À Paris, l’application Sauvlife facilite la prise en charge des personnes en arrêt cardiaque

L’application Sauvlife géolocalise les victimes d’arrêt cardiaque et guide des volontaires pour faire les gestes de premiers secours. 

Chaque minute, une personne victime d'un arrêt cardiaque perd 10% de chance de survie.
Chaque minute, une personne victime d’un arrêt cardiaque perd 10% de chance de survie.
  • 95% des arrêts cardiaques entraînent la mort de la victime

Une appli pour sauver des vies ? C’est l’objectif de SauvLife. Lancée à Paris le 13 mars, et dans d’autres grandes villes en France, cette application géolocalise les victimes d’arrêt cardiaque et des personnes volontaires capables d’intervenir, avant que les secours n’arrivent. Les premiers gestes de secours peuvent ainsi être plus rapidement effectués.

Car en moyenne, les secours mettent entre six et treize minutes pour arriver. Or, chaque minute, une personne victime d’un arrêt cardiaque perd 10% de chances de survie. Il n’y a donc aucun moment à perdre. Aujourd’hui, encore 95% des arrêts cardiaques aboutissent à un décès.

  • Le volontaire est guidé par téléphone par les secours tout au long de l’intervention 

« Le principe est simple, explique Arnaud Libert, directeur exécutif de la communauté de bénévoles. Lorsque le Samu est contacté par quelqu’un témoin d’un arrêt cardiaque, le service d’urgence décide de lancer un appel sur l’application. Lui seul est habilité à le faire. Les personnes volontaires – sous-entendu ayant téléchargées l’application – et localisées à proximité de la victime reçoivent alors une alerte sur leur téléphone et acceptent, ou non, d’aller secourir la victime. Tout du long, la personne volontaire est guidée au téléphone par les secours. Plusieurs personnes peuvent être appelées en même temps. »

Mi-mars, Dylan Dabezies, a été contacté par le Samu. « J’étais chez moi, sur mon téléphone, quand j’ai reçu un SMS du Samu me demandant si j’acceptais d’aider une personne localisée à 500 mètres de moi, raconte ce jeune homme de 17 ans qui a téléchargé l’application quelques jours après sa mise en service. J’ai tout de suite accepté. J’ai pris mon manteau et ai couru le plus vite possible. En une minute, j’étais chez la personne victime. J’ai donc commencé à faire les gestes de premier secours. Puis les urgences sont arrivées quelques minutes plus tard et ont pris le relais. »

  • Une application basée sur la confiance des volontaires 

L’application ne peut fonctionner que sur la confiance des utilisateurs. « Lorsque l’on s’inscrit, on certifie sur l’honneur qu’on est apte à réaliser les gestes de premier secours. Pas besoin de diplômes, expose Dylan, même si celui qui veut devenir médecin urgentiste est déjà titulaire du PSE 1 (Premier Secours en Equipe de niveau 1). Chaque année, je refais une formation pour me remettre à niveau« , précise-t-il.

Depuis le lancement de l’application, 31 000 téléchargements ont été effectués sur toute la France. Au total, trois actions ont été déclenchées à Lille et Paris.

Guillemette de Préval

 

L’essentiel de l’actualité parisienne de ce mercredi matin

Bonjour à tous ! Il est 12 heures, et le CelsaLab vous propose un récapitulatif de l’actualité de ce mercredi 11 avril : université bloquée, les enfants parisiens pauvres de plus en plus nombreux, des dinosaures à vendre… Quoi de neuf à Paris ?

Les étudiants de l'université de Tolbiac Paris-I restent mobilisés dans le blocage de leur université. Le président de l'Université a décidé de faire appel aux forces de l'ordre.
Les étudiants de l’université de Tolbiac Paris-I restent mobilisés dans le blocage de leur université. Le président de l’Université a décidé de faire appel aux forces de l’ordre. Crédits photo : Selj
  • Université de Tolbiac : le président de l’université fait appel aux forces de l’ordre

Bloqué depuis le 26 mars par les opposants à la réforme à l’accès à l’université voulue par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le campus universitaire de Tolbiac (Paris I) reste sous tension. Georges Haddad, président de l’université Paris I-Sorbonne dont dépend Tolbiac « a demandé au préfet de police son concours pour rétablir le fonctionnement habituel du centre », cite Le Parisien.

