Paris veut interdire les véhicules essence

Plus de 60 % des Parisiens n'ont pas de voiture. Crédit : Pixhere
Plus de 60 % des Parisiens n’ont pas de voiture. Crédit : Pixhere

La mairie de Paris souhaite limiter les déplacements en voiture dans la capitale. Après avoir annoncé la disparition des véhicules diesel en 2024, Anne Hidalgo envisage l’interdiction des voitures essence en 2030.

C’est une annonce qui risque d’ébranler les constructeurs automobiles. La Ville de Paris envisage d’interdire les voitures à essence d’ici à 2030 dans toute la capitale. Une mesure présentée ce matin lors d’un comité de pilotage du plan climat 2020-2050 qui sera débattue en novembre prochain par le Conseil d’Etat, a révélé France-info.1.

Anne Hidalgo Crédit : Flickr
Anne Hidalgo Crédit : Flickr

La maire de Paris, Anne Hidalgo s’était déjà mis à dos une partie des automobilistes parisiens en annonçant l’interdiction des véhicules diesel à l’horizon 2024. L’objectif de cette politique environnementale ? La neutralité carbone et 100% d’énergies renouvelables. Un but que de nombreuses villes européennes comme Berlin se sont données lors de la COP 21.

« Une mesure applicable partout en France »

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, avait lui aussi annoncé en juillet dernier la volonté du gouvernement d’arrêter la vente de véhicules à moteur thermique (essence ou diesel) en 2040. « Si cette mesure pourra s’appliquer partout en France en 2050, il est logique que Paris, qui a déjà de l’avance dans ce domaine, soit prête avant », ajoute-t-on à la mairie de Paris.

Après l’apparition des vignettes de qualité d’air, Crit’air, destinées à exclure les voitures les plus polluantes de Paris, la municipalité mise désormais sur les transports en commun et la vente de voitures électriques. Reste donc à convaincre les 400 000 automobilistes qui traversent la capitale chaque jour.
Garance Feitama

 

Des militants de Greenpeace tirent un feu d’artifice dans une centrale nucléaire

Le feu d'artifice allumé à la centrale de Cattenom. / Crédit : Nicolas Chauveau / Greenpeace
Le feu d’artifice allumé à la centrale de Cattenom. / Crédit : Nicolas Chauveau / Greenpeace

Des militants de l’organisation écologiste se sont introduits, jeudi matin, sur le site d’une centrale en Moselle afin d’y lancer un feu d’artifice. L’opération visait à dénoncer la faible sécurité entourant les centrales nucléaires françaises.

 

Une quinzaine de militants de Greenpeace se sont introduits ce jeudi matin dans la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle et y ont allumé un feu d’artifice à proximité des bâtiments. L’objectif revendiqué par l’organisation : «Dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité».

 

 

L’intrusion sur le site de Cattenom fait suite à la publication, mardi 10 octobre, d’un rapport alarmiste de Greenpeace sur la sécurité des centrales nucléaires françaises face aux actes de malveillance. Les résultats du rapport sont tellement alarmants que l’ONG a décidé de ne publier qu’une version allégée, pour ne pas donner de mauvaises idées à de potentiels terroristes.

A lire aussi : http://celsalab.fr/2017/10/12/av-feu-dartifice-sur-la-centrale-de-cattenom-petard-mouille-ou-veritable-alerte/

Les auteurs du rapport se disent notamment inquiets concernant « les piscines d’entreposage des combustibles nucléaires usés. Alors qu’elles peuvent contenir le volume de matière radioactive le plus important au sein des centrales, ces piscines sont très mal protégées. » C’est donc la piscine de la centrale de Cattenom que les militants de Greenpeace ont choisis de cibler, pour alerter l’opinion publique quant à la faible protection dont elle dispose.

 

« Pas d’impact sur la sûreté des installations »

 

Deux heures après l’opération coup de poing, les militants ont été interpellés par les forces de police. Huit ont été arrêtés dans le calme. EDF, qui exploite la centrale, a réagi sur Twitter pour contredire Greenpeace, qui affirme avoir atteint la piscine de la centrale.

