Dans le Var, deux corps retrouvés à l’intérieur d’une voiture dans la mer

Au total, c'est 16 personnes qui ont été secourues dans le Var. Images- AFP
Au total, c’est 16 personnes qui ont été secourues dans le Var. Images- AFP

Le département est touché depuis mercredi par de violents orages qui ont provoqué des inondations. Jeudi matin, le bilan fait état de deux corps retrouvés sans vie à l’intérieur d’un véhicule.

Ce jeudi, le corps d’une personne à bord de sa voiture a été retrouvé dans la mer au large de Sainte-Maxime. Un peu plus tard, c’est une deuxième victime qui est repêchée par les secouristes. Le véhicule en proie aux fortes intempéries qui sévissent depuis mercredi dans le Var était échoué, à moitié immergé dans les vagues et retourné sur le toit. Dans un communiqué publié par la préfecture du Var et la gendarmerie, on apprend que « le véhicule a été retrouvé à l’embouchure de la Garronnette », en crue depuis plusieurs jours.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, cinq véhicules ont été emportés à la mer et englouties par la crue de la Garronnette, la rivière entre Sainte-Maxime et Roquebrune. « Il est certain qu’il y aura un bilan humain, mais qu’on ne peut encore évaluer à cette heure » avait auparavant déclaré le Préfet du Var. En vigilance orange depuis mercredi, le département a été rétrogradé jeudi matin en vigilance jaune.

Des dégâts matériels nombreux

Ce jeudi à 3 heures, près de 140 rappeurs-pompiers étaient déjà intervenu 202 fois dans le Var. La mairie de Sainte-Maxime parle de dégâts matériels importants avec des villas, des caves et des halls d’immeubles inondés. « Il va y avoir une multitude de déclarations de sinistre, et déjà surtout, pompage et nettoyage tout de suite » a confirmé à Franceinfo Vincent Morisse, le maire de la commune. Au total, c’est 16 personnes qui ont été secourues face aux intempéries.

En attendant, les autorités locales ont renouvelé dès l’aube leur appel à la prudence. Le préfet recommande d’éviter les garages et les parkings souterrains. Le réseau routier départemental est quant à lui de nouveau praticable. Aux dernières nouvelles, seule la Corse demeurait en vigilance orange pour les orages ce jeudi.

N.Q

Près de la gare Saint-Lazare, un cheminot meurt percuté par un train

Crédits : Charly TRIBALLEAU / AFP
Crédits : Charly TRIBALLEAU / AFP

L’employé de la SNCF, en service au moment du drame, est décédé mercredi soir à l’âge de 55 ans. Une enquête judiciaire a été ouverte. 

Un cheminot en service a perdu la vie mercredi soir. Cet agent de signalisation et responsable de travaux a été « heurté par un train » près de la gare Saint-Lazare peu après 22h30, a annoncé un porte-parole de la SNCF. Il avait 55 ans.

Les pompiers de Paris qui sont intervenus après le drame ont donné plus de précisions. Le corps de la victime a été retrouvé sur le bord des voies ferrées, à Pont-Cardinet, à la suite d’un choc avec un train Transilien de la ligne J. Une zone « extrêmement dense » où la vitesse des trains est « élevée », selon un aiguilleur de la gare Saint-Lazare. Une enquête judiciaire est déjà en cours et une autre, interne cette fois, a été demandée par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

Pas un évènement isolé

Ce drame survient après le décès dans la nuit de mardi à mercredi de deux ouvriers d’une entreprise privée sous-traitante de la SNCF, qui effectuaient des travaux sur une voie ferrée dans les Hautes-Pyrénées. Deux autres personnes avaient été grièvement blessés dans une collision entre des engins de chantier à Péré, entre Montréjeau et Tarbes.

La réaction des syndicats ne s’est pas faite attendre. En conflit avec avec la direction depuis de nombreux mois, la CGT-Cheminots dénonce, par la voix de son porte-parole Laurent Brun, « les conditions de plus en plus précaires du travail, notamment en région parisienne. » Ce dernier a également déploré que le risque ferroviaire ait été « négligé ces dernières années pour cause de productivité. »

L.M

Pour devenir riche grâce à la téléréalité, mieux vaut miser sur Les Marseillais que sur L’Amour est dans le pré

Le salaire versé aux candidats varie grandement en fonction des émissions de téléréalité.

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Onze célibataires enfermés dans un loft et filmés 24h/24 par des caméras infrarouges. Dès son lancement, le concept sulfureux et voyeur du Loft, considéré comme la première émission de téléréalité française, déchaine les critiques. Mais les très bonnes audiences du programme – 4 900 000 téléspectateurs en moyenne pour la première saison, avec un pic à près de 7 300 000 auditeurs pour la finale – se chargent d’assurer sa pérennité.

