Taylor Swift et Shakira, les grandes gagnantes des MTV Video Music Awards

Chancler Haynes, Rina Yang et Taylor Swift qui reçoit le prix du Meilleur clip vidéo de l’année pour son titre « Anti-Hero » durant les MTV Video Music Awards 2023. (Photo by Mike Coppola / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

La mégastar américaine pop-folk Taylor Swift et l’artiste colombienne Shakira ont illuminé le millésime 2023 des MTV Video Music Awards, mardi soir, près de New York.

L’incontournable chanteuse de folk américaine Taylor Swift a encore fait parler d’elle lors des MTV Video Music Awards 2023 qui se sont tenus mardi soir dans le New Jersey. La chanteuse, connue pour battre tous les records, est rentrée chez elle accompagnée de neuf prix, sur onze nominations. Le titre « Anti-Hero » qui a dépassé le milliard d’écoutes en ligne le mois dernier, s’est notamment vu sacré du prix de « meilleur clip vidéo de l’année » face à « Flowers » de Miley Cyrus et « Super Freaky Girl » de Nicki Minaj.

Une cérémonie dominée par les artistes féminines

Autre célébrité à l’honneur durant cette soirée, l’artiste Shakira. Après 33 ans de carrière, la chanteuse colombienne reçoit le prix le plus prestigieux des MTV VMA, celui du Video Vanguard récompensant les innovations dans l’industrie de l’enregistrement audiovisuel. Également nominée dans la catégorie de Meilleur Artiste de l’année auprès d’artistes exclusivement féminines comme Beyoncé, Doja Cat et Taylor Swift, Shakira a marqué cette cérémonie avec un medley de ses plus grands hits comme « Whenever » ou « Hips Don’t Lie ».

Le hip-hop également à l’honneur

Cette année 2023 a également été celle qui a mis à l’honneur la scène hip-hop avec une ouverture de cérémonie effectuée par Lil Wayne qui s’est vu décerner un prix pour sa longue carrière dans le rap. Celle qu’on surnomme « la reine du rap » a de nouveau mis le feu à la scène des VMA en présentant son nouveau titre « Last Time I Saw You » avant de recevoir le prix du meilleur album hip-hop pour Super Freaky Girl.

Les MTV VMA s’ouvre encore plus à l’international

Quatre ans après son introduction, le prix de la meilleure chanson de k-pop a de nouveau fait trembler les réseaux sociaux. C’est le boyband Stray Kids qui sont ressortis vainqueurs face à de grosses nominations comme BLACKPINK, également présentes à la soirée ou encore le nouveau phénomène découvert sur TikTok FIFTY FIFTY avec leur titre « Cupid ». De plus, cette année une nouvelle catégorie met à l’honneur les musiques africaines avec le prix de Meilleure chanson afrobeat remporté par l’artiste nigérian Rema pour son titre « Calm Down » en featuring avec Selena Gomez.

Les personnages de fiction noirs : critiques racistes ou question de goût ?

Fin mai, deux films très attendus ont fait trembler la toile. Disney a présenté son adaptation en live-action de « La Petite Sirène ». En parallèle, les studios Marvel ont sorti « Spider-Man : Across the Spider-Verse ». Ces deux productions ont suscité des réactions divergentes de la part des internautes. Biais racistes ou simples préférences personnelles ? Tentons de décrypter cette situation. 

En septembre 2022, Disney a créé une véritable agitation sur les réseaux sociaux en diffusant les premières images de sa version live-action du classique « La Petite Sirène ». Cependant, ce n’est pas la merveilleuse transformation aquatique qui a fait l’objet de la controverse, mais plutôt le choix de casting de l’actrice principale. En effet, la petite sirène sera jouée par une actrice afro-américaine, Halle Bailey, ce qui a suscité une vague de réactions discriminantes et de commentaires racistes en ligne.

Du mouvement #NotMyAriel est née une communauté opposée au film, revendiquant une sirène à la peau blanche similaire à la version animée originale. Malgré les déclarations du studio affirmant que la couleur de peau importe peu et que le choix de l’actrice repose sur ses talents, la communauté #NotMyAriel a continué à exprimer sa désapprobation envers le film. 

Une inégalité de traitement

Ce cas fait écho à un second film paru au cinéma ce mercredi 31 mai : « Spider-Man : Across the Spider-Verse ». Dans le film d’animation, le super-héros aux pouvoirs d’araignée est un personnage noir. On pourrait donc s’attendre à des réactions similaires. Mais c’est tout le contraire. En réalité, le film est acclamé par tous. Alors, quelles différences entre ces deux œuvres ? Il y en a très peu.