 

Georges Bos, directeur de cabinet du préfet de la Moselle, a confirmé la version d’EDF. Il a affirmé lors d’une interview avec Reuters que les militants de Greenpeace, placés en garde à vue, n‘avaient eu le temps de franchir qu‘une première enceinte et « n’ont approché aucune partie sensible du site ».

Jeudi matin, les employés de la centrale ne pouvaient pas entrer sur le site.

 

– Jean-Gabriel Fernandez

Peut-on recycler nos smartphones ?

La réponse est oui. Depuis lundi, Bouygues en partenariat avec WWF France, propose de venir déposer son téléphone portable en boutique, pour qu’il soit ensuite recyclé. Une initiative également proposée chez Orange et SFR mais qui n’a pas beaucoup de succès.

Chaque année 24 millions de téléphones portables sont vendus en France. Crédits Photo : Anonyme
Chaque année 24 millions de téléphones portables sont vendus en France.
Crédits Photo : pixabay

La boutique Bouygues est presque vide. Au centre commercial So Ouest de Levallois-Perret, les gens n’ont pas besoin de faire la queue pour qu’un vendeur réponde à leur question ou règle leur problème. Ici l’opération lancée par l’opérateur n’attire pas la foule. « Depuis lundi seulement 7 téléphones portables ont été déposés au recyclage. Et ce ne sont même pas des smartphones, ces portables devaient avoir plus de 10 ans » se désole Sarah, vendeuse chez Bouygues. Et pourtant chaque année c’est environ 24 millions de mobiles qui sont vendus en France ce qui représente plus d’1/3 des habitants. 92% des foyers possèdent au moins 1 téléphone portable et pourtant seulement 15% d’entre eux sont collectés lorsqu’ils sont usagés. Ces chiffres tirés du rapport sénatorial de Marie-Christine Blandin montre l’urgence du recyclage des téléphones portables, qui eux sont devenus indispensables dans nos vies de tous les jours.

Comment recycler son smartphone ?

Plusieurs propositions s’offrent au consommateur désireux de faire un geste pour l’environnement :

  • Son opérateur

Comme déjà expliqué précédemment, Bouygues, SFR et Orange, proposent de reprendre les mobiles pour les recycler. Deux cas se distinguent :

Si le téléphone ne fonctionne plus ils le récupèrent pour l’envoyer directement au recyclage. Mais si celui-ci est « valorisé » (c’est-à-dire qu’il peut être réutilisé), l’opérateur le rachète au prix de l’argus pour l’envoyer se faire reconditionner. Ce rachat se fait généralement sous forme de bon, que le client pourra utiliser pour acheter son prochain portable.

  • La vente en ligne

Il existe aussi différentes boutiques en ligne qui proposent de racheter différents modèles de mobiles. Il suffit de taper le nom du modèle dans la barre de recherche et de préciser quelques caractéristiques techniques comme l’état dans lequel il est. Un prix est alors proposé.

Pourquoi ce n’est pas une pratique courante ?

Les freins psychologiques sont la raison principale. Le premier réflexe d’une personne va être de garder son ancien téléphone portable au cas où le nouveau tomberait en panne. Il y a également une raison sentimentale invoquée. Bien qu’il soit aujourd’hui assez facile de transférer photos et vidéos sur l’ordinateur personnel ou le cloud, garder son portable c’est aussi conserver les messages. Il y a donc un côté intime ancré dans l’appareil que le consommateur n’a pas forcément envie de dévoiler, ainsi que ses données personnelles, s’il dispose d’une garantie lui certifiant que celles-ci seront toutes effacées lors de la récupération. Par ailleurs, la petite taille du téléphone le rend très peu encombrant comparés aux appareils électroménagers, une personne aura donc moins le réflexe d’aller le faire recycler.

