Mais il a été chassé de ses principales villes, dont la capitale provinciale Ramadi en février 2016 et Fallouja en juin. Depuis, des combattants de l’EI ont continué d’y harceler les forces de sécurité présentes.

Sarafina Spautz

Alep : la trêve n’aura pas eu d’effets

A moins d’une heure de la fin de la « pause humanitaire » décrétée par la Russie à Alep, vendredi, encore aucun civil ne s’était aventuré dans les « couloirs humanitaires », ouverts depuis le début de matinée.

Décidée unilatéralement par les forces russes, soutien du régime syrien, la courte trêve instaurée par la Russie n’aura pas eu d’effets sur la situation humanitaire, dans la ville assiégée par Damas. Alors que les Nations Unies ont très vite déclaré ne pas être liées à l’initiative russe, les rebelles syriens, qui occupent toute la partie Est de la métropole, l’ont rejetée. Selon l’agence de presse officielle Sana, les forces rebelles auraient tiré sept roquettes sur l’axe d’évacuation du Castello, faisant trois blessés.

Cette « pause humanitaire », qui devait expirer à 19 heures (18h, heure française), devait permettre, outre l’évacuation de civils, le départ des combattants rebelles qui le souhaitaient vers d’autres régions sous leur contrôle. Elle intervient alors que les forces dissidentes ont lancé une vaste offensive, le 28 octobre, contre les quartiers Ouest contrôlés par l’armée de Bachar Al-Assad, aggravant encore la situation des habitants.

Le 22 octobre, un premier cessez-le-feu de trois jours mis en place par les armées russe et syrienne avait expiré sans avoir permis l’évacuation de civils et de blessés, ni le retrait de combattants des quartiers Est, où vivent au moins 250 000 personnes. Les habitants de la partie rebelle sont privés d’aide humanitaire depuis plus de trois mois et menacés de pénurie alimentaire.

Winny Claret