Georges Haddad a également confié au quotidien qu’il ne souhaitait que la situation actuelle se transforme en « ZAD universitaire ».

A lire aussi : « Mouvement étudiant : une contestation amenée à durer », Europe 1

 

  • Les enfants pauvres sont de plus en plus nombreux à Paris

Les chiffres de la pauvreté des enfants ont été présentés mardi 10 avril par l’association K d’urgences et la caisse d’allocations familiales (CAF) de Paris lors d’une conférence de presse. Au sein de la seule capitale, 22,4% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté (en-dessous de 1015€ de revenus mensuels). L’association dénonce le lien entre cette situation de précarité et l’explosion du nombre de familles monoparentales.

A lire aussi : « Familles monoparentales franciliennes : les femmes toujours en première ligne face aux difficultés », Insee

 

  • Les vignettes anti-pollution Crit’Air étendue à la proche banlieue en 2019

France Bleu Paris a révélé mardi 10 avril que les vignettes anti-pollution seront, en 2019, obligatoires pour les communes à l’intérieur de l’autoroute A86. Actuellement, la zone de restriction se limite au périphérique parisien.

Cette mesure est prévue par la Métropole du Grand Paris. C’est aussi un pas de plus vers la totale interdiction du diesel dans Paris intra-muros. Un objectif qui devrait être atteint en 2024.

A lire aussi : « Tout savoir sur la vignette Crit’Air », carte-grise.org

 

  • Des dinosaures à vendre en plein Paris

L’hôtel de vente Drouot de Paris et la société de ventes aux enchères parisienne Binoche et Giquello organisent ce mercredi 11 avril après-midi, à 15 heures, une vente aux enchères « Nature et merveilles » spéciale Jurassique. Un retour en arrière de plus de 140 millions d’années avec à la vente, deux squelettes de dinosaures presque complets, parmi d’autres fossiles et météorites. Un allosaurus et un diplodocus sont estimés à près d’un million d’euros la paire. Avis aux amateurs de spécimens rares et… originaux.

A lire aussi : « La star de Jurassic Park s’apprête à venir passer l’été à Paris », Le Figaro

 

Noémie Gobron

 

Les dinosaures envahissent les salles des enchères de Drouot

Mercredi 11 avril, l’hôtel des ventes de Drouot dans le 9e arrondissement de Paris organise une vente aux enchères un peu particulière : celle d’un allosaurus et d’un diplodocus. Un retour dans le Jurassique.

Deux spécimens de dinosaures sont vendus aux enchères mercredi 11 avril, à l'hôtel Drouot de Paris. Crédit photo : onecrazykatie (Pixabay)
Deux spécimens de dinosaures sont vendus aux enchères mercredi 11 avril, à l’hôtel Drouot de Paris. Crédit photo : onecrazykatie (Pixabay)

 

Ils sont âgées de plusieurs millions d’années. Et ils peuvent valoir des millions d’euros. Mercredi 11 avril, la société de ventes parisienne Drouot et la maison de vente Binoche et Giquello proposent à l’achat un allosaurus de près de 3,8 mètres de long. L’animal a vécu il y a 161 à 145 millions d’années dans l’actuelle Amérique du Nord et en Europe. Obtenir ce spécimen, c’est comme s’offrir une star de cinéma : il sera à l’affiche du prochain film Jurassic World, Fallen Kingdom qui sortira en France en juin prochain.

Une exposition publique des lots est organisée de 11 heures à midi ce mercredi.

Noémie Gobron

 

Universités : la poursuite du blocus majoritairement approuvée à Sorbonne-Paris IV (Clignancourt)

Depuis une semaine, à Clignancourt, le campus de Paris IV-La Sorbonne est bloqué. Une assemblée générale s’est rassemblée ce mardi matin pour voter la reconduction du blocus. Non sans la déception du camp adverse, réuni sous le mouvement #JeVeuxEtudier.