Tête d’audience

Dix sept ans plus tard, et une pléthore de téléréalités diffusées depuis, le genre a fait son nid dans la grille de programmation télévisuelle française. Des émissions envoyant leurs candidats à l’aventure à l’autre bout du monde (Koh-Lanta et Pékin Express, respectivement lancés en 2001 et 2006), aux concours culinaires (Top Chef (2010), Masterchef (2010)), en passant par les speed-datings revisités (La Belle et ses Princes (2012), Les Princes de l’Amour (2014), La Villa des coeurs brisés (2015)…), la téléréalité se décline de toutes les façons. Avec parfois des succès qui dépassent toutes les attentes, et font de ces programmes des vraies poules aux oeufs d’or pour les chaînes qui les diffusent.

Ainsi, Koh-Lanta (8 127 000 téléspectateurs en moyenne), Star Academy (7 700 000 téléspectateurs en moyenne) et l’Amour est dans le pré (6 326 000 téléspectateurs) trustent les premières positions en terme d’audience moyenne, permettant ainsi à leur chaîne de diffusion (TF1 pour Koh-Lanta et Star Academy et M6 pour L’amour est dans le pré) d’obtenir des parts de marchés importantes sur le créneau première partie de soirée (près de 40% pour Koh-Lanta, 30% pour Star Academy et 27% pour L’amour est dans le pré). Les émissions de cuisine Masterchef (5 227 583 téléspectateurs en moyenne) diffusée sur TF1 et TopChef, (4 051 000), sur M6, remportent également de très bons chiffres d’audience (24,5%  et 18,4% de parts de marché).

Les audiences moins élevées des Chtis (962 000 téléspectateurs en moyenne), des Marseillais (855 000), ou encore des Princes de l’amour (660 000) s’expliquent en partie par la plage horaire de diffusion de ces programmes, fixée à l’avant soirée (entre 18 et 20h, et qui précède donc la première partie de soirée, le prime-time, qui rassemble le nombre le plus élevé d’audimat). Les scores ne prennent également pas en compte la consommation en différée, parfois considérable pour ces minis-séries quotidiennes. Replay compris, l’audience moyenne pour la saison 6 des Marseillais  grimpe ainsi à près de 1,4 millions de téléspectateurs.

Candidats et salariés

Depuis 2009 et sur décision de  justice, « candidat » de téléréalité est devenu un métier à part entière. La société de production se voit donc contrainte de rédiger un contrat de travail  pour ces postulants, considérés comme des intermittents du spectacles. Le gain financier que peut espérer un candidat est néanmoins tout à fait relatif à l’émission qu’il rejoint.

En tête de liste du classement,  Les Anges (NRJ12), L’Ile des vérités (NRJ12), et la Villa des coeurs brisés (NT1), qui verse en moyenne 2000 euros par semaine à ses candidats, suivis de près par Les Marseillais (1900 e/semaine). Si ces émissions semblent donc être les plus généreuses avec leurs candidats, il est cependant essentiel de distinguer le salaire perçu par un « ancien », qui a déjà pris part à l’émission ou une autre téléréalité par le passé et donc connu du public, et un « nouveau » candidat.

Ainsi, les stars de la téléréalité recrutés au casting des anges peuvent toucher jusqu’à quatre fois le montant des « inconnus » : Amélie Neten, figure emblématique de l’émission, aurait ainsi perçu 40 000 euros pour le tournage de la septième saison des Anges (4 000e/semaine), contre un peu plus de 10 000 euros pour Somayeh Rashidi, (1 000 e/semaine) « ange anonyme » de la saison. Pour les Chtis et les Marseillais (tous deux produits par la société Banijay), la différence serait de 12 000 euros (2 400e/semaine) pour les « anciens » contre 7 000 euros (1 400e/semaine) pour les « nouveaux ».

Secret Story (TF1), qui rémunère en moyenne ses candidats 500 euros par semaine passée dans l’émission, continue de payer les participants éliminés à hauteur de 350 euros par semaine jusqu’à la fin du tournage. Koh-Lanta (TF1) attribue également une prime d’après tournage aux candidats, pour que ces derniers ne divulguent pas le nom du gagnant avant la diffusion de l’émission.

Les téléréalités de cuisine font figure de mauvais payeurs : avec un salaire de 287 euros par semaine versés aux candidats, Top Chef (M6) fait à peine mieux que Masterchef (TF1) et ses 250 euros alloués par semaine.

Quant à L’amour est dans le pré (M6), l’émission de rencontre pour agriculteurs tournée sur une année ne rémunère tout simplement pas ses participants.

