La Corée du Nord célèbre aujourd’hui les 72 ans du Parti des travailleurs, le parti au pouvoir du dirigeant Kim-Jong Un. Selon des observateurs, le dictateur nord-coréen pourrait tirer parti de cette occasion pour lancer une énième provocation : un nouveau tir de missile à longue portée. C’est en tout cas ce qu’a affirmé un haut responsable américain à Washington, qui rappelle néanmoins que des prédictions similaires dans le passé se sont révélées inexactes.
Mais l’éventualité est renforcée par les déclarations de trois députés russes à l’agence de presse Ria. Ils ont visité le pays pendant cinq jours la semaine dernière et certifient que les Etats-Unis sont dans le viseur de Pyongyang. « Ils nous ont donné des calculs mathématiques qui prouvent, selon eux, que leurs missiles peuvent atteindre les côtes des Etats-Unis », affirme l’un d’eux. Un responsable du Korea Mission Center, créé cette année par la CIA à Washington pour faire face aux menaces posées par la Corée du Nord, a dit à ses équipes de se tenir prêtes.
Russian Official Anton Morozov stated
“…more powerful long-range missile…
able to hit the West Coast of the U.S.” pic.twitter.com/h1kdi06kED
Le drapeau arc-en-ciel représente la communauté LGBT partout dans le monde.
Mardi 10 octobre est à marquer d’une pierre blanche pour les homosexuels du Kosovo. La toute première marche des fiertés, ou Gay Pride, a été célébrée ce mardi dans les rues de la capitale. Un événement particulièrement important dans un pays où une grande part de la population reste homophobe.
Environ 300 personnes étaient réunies ce mardi 10 octobre dans les rues de Pristina, la capitale du Kosovo. La parade, nommée « In The Name Of Love » (« Au Nom de l’amour », d’après la chanson U2) était riche en bannières, drapeaux arc-en-ciel, musiques et slogans, comme en témoignent certains tweets de journalistes.
Hundreds of people attended Kosovo’s first ever Pride Parade, including President Thaci, w/ celebrations for the historic occasion still underway in Pristina pic.twitter.com/Dmg6w898Mk
D’autres marches de plus faible ampleur avaient été organisées au cours des trois dernières années, marquant l’affirmation de la communauté LGBT au sein du pays indépendant depuis 2008. Organisée par neuf ONG, cette marche est la première à se dérouler de façon aussi visible et officielle.
Le Président Hashim Thaçi a fait une apparition au départ de la marche. L’occasion de faire part du soutien de son gouvernement envers cette démarche et d’insister sur l’importance de l’égalité de toutes les communautés dans le pays. « Nous ne devons pas laisser quiconque au Kosovo subir la peur et la menace de la part de n’importe quelle personne ou de n’importe quel groupe » a-t-il déclaré.
Il a ensuite publié plusieurs images de la manifestation sur son compte Twitter. En revanche, l’absence du premier ministre a été soulignée.
Une large partie de la population, majoritairement musulmane et conservatrice, est toujours hostile à la communauté LGBT. Si la manifestation s’est déroulée sans incident, sur les réseaux sociaux, les propos haineux ont, eux, débordés de toute part.
Présentatrice TV, gouverneure, ministre, conseillère de Shinzo Abe… Yuriko Koike a un parcours hors du commun. Aujourd’hui, elle se retrouve rivale de son ancien allié Shinzo Abe dans la course au poste de premier ministre.
Yuriko Koike représentant le Japon au Forum Economique Mondial en 2008.
Le poing levé, des vêtements sobres, Yuriko Koike appelle à « mettre fin à la politique de Shinzo Abe ». Pour elle, être politique signifie être proche du peuple, c’est donc devant une gare de Tokyo qu’elle se trouvait, mardi matin, pour donner le départ de la campagne précédant les élections législatives du 22 octobre.
Dirigeante du principal parti d’opposition, le nouvellement créé Parti de l’Espoir, Yuriko Koike a été catapultée figure de proue de l’opposition à l’annonce des élections anticipées voulues par le premier ministre Shinzo Abe. Quelques jours après la création de son parti, le lundi 25 septembre 2017, elle accumule 19% d’intentions de vote, une croissance fulgurante.
Cette ancienne présentatrice TV est notamment appréciée pour sa force de caractère, en tant que symbole de l’opposition au gouvernement Abe déclinant. Elle souhaite réduire la place du nucléaire au Japon alors que Shinzo Abe veut l’augmenter et veut diminuer les taxes à la vente, quand lui, veut les renforcer. C’est également le principal reproche fait à Yuriko Koike : ne se positionner que par contraste avec le parti en place, et de ne pas avoir de propositions personnelles claires.
Certains vont jusqu’à la qualifier de leader populiste et de démagogue. Mais dans un Japon lassé des « Abeconomics » – la politique économique du gouvernement dont les effets annoncés se font encore attendre – et des scandales entourant la famille du premier ministre, ce profil semble plaire.
Une ancienne fidèle de Shinzo Abe
Pour Yuriko Koike, se placer en opposante du Parti Libéral Démocrate de Shinzo Abe ne coule pourtant pas de source. C’est en effet en tant que membre de ce même Parti Libéral Démocrate que la candidate a été Ministre de l’Environnement, puis Ministre de la Défense sous Shinzo Abe lui-même. Sa première expérience dans son fief actuel de Tokyo se fait en 2005, parachutée par le Parti Libéral Démocrate. Elle est alors qualifiée d’« Assassin », un terme qui désigne les personnes envoyées par un parti et censées être assurées de remporter une victoire écrasante. Elle remporte finalement les élections locales à la majorité absolue (51 %) face à trois adversaires.
C’est en 2016 que sa relation avec son parti devient glaciale. Le Parti Libéral Démocrate refuse de soutenir la candidature de Yuriko Koike au poste de gouverneure de Tokyo, poste qu’elle obtient malgré tout. Mme Koike fonde alors sa propre formation, « Tokyo d’abord », quitte le parti, et se positionne systématiquement contre son ancienne famille politique, jusqu’à fonder son Parti de l’Espoir anti-Abe.
« On ne peut pas mettre la sécurité du Japon et le futur de nos enfants entre les mains d’un parti qui change de bannière à l’occasion d’une élection », a tenté de répliquer Shinzo Abe. Une attaque sans grand succès puisque le Parti Démocrate Progressiste, l’une des principales forces du pays, a annoncé investir ses candidats aux législatives sous l’étiquette du Parti de l’Espoir.
Fine stratège, Yuriko Koike fut l’une des trois directeurs de campagne qui ont hissé Shinzo Abe au poste de premier ministre en 2012. Sera-t-elle celle qui saura le faire tomber ? La réponse après l’élection du 22 octobre.