Octogone. Le terme désignant la cage qui encercle les rings de MMA s’est largement diffusé dans le langage courant ces derniers mois. La faute non pas aux combattants mais à deux rappeurs français. Depuis plusieurs années, Kaaris et Booba font partie des têtes d’affiche du rap en France. Si leur relation avait débuté sous les meilleurs auspices avec des collaborations musicales notoires, celle-ci vire à la confrontation depuis plus de quatre ans.
La confrontation est restée longtemps virtuelle, avec les réseaux sociaux comme seul terrain de jeu. Mais elle s’est concrétisée par un affrontement violent à l’aéroport d’Orly le 1er août 2018. La séquence, ultra médiatisée, a valu aux deux protagonistes une condamnation à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende. Puis le clash entre les deux rappeurs ne s’est pas arrêté pour autant.
Depuis Noël, ils sont en effet au coeur de tractations pour l’organisation d’un combat sans règle, en dehors du territoire français donc. Un temps pressenti en Belgique, puis en Tunisie, le combat pourrait finalement avoir lieu en Suisse en décembre prochain avec comme organisatrice, la structure locale SHC, spécialisée dans le MMA.
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Rattaché aux arts martiaux mixtes, l’événement fait réagir les acteurs de la discipline. D’un côté, Lionel Brezephin, ancien combattant, estime que “cette histoire est axée sur le spectacle et ne correspond pas à l’image du MMA que l’on veut renvoyer”. De l’autre, le célèbre entraîneur français Daniel Woirin perçoit ce combat comme un “formidable coup de projecteur pour le MMA en France, aussi néfaste soit-il.” T.T.
Après le succès d’Orelsan lors de la précédente édition, le jeune artiste pourrait, à son tour, rafler plusieurs trophées.
La 34ème cérémonie se déroulera le 8 février prochain. Les artistes nommés ont été dévoilés ce mercredi 9 janvier. Parmi eux, le rappeur Eddy de Pretto âgé de 25 ans. Après avoir brillé avec son premier album Cure et son titre Kid, il continue d’exploser les records des ventes de disques.
Eddy de Pretto réalisera-t-il l’exploit de surpasser Orelsan, sacré trois fois l’an passé ? Comme son aîné, il a été nommé dans trois catégories aux victoires de la musique : « artiste masculin de l’année », « album de musiques urbaines » et « concert ».
Des origines modestes
Eddy de Pretto est né en 1993 et a grandi à Créteil, dans un quartier mal fréquenté réputé pour être « une plaque tournante du trafic de shit », comme il l’a confié à nos confrères de Libération. Son père exerce la profession de chauffeur de poids lourds fan de football tandis que sa mère est mère au foyer, passionnée de culture. L’artiste évoque son enfance comme une période compliquée.
Très vite, le jeune Eddy se réfugie dans la musique, fuyant un monde où il peine à trouver sa place. Ses principales sources d’inspiration ? Les Spice Girls, High School Musical et Zac Efron sont les personnalités qu’il cite fréquemment dans ses interviews. Grâce à la musique, le jeune artiste parvient, petit à petit, à se libérer des préjugés et prend confiance en lui.
En 2016, Eddy de Pretto, alors âgé de 24 ans, multiplie les participations aux festivals. Un tremplin vers le succès pour le rappeur qui se fait repérer par des grands noms de la chanson. Alliant avec brio le répertoire français avec une musique plus rap, l’artiste s’impose dès la sortie de son premier album en 2018. Dans ses textes, il bouscule les codes et s’insurge contre les normes imposées aux garçons. A la fois incisif et sensible, il y décrit aussi la vie de la banlieue et les difficultés rencontrées.
Sur scène, l’interprète de Grave se lâche et devient « un monstre » comme il aime le dire. Dans ces moment-là, il abandonne son apparence juvénile pour être un homme, un vrai. Celui qui n’a peur de rien et surtout pas de lui-même. En début d’année, l’artiste a fait son retour avec un clip saisissant Random dans lequel il apparaît vêtu d’un masque surprenant qui cache son visage. Entre illusions et faux-semblants, Eddy de Pretto est prisonnier de ses apparences et tente par tous les moyens de s’en échapper.
Le 8 février prochain, Eddy de Pretto affrontera des artistes imposants sur la scène des Victoires de la musique. Face à Bigflo & Oli et Etienne Daho dans la catégorie « Artiste masculin » de l’année ou encore Aya Nakamura pour « Album de musiques urbaines« , il devra montrer l’étendue de son talent.
