Auchan occupe la quatrième place sur le marché avec environ 1 600 magasins, dont 46 hypermarchés, et quelque 18 000 salariés. / Crédit : Flickr, Bartek Kieś
Auchan Retail, la branche distribution du groupe Auchan Holding, a annoncé mardi la cession de sa filiale italienne à Conad, groupe italien coopératif de distribution, qui reprend la « quasi-totalité » de ses activités en Italie. Il s’agit du numéro deux de la distribution transalpine. Le groupe français était présent en Italie depuis 1989 et détient environ 1.600 magasins, hypermarchés, supermarchés, sous les marques Auchan et Simply, en propre ou en franchise. Le montant de l’opération n’a pas été précisé.
Le président Emmanuel Macron a demandé une éventuelle restructuration de l’entreprise, détenue à près de 84% par l’Etat. Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, devrait proposer jeudi une série de propositions afin d’achever le chantier de l’EPR de Flamanville et stopper l’hémorragie de clients. Cette réorganisation devrait permettre à EDF de continuer d’investir dans le nucléaire malgré son lourd endettement, tout en poursuivant sa diversification dans les énergies renouvelables.
Un plan de 465 départs volontaires a été présenté, s’accompagnant de la suppression de liaisons domestiques au profit de la filiale low cost Transavia. Air France subit la concurrence du TGV et des compagnies low cost sur les courts courriers.
Face à la concurrence des compagnies low cost, Air France va supprimer 465 postes et fermer certaines liaisons. / Crédit : gmathio – Flickr
La perte de 330 millions d’euros du groupe pour le premier trimestre 2019 laissait augurer l’annonce. Lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire ce lundi, la direction d’Air France-KLM a annoncé un plan de départs volontaires portant sur 465 équivalents temps plein.
Ce sont les personnels au sol de l’activité domestique, les « courts courriers », qui vont être concernés par les suppressions de postes, sur un total de 3200 personnes employées par la compagnie. Il s’agit d’employés affectés à la vente des billets et à l’enregistrement. Les sites les plus touchés seraient Bastia, Ajaccio et Marseille, avec une cinquantaine de suppressions.
Ce plan social s’accompagne d’une réduction d’environ 15% du plan de vol sur trois ans. Une dizaine d’escales domestiques vont être concernées par ces réductions : Orly, Marseille, Ajaccio, Bastia, Nice, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Toulon, Mulhouse, Nantes, Montpellier… Certaines lignes peu fréquentées vont elles être complètement supprimées, comme le Orly-Quimper, Orly-Agen, Orly-Lorient, Nantes-Montpellier ou encore Strasbourg-Lille.
Face aux concurrents, Transavia va remplacer Air France
Depuis plusieurs années, Air France subit la concurrence des compagnies low cost et du TGV, comme par exemple sur des destinations telles Strasbourg ou Bordeaux. La compagnie Ryanair a d’ailleurs installé sa seconde base à Bordeaux en avril. Easyjet aussi est en expansion en France. La compagnie passe de cinq lignes en 2017 à treize en 2019, avec huit avions basés en France.
Pour faire face dans la compétition, la compagnie française va être remplacée par les services de sa filiale low cost Transavia. L’extension de Transavia, limitée à quarante avions en France, est sensible en interne car ses employés exigent les mêmes conditions d’emploi que ceux d’Air France. Mais une consultation menée par le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) indiquerait que les pilotes seraient en majorité favorables au développement de Transavia. Selon l’ancien président du SNPL Philippe Evain, « Transavia France aurait les moyens de concurrencer les low cost en province ».
Le plan présenté par la direction sera discuté avec le SNPL avant l’été. Il s’agit de la première réforme que lance Benjamin Smith, le nouveau patron canadien de la compagnie française. Après la démission de son prédécesseur Jean-Marc Janaillac suite au rejet de son plan par les salariés, Ben Smith a su apaiser les relations au sein d’Air France. En février, les pilotes ont approuvé l’augmentation de 4,3% en moyenne de leur rémunération, en plus des 4% accordés à l’ensemble des salariés.
L’entrée en bourse d’Uber vendredi s’annonçait historique,elle est finalement décevante. Dara Khosrowshahi, à la tête du géant du VTC, prévoyait de faire ses premiers pas à Wall Street avec une valeur boursière de 100 milliards de dollars. Celle-ci ne valait plus que 64 milliards ce lundi matin. Uber n’est pas la seule entreprise à connaître des difficultés. Le marché financier étant actuellement secoué par les tensions commerciales entre Pékin et Washington, c’est l’ensemble de la bourse qui se retrouve plombé.