Si la somme versée aux candidats varie donc sensiblement selon les émissions, et n’est pas forcément relative à la popularité de ces dernières :

Grosses audiences ne riment donc pas forcément avec haut salaire : si Koh-Lanta (TF1) enregistre le nombre le plus important de téléspectateurs, l’émission n’arrive qu’en dixième position en terme de salaire attribué à ses candidats (550 e/semaine en moyenne). Un montant qui peut sembler bien bas  quand on sait que la chaîne a amassé plus de 27 millions de revenus publicitaires pour l’émission sur la saison, les spots de publicités pouvant être facturés jusqu’à 87 000 euros les trente secondes.

A l’inverse, la Villa des coeurs brisés (NT1), avant-dernier au classement en terme d’audience, avec 495 000 téléspectateurs en moyenne, verse la rémunération la plus importante, de 2 000 euros par semaine en moyenne.

Certains candidats ne cachent pas leur mécontentement face à des salaires qu’ils jugent trop bas. Frédéric Bayard, candidat de la saison 1 de Masterchef, avait ainsi jugé la rémunération versée (allant de 2 600 à 3 000 euros pour l’ensemble du tournage) en inadéquation avec le temps et l’implication demandé aux candidats (tournage répartis sur 100 jours avec des horaires pouvant aller de 6h30 à minuit).

Finalement, pour espérer s’en mettre plein les poches, les candidats de Koh-Lanta, MasterchefTop Chef, Pékin Express, ou encore Star Academy ont finalement plutôt intérêt à remporter le jackpot de leur émission respective.

Marketing d’image et placement de produits

Si certains candidats de téléréalité « ancien » peuvent être grassement payés pour prendre part à une émission – Jessica Thivenin et Julien Tanti des Marseillais auraient ainsi touché 65 000 euros chacun pour six semaines de tournage pour Les Marseillais VS le reste du monde 2, quand Le Parisien rapporte que Nabilla Benattia aurait reçu la somme de 200 000 euros pour le tournage de sa téléréalité éponyme, Allô Nabilla -, le vrai business du milieu s’effectue en dehors de l’émission.

Les placements de produits sur les réseaux sociaux sont ainsi devenus une véritable manne financière pour ces « stars de la téléréalité ». Une photo ou vidéo avec un produit peut ainsi rapporter quelques centaines voire milliers d’euros à un candidat. Un prix versé par la marque proposant le produit et déterminé en fonction de la taille de la « communauté « , c’est-à-dire le nombre de « followers » du candidat. Jessica Thivenin, starlette de la téléréalité française aux 3,4 millions de followers Instagram, toucherait ainsi quelques 24 000 euros par mois simplement grâce aux placements de produits.

Axelle Bouschon

Prêt-à-porter ou sur-mesure : à chacun son enterrement

Urnes en verre ou en métal, cercueils en pin ou en acajou, l’offre disponible pour les obsèques, déjà vaste, ne cesse d’évoluer. Et si une option n’existe pas encore, il est toujours possible de la faire commander.

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Taille, couleur, épaisseur… Des croix aux plaques gravées, les funérailles deviennent de plus en plus personnalisables pour les proches des défunts. Crédits photo : Samuel Kahn

Modèle, prix, taille, couleur, désormais, même les funérailles sont personnalisables à souhait. Toutes les gammes de prix sont disponibles, de 700 € pour un cercueil en bois de base à 25 000 € pour un modèle en acajou serti d’or. Du type de bois utilisé à la présence ou non de capiton dans le cercueil en passant par la finition des poignées, « les proches doivent avoir le maître mot dans la décision finale de ce à quoi devra ressembler le cercueil. Ils nous font part de leurs désirs, et on s’en rapproche au maximum » explique un employé des pompes funèbres OGF.

Pour les bourses plus serrées, les cercueils en carton sont plus abordables, avec des modèles allant généralement de 100 à 800 €. “Le carton est plus facilement personnalisable, affirme Brigitte Sabatier, responsable du site abCrémation. On peut choisir un motif tigré, fleuri, romantique…C’est une façon de montrer l’individualité du défunt.

Les urnes restent cependant le choix le plus économique, avec un prix plancher avoisinant généralement les 50 € – auquel il faut cependant ajouter le prix de la crémation : entre 650 € et 2000 € en fonction des funérariums -. 

Enfin, pour agrémenter la tombe du défunt, les motifs à apposer aux plaques marbrées et les formes de sépulture personnalisables à souhait ne manquent pas.

L’offre est donc pléthorique et en expansion constante. D’autant plus que le monde funéraire n’est pas à l’abris des effets de mode. Les images  de Johnny Hallyday dans son cercueil en bois clair, plus tôt dans l’année, en ont inspiré plus d’un : “On a eu un afflux de demandes de cercueils blancs après son décès” raconte ainsi Jean-Michel Saint-Julien, chef d’agence de pompes funèbres.

Axelle Bouschon & Samuel Kahn