Les deux personnages étaient initialement représentés comme des personnes blanches. Par conséquent, on aurait pu s’attendre à des réactions similaires à celles suscitées par « La Petite Sirène ». Cependant, cela n’a pas été le cas. Contrairement à de nombreux films précédents, « Spider-Man: Across the Spider-Verse » a été une exception, car il a été bien reçu par le public. Cette réception positive dénote dans un contexte où les représentations de personnages noirs dans la fiction ont souvent été critiquées de manière virulente sur les réseaux sociaux.

Des personnages noirs souvent critiqués

La Reine Charlotte dans la série « Bridgerton », la reine Cléopâtre dans la série documentaire sur Netflix, l’agent 007 dans « Mourir peut attendre », ainsi qu’Aragorn dans l’adaptation de la saga « Le Seigneur des Anneaux » sur Amazon Prime, ont tous été au centre de controverses similaires. Et tous on fait un choix d’acteurs noirs pour incarner des personnages qui étaient initialement perçus comme étant blancs. Ce changement de casting ne suscite des réactions que lorsqu’il est appliqué dans ce sens.

En revanche, de nombreux films, y compris en France, ont vu des personnages initialement noirs être incarnés par des acteurs blancs, sans provoquer de polémique. Ce qui soulève la question du « whitewashing« , un phénomène répandu dans l’audiovisuel. De Gérard Depardieu dans « L’autre Dumas » à Jake Gyllenhaal dans « Prince of Persia », le phénomène ne date pas d’hier.

Une forme de racisme intériorisée

Alors pourquoi ces choix de casting suscitent-ils autant de débats ? Selon Marie-France Malonga, sociologue des médias et spécialiste de la représentation sociale et médiatique des minorités, c’est en grande partie dû aux préjugés et aux héritages racistes de l’époque de la colonisation. Ces habitudes profondément ancrées dans notre société alimentent la controverse lorsque des personnages autrefois représentés de manière exclusive sont réinventés avec plus de diversité. Elle témoigne dans Le Temps :

« Changer l’origine ethnique d’un personnage, c’est-à-dire ne même pas imaginer qu’un acteur issu d’une minorité raciale puisse avoir un rôle, et le faire incarner par un personnage blanc qui va éventuellement s’en donner l’apparence, renvoie au phénomène du blackface et des minstrel shows: des spectacles qui, aux Etats-Unis, reproduisaient la vie des esclaves dans les plantations, de façon grotesque, avec des acteurs blancs qui se grimaient en noir pour les caricaturer »

 

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En résumé, les débats sur la représentation dans le cinéma et les séries sont enflammés. En cause ? Les normes rigides et les stéréotypes prépondérants. Toutefois, certains applaudissent les changements vers une meilleure représentation, comme pour « Spider-Man : Across the Spider-Verse » et « La Petite Sirène » qui a déjà attiré 2,9 millions de fans.

Léa ZJ

Promouvoir le fleurisme aux Tuileries

À l’occasion de la 20e édition des Rendez-vous Jardin, organisés par le ministère de la Culture, les parcs et jardins de France ouvrent leurs portes du 2 au 4 juin, offrant aux visiteurs une immersion au cœur de la nature. En plein Paris, le jardin des Tuileries propose l’événement « Jardins Jardin ».

Les jardins des Tuileries ouvrent leurs portes tout le week-end aux curieux. Adèle G

À vos marques, prêts… plantez ! La 20e édition des Rendez-vous Jardin, organisés par le ministère de la Culture, c’est en ce moment. Du 2 au 4 juin, plus de 2 200 parcs et jardins ouvriront leurs portes, parfois à titre exceptionnel, partout en France. Le jardin des Tuileries a vu grand en organisant “Jardins Jardin”. L’objectif : « faire découvrir le fleurisme et promouvoir la biodiversité », explique Violette Kerichard, membre de l’organisation de l’événement.

La nature au cœur de la capitale

Au programme : une centaine d’exposants présents pour discuter autour du thème du végétal.

On veut montrer qu’il peut y avoir de la nature en ville : présenter la biodiversité, montrer les différentes fleurs et plantes qui peuvent pousser sur les balcons… En somme : ré-apprivoiser la nature.. », détaille Violette Kerichard.

Mais parmi tous les jardins exposés, les participants se pressent pour en découvrir un en particulier… Le jardin éphémère de Chanel, qui présente les secrets de la fleur d’oranger, à travers des visites guidées et des ateliers.