Et si notre consommation est aussi grande c’est en particulier à cause l’obsolescence programmée. Au lieu de durer 10 ans, un téléphone portable va avoir une moyenne de vie comprise entre 2 et 3 ans. Par conséquent le consommateur va donc s’adapter et en changer régulièrement, tous les 2 ans plus précisément d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Et même si on compte 24 millions de portables achetés en France chaque année, ce problème de recyclage concerne les autres pays du monde puisqu’en 2016, plus de 2 000 milliards de mobiles ont été vendus.

Sarafina Spautz

Le vin de Montmartre, une tradition perpétuée chaque année

La fête des vendanges s’est installée pour sa 84ème édition sur les hauts de Montmartre, ce mercredi. Entre tradition et folklore, les vignes du Clos Montmartre témoignent d’une richesse passée. Focus chez un caviste de la Butte.

Parmi les 1 762 pieds de vigne, on retrouve dans le Clos de Montmartre 30 cépages différents. Crédit : Garance Feitama
Parmi les 1 762 pieds de vignes, on retrouve dans le Clos de Montmartre 30 cépages différents. Crédit : Garance Feitama

Dans cette petite cave à vin située rue des Abbesses (18e arrondissement), à deux pas des vignes de Montmartre il est impossible de trouver une bouteille de la « Cuvée des Lumières ». Chaque année, la cuvée de la Butte est vinifiée dans les caves de la mairie du 18e arrondissement, actuel propriétaire, et célébrée lors de la fête des vendanges pendant quatre jours. A cette occasion, les centaines de bouteilles de vin produites dans l’année sont vendues à prix d’or, non pas pour leur qualité mais pour leur rareté. Au prix de 45 euros la bouteille, l’ensemble des bénéfices issus de la vente du Clos Montmartre est reversé aux oeuvres sociales du quartier.

La 84ème édition de la fête des vendanges de Montmartre aura lieu du 11 au 15 octobre. Crédit : Comité des fêtes de Montmartre
La 84ème édition de la fête des vendanges de Montmartre aura lieu du 11 au 15 octobre. Crédit : Comité des fêtes de Montmartre

Adossé à son comptoir, le caviste Jérémy Vincent grimace à l’évocation de cette cuvée spéciale.  » Cette microproduction est infâme à la dégustation: c’est un vin clairet, presque limpide et acide. Mais je comprends qu’on veuille s’approprier un bien unique de Montmartre », explique-t-il. Une production de qualité moyenne qui se justifie par sa situation géographique.

1 556 m2 de vignes

Au XVIIe et XVIIIe siècle, les vignes recouvraient les trois quarts de la colline. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 1 556 m2, plantés au Nord de la Butte, entre la rue des Saules et la rue Saint-Vincent. « De ce côté là, il n’y a pas de lumière. Les vignes ont besoin au minimum de cent jours de soleil. De plus, des cépages de toutes sortes sont mélangés : pinot noir, gamay et autres variétés. On ne s’y retrouve plus gustativement », poursuit le propriétaire de la cave à vin.

Cette carte postale est une reproduction d’une gravure de 1820. Crédit : Archives de Paris
Cette carte postale est une reproduction d’une gravure de 1820. Crédit : Archives de Paris

Installé dans la boutique juxtaposant la cave, le maire du Bas-Montmartre, Guy Florentin souhaite avant tout faire perdurer, à travers cette production, la tradition viticole à Paris. « Les premières vignes ont été plantées au XIIe siècle par les soeurs de l’abbaye de Montmartre. Elles ont par la suite progressivement disparu pour laisser place à des habitations. Puis, elles ont réapparu en 1933 », développe l’antiquaire féru d’histoire.

Malgré la fermeture des chais de Bercy où s’élaboraient vins et spiritueux au XIXe siècle, la capitale s’accroche à son héritage viticole à travers la conservation de ses vignes à Montmartre, mais pas seulement. A Belleville, on produit aujourd’hui du pinot meunier, quant au parc de Bercy, on y retrouve du Chardonnay et du Sauvignon blanc. Une manière de nous rappeler que l’Ile-de-France était au XVIIIe siècle, la première région vinicole et viticole de France.

Garance Feitama