Durant l’assemblée générale pour voter la reconduction du blocus de la fac, un intervenant pro-blocus prend la parole (photo : G. de Préval).
Contre les bloqueurs, le mouvement #JeVeuxEtudier s’est lancé sur Facebook

À l’entrée de la la faculté Sorbonne Paris-IV, une grande banderole blanche avec inscrit en lettres rouges « P4 en marche sur Macron » est placardée sur les vitres du hall d’entrée. Depuis une semaine, ce campus universitaire est bloqué. « Ils sont seulement une trentaine à tout bloquer« , déplore Anaïs, l’une des porte-parole du mouvement #JeVeuxEtudier. Initié sur Facebook, ce groupe a pour objectif de rassembler et d’organiser les voix des étudiants hostiles au blocus. « Mais c’est difficile d’unir tout le monde« , rajoute cette étudiante. Car, dans ce mouvement, certains sont contre le projet de loi ORE (Orientation et Réussite des Etudiants) portée par la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal. D’autres la soutiennent.

Une contre-manifestation pour dire non au blocus annulée

Au départ, une manifestation des anti-bloqueurs devait avoir lieu après l’assemblée générale. « Mais le doyen de l’université (Monsieur Tallon) a jugé qu’elle serait plus source de violences qu’autre chose. Il a demandé à ce que le mouvement #JeVeuxEtudier se concentre sur la présence à l’assemblée générale« , explique Jim, un autre étudiant actif parmi les anti-blocus. Il n’a pas pu se rendre au vote.

Plus de 700 étudiants rassemblés

Vers 10h30, l’assemblée commence. Antoine, deuxième tête pensante du mouvement anti-blocus, lance un timide « on compte sur vous ! » devant les quelque 700 étudiants rassemblés. L’auditorium – la plus grande salle de la fac – est bondé. Beaucoup sont assis par terre, dans les allées ou face au bureau de la tribune. Les consignes sont rappelées par les quatre organisateurs, faisant tous partie du comité de mobilisation du blocus. Les intervenants ont 2 minutes 30 pour s’exprimer. Pour montrer leur accord, les étudiants agitent les mains en l’air. Quand ils ne le sont pas, ils croisent leurs mains au-dessus de leur tête. « Cela évite de couper les interventions et cela nous fait gagner du temps« , explique un membre de la tribune. Si quelques « vive la révolution » et huées sont lancés par l’assemblée, notamment durant l’intervention des anti-blocus, l’ambiance globale reste calme.

 

700 étudiants étaient rassemblés dans l'auditorium de la fac (Crédit Photo : G. de Préval)
700 étudiants étaient rassemblés dans l’auditorium de la fac (photo G. de Préval)
L’écrasante majorité des pro-blocus, la déception des anti-blocus

Durant près de quatre heures se sont succédé les interventions : la situation de l’évacuation de la ZAD à Nantes, le projet de loi sur les universités du gouvernement, la réforme post-bac Parcoursup… Car l’assemblée générale ne veut pas s’en tenir au blocus.

Vers 13h, place au vote. Plusieurs motions sont votées, notamment le soutien aux zadistes et aux cheminots. Enfin, arrive celle sur la reconduction ou non du blocus, jusqu’au lundi 30 avril. La tension monte d’un cran dans les gradins de l’amphithéâtre. Après un vote à main levée et le décompte des voix, le résultat est annoncé : « 145 voix contre, 556 pour« . Tonnerre d’applaudissements et hurlements de joie des pro-blocus. Ils se rendront à la manifestation place de la Sorbonne pour rejoindre d’autres étudiants.

« Il y avait une grande disproportion des intervenants. Et quand il y en avait, ils se faisaient hués ou n’étaient pas entendus« , exprime avec déception Anaïs, après l’assemblée générale. « Le jeu de l’assemblée générale, c’est fini pour moi !« .

 

Guillemette de Préval