Chanel ouvre ses portes et dévoile aux visiteurs les secrets de la fleur d’oranger. Adèle G

Le fleurisme tente de se faire connaître

D’autres acteurs du monde des jardins sont présents, notamment l’Ecole nationale des fleuristes. Créée en 1950, l’école espère bien attirer plus d’élèves dans ses rangs à la rentrée prochaine. “C’est vrai que les jeunes n’ont pas forcément le réflexe fleurisme”, avoue Dorian Garcia, membre de l’Union nationale des fleuristes. Pour lui, le métier doit se réinventer et tendre vers plus “d’éco-responsabilité”. Il ajoute : “On voit que c’est une problématique qui touche de plus en plus. Pendant la période du confinement, on a eu beaucoup de reconversions de personnes, qui voulaient un travail plus en accord avec leurs valeurs, et tourné vers le végétal« .

Cette préoccupation écologique se retrouve chez certains exposants. Emma Havot est venue présenter un abri à insectes à l’allure futuriste. L’objet, conçu par le designer Alexandre Hesteve à base de matériaux recyclés, se veut un îlot de biodiversité pour la faune et la flore. L’objectif : “abriter, nourrir et pourvoir en eau la faune et la flore sur un territoire donné”, explique Emma Havot.

Crédit : Adèle G

Si l’invention n’est pas encore extrêmement répandue, l’exposante espère qu’elle se démocratisera et concurrencera les hôtels à insectes. Des abris néfastes, selon elle, car ils constituent des plateformes d’échange de parasites entre les insectes et servent parfois de mangeoires pour les oiseaux. Une manière, pour elle, d’évoquer le problème plus large de l’extinction des insectes : “Il y a beaucoup de sensibilisation à faire. Les gens ne se rendent pas compte de la gravité que représente cette extinction qu’on est en train de vivre.

Adele G

Saisons Hanabi : le festival de films japonais est de retour en France

Quelques mois après la dernière édition du festival de films japonais, l’association Hanabi Community annonce le retour des Saisons Hanabi dès le 31 mai 2023 jusqu’au 7 juin pour une nouvelle édition. À cette occasion, sept longs métrages japonais seront diffusés dans plus de deux cents cinémas français.

Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais est revenu en France. 7 films japonais seront projetés dans plus de 200 cinémas français. Crédits : Michael Gaida / Pixabay

Êtes-vous passionné par la culture nippone ? Si oui, alors embarquez pour le Japon grâce à un film japonais par jour avec Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais au monde. Durant cette nouvelle édition, sept longs-métrages japonais seront diffusés dans plus de 200 cinémas en France. « Le concept est simple : un film différent chaque jour de la semaine, agrémenté d’animations thématiques », annoncent les organisateurs.

Les cinémas de France sont libres de choisir leurs dates pendant la saison dédiée pour programmer les projections des films du festival. Des cinémas tels que le Mk2 Bibliothèque, le Pathé Convention, Max Linder Panorama ou l’UGC des Halles, accueillent le festival à Paris pendant cette nouvelle édition.

Rencontre emblématique

Pour la première fois, le festival organisera une rencontre avec le réalisateur japonais Kôji Fukada qui présentera au public son dernier film « Love Life », sélectionné au festival de cinéma Mostra de Venise, et l’un de ses premiers films, « La Comédie humaine », le mercredi 7 juin au cinéma Max Linder Panorama.

D’après les organisateurs du festival, le titre du film est inspiré de la chanson de la chanteuse de jazz et de pop japonaise Akiko Yano et de ses paroles emblématiques : « Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne peut m’empêcher de t’aimer.« 

Le réalisateur a découvert ce morceau à l’âge de 20 ans et il a été bouleversé par l’oeuvre de la chanteuse. « Akiko Yano n’est pas quelqu’un qui cherche le succès, c’est une musicienne d’une très grande exigence », raconte Kôji Fukada au magazine Troiscouleurs. Il espère que le film sera l’occasion, pour le public français, de découvrir la créativité de la chanteuse. Le film Love Life invite les spectateurs à repenser l’amour, mais aussi l’intimité, la proximité, et la distance.

Tradition de l’Hanabi

L’association Hanabi est portée par des « passionnés » de la culture japonaise depuis 2018. Elle partage au plus grand nombre la culture nippone et ses spécificités. Le nom du festival fait ainsi référence à la tradition du Hanabi, littéralement des « fleurs de feu ». Il s’agit d’un spectacle de feux d’artifice qui se déroule en période estivale au Japon. Au mois de juillet et d’août, au moins 7000 hanabi éclairent le ciel, du nord au sud du pays. Les fusées les plus puissantes peuvent faire plus de deux kilomètres d’envergure.

Anna Vasylenko