Découvrez la liste complète des nommés aux Victoires de la musique :
Artiste masculin de l’année : Bigflo et Oli / Etienne Daho / Eddy de Pretto
Artiste féminine : Jeanne Added / Chris (tine and de The Quenns) / Vanessa Paradis
Révélation scène : Thérapie Taxi / Clara Luciani / Tim Dup
Album révélation : Angèle, brol, Foé, Îl / Roni Alter, Roni Alter
Album de Chanson : Chris(tine and the Queens), Chris / Alain Bashung, En Amont / Alain Chamfort, Le Désordre des ChosesAlbum Rock : Feu ! Chatterton, L’Oiseleur / Miossec, Les Rescapés / Jeanne Added, Radiate
Album de musiques urbaines : Eddy de Pretto, Cure / Bigflo & Oli, La Vie de Rêve / Aya Nakamura, Nakamura
Album rap : Moha La Squale, Bendero / Damso, Lithopédion / Georgio, XXV5
Album de musiques du monde : Fatoumata Diawara, Fenfo / Camélia Jordana, LOST / Delgres, Delgres
Album de musiques électroniques : The Blaze, Dancehall, Her, Her, Synapson, Super 8
Chanson originale : Boulevard des Airs, Je me dis que toi aussi / Louane et Julien Doré, Midi sur Novembre / Aya Nakamura, Djaja / Orelsan et Damso, Rêves Bizarres
Concert : Eddy de Pretto / Orelsan / Shaka Ponk
Création Audiovisuelle : Jain, Alright / Orelsan et Damso, Rêves Bizarres / Angèle, Tout Oublier
Les beaux jours arrivent, et avec eux la saison des festivals ! Que vous soyez plutôt electro, rock ou reggae, la France a de quoi vous faire plaisir. Avec plus de 1400 festivals dans l’Hexagone, il y en a pour tous les goûts. Petit tour de France des festivités musicales avec notre carte interactive…
Petit guide à l’intention des festivaliers
Vous voulez un festival qui réunit plusieurs styles et les grosses têtes d’affiche comme de belles découvertes : les étoiles roses feront votre bonheur.
Vous aimez dansez les bras en l’air sur les tubes électro qui ont fait l’année : faîtes la fête avec les festivals marqués en jaune.
Vous voulez taper du pied sur de la techno pointue : jetez un oeil sur les étoiles orange.
Vous êtes fan de hip-hop et de rap : checkez les étoiles en violet.
Vous avez une âme de rockeur : on vous conseille les festivals en bleu.
Vous aimez le jazz et les ambiances feutrées : les festivals marqués en turquoise sont faits pour vous.
Vous vous bercez au rythme du reggae : les étoiles vertes vous mèneront vers Bob Marley.
Et si vous ne savez toujours pas quel festival choisir, faites notre test et nous trouverons votre bonheur !
La Gare est un nouveau lieu de concert où se produisent, chaque soir, des musiciens de jazz. Dans cette ancienne station de train, on sirote une bière tout en se délectant de sonorités swing. Chaque mardi, ce sont les étudiants du Conservatoire de Paris qui font leur Jam.
Avant que les premières notes ne retentissent dans la salle, le public est prévenu : une pancarte “fous” en direction de la scène indique que ce soir, ça va dépoter à La Gare. Du jazz, en toute simplicité, mais avec une technicité bien propre aux élèves du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. C’est pour cela que Marie, dans le public, vient tous les mardis soirs. Elle confie, en chuchotant pour ne pas gâcher le plaisir des personnes autour : “ça me détend d’être là, on se sent comme chez soi. Je me dis qu’ici, j’ai de la qualité à moindre prix : ce sont quand même des musiciens du conservatoire”.
De la technique… Et du plaisir
Pourtant, cette soirée n’était pas vraiment préparée : “on n’a jamais vraiment joué ensemble. Notre directeur nous a demandé de jouer dans l’après-midi, on a ramené des morceaux, répété une demi-heure avant… On s’est dit qu’on allait voir ce qui allait se passer”, en rit presque Robin Antunes, violoniste. Et c’est un succès. A 22 heures, la salle est pleine. Le morceau « Colchique est dans les prés » arrangé par Robin est acclamé par le public.
Ils ont seulement entre 18 et 25 ans, et Robin au violon, Hugo au saxophone, Ludovic à la batterie, Juan à la contrebasse et Clément au piano se sont présentés devant une salle pleine, grâce au partenariat que le Conservatoire a créé avec la Gare. “Ca peut nous faire connaître, on est un peu payés. A côté de ça, on a des projets plus sérieux bien sûr”. Car réussir à percer en jazz, une musique actuelle, cela peut être plus compliqué qu’en musique classique. “On commence pas forcément par le jazz, donc c’est plus difficile de s’insérer dans le monde du travail. Alors, pendant nos études, on commence déjà à faire des dates. Moi par exemple, j’ai déjà le statut d’intermittent”.
En deuxième année de licence, Robin commence déjà à se faire une place dans le monde de la musique. “Cette date là, ça nous fait de la pub, mais c’est aussi parce que c’est cool de jouer”. Parce que la musique, avant tout, c’est une passion avant d’être un métier.