Sabéra, youtubeuse voilée : « Je souhaite faire évoluer les mentalités »

Sabéra Hassanally Goulam, 27 ans, est une blogueuse et youtubeuse voilée. Son blog est sa passion, elle le considère comme « son échappatoire ». Elle partage ses connaissances, recettes de cuisine, astuces beauté et mode.

Crédits photos : sosab.fr
Crédits photos : sosab.fr

Votre blog s’adresse aux musulmanes uniquement ou avez-vous une cible plus large ?

J’aimerais inspirer les femmes qui souhaitent s’habiller de façon plus « modeste ». Ce n’est pas parce qu’on choisi d’être conservatrice qu’on ne peut pas être sociable, abordable ou avoir l’air cool ! Mon blog s’adresse aux femmes qui veulent se sentir bien dans leur peau. Je pense que la beauté de la femme est sublimée par le fait qu’elle ait conscience de ce qu’elle possède mais qu’elle décide par elle-même de ne pas tout dévoiler. Je vise une cible beaucoup plus large. Citoyenne du monde, j’aime à croire que mon message touche d’autres religions. La tolérance et le respect sont mes maîtres-mots.

Comment expliquez-vous l’essor des blogueuses et Youtubeuses voilées ?

L’identification et l’inspiration : ce sont les deux principaux arguments que l’on me donne lorsque mes abonnées commentent. Si les internautes sont présentes, c’est parce qu’elles se sont reconnues dans mon discours. Un des témoignages reçus : « Merci d’avoir dit tout haut ce que la majorité pense tout bas.» ou encore « votre témoignage est magnifique, surtout bien exprimé car nous le vivons toutes de la même manière… ».

Vous considérez-vous comme une « hijabista » ?

Si le voile permet de donner une autre image de la femme musulmane en utilisant le monde de la mode, si je me considère comme actrice du changement et que je souhaite faire évoluer les mentalités, alors oui, je veux bien me considérer comme une hijabista.

Propos recueillis par Asmaa Boussaha et Alice Pattyn

Dans les coulisses des aéroports, les agents de sûreté désespèrent

La menace terroriste a rarement été aussi forte. Dans le prisme du 11 septembre et des attentats de Bruxelles, les aéroports concentrent inquiétudes et angoisses. En première ligne, les agents de sûreté travaillent dans des conditions parfois très difficiles. Ces petites mains qui fouillent nos bagages et nos poches sont donc d’autant plus inquiets qu’ils ne sont pas aussi vigilants qu’ils aimeraient l’être.

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Bercy porte plainte pour « fraude fiscale » contre Thomas Thévenoud

En bref

Le journal Le Monde révèle aujourd’hui que le parquet de Paris a été saisi par la commission des infractions fiscales (CIF), qui a porté plainte contre l’ancien secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, Thomas Thévenoud, ainsi que contre sa compagne, Sandra Thévenoud.

Nommé le 26 août 2014 secrétaire d’État, Thévenoud avait été contraint à la démission neuf jours plus tard, après que la Haute autorité sur la transparence de la vie publique (HATVP) a démontré qu’il ne payait pas ses impôts, et ce depuis plusieurs années.

Sami ACEF.

« Le Cluster Paris-Saclay, un potentiel fantastique »

Le « cluster » Paris-Saclay, géré depuis la loi de juin 2010 par l’établissement Public Paris Saclay (EPPS), regroupe un pôle universitaire en mutation et en plein développement, ainsi que des entreprises de pointe dans des secteurs variés comme la pharmaceutique, l’automobile ou l’aérospatiale. Sans le Grand Paris, et le développement de nouvelles infrastructures de transport permettant de désenclaver le lieu, ce projet vieux de plusieurs décennies aurait pu rester un rêve inachevé.

Tout existe pour que le projet décolle. Il ne manque plus que l’intégration de ce territoire à Paris par un réseau de transport adéquat. Patrick Cheene, le directeur du développement économique de l’EPPS est enthousiaste mais réaliste. « Les entreprises ne viendront pas s’installer si le lieu est situé à 1h30 du centre de Paris en heure de pointe. Avec la ligne 18 du métro qui sera opérationnelle à l’horizon 2023, l’intégration sera réellement effective, et ce pôle de recherche aura les moyens de devenir un véritable MIT (Massachusetts Institute of Technology) à la française. ». Et pour Patrick Cheene, c’est bien là l’apport principal du projet du Grand Paris, dont le développement des transports est géré par la Société du Grand Paris.

Le projet du cluster Paris-Saclay est défini comme une opération d’intérêt national (OIN).
Avec la loi de juin 2010 créant l’établissement public Paris-Saclay, l’Etat souhaitait offrir à ce pole technologique d’Île-de-France un nouvel élan.
Situé à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale, le plateau de Saclay, qui couvre un territoire à cheval entre les Yvelines et l’Essonne (voir infographie), bénéficie à partir de 2009 du plan campus qui vise à moderniser les structures universitaires afin de les rendre attractives à travers le monde. L’idée de faire de cette place forte du monde universitaire français, un véritable pôle d’attractivité pour les investissement français et internationaux a donc fait son chemin.

Infographie du Cluster « Paris-Saclay »

Patrick Cheene, a travaillé plus de 15 ans aux Etats-Unis sur les campus du MIT à Boston et de la Silicon Valley en Californie. « Ce qui fait la différence entre ces centres universitaires et les autres à travers le monde, c’est l’émulation permanente qui existe entre les étudiants et les startups les plus puissantes de leurs secteurs. C’est pour tenter de faire la même chose ici que je suis venu ! »
« Le potentiel du projet est fabuleux. » C’est avec un réel enthousiasme que Patrick Cheene évoque ce sujet. Le directeur du développement économique de l’EPPS a comme mission de développer l’assise économique du cluster. « Il existe déjà des communautés sectorielles sur l’ensemble du territoire. Ce qu’il faut, c’est renforcer celles qui existent et en attirer d’autres. »

« Sans le Starbuck local, Google n’aurait peut être jamais existé »

Comme dans la Silicon Valley, les entreprises présentes sur le territoire Paris-Saclay adoptent depuis deux ans le label « Paris-Saclay ». « Une preuve que tout le monde croit au développement du lieu. » selon Patrick Cheene. Des entreprises comme Sanofi, Air Liquide, ou Alcatel ont été les pionnières du lieu et toutes ont labellisé leurs centres locaux « Paris-Saclay ». La proximité avec le campus universitaire qui est en pleine mutation et comportera bientôt 19 écoles et universités de pointe offre un vivier exceptionnel d’ingénieurs, d’informaticiens ainsi que de chercheurs qualifiés et motivés.
Le symbole de cette émulation productive que cherche à créer Patrick Cheene est probablement le Proto 204 « Un lieu neutre ou les acteurs du cluster, étudiants, chercheurs ou professionnels, se rencontrent. Il ne faut pas sous estimer ces lieux de rencontre. En Californie par exemple, sans le Starbuck local, Google n’aurait peut être jamais existé.

Nicolas HORLAIT  et Gaspard WALLUT

Voir Aussi :

http://celsalab.fr/?p=5090

http://celsalab.fr/?p=5053