Etats-Unis-Israël : un an après le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, où en sont leurs relations ?

Il y a un an, jour pour jour, Donald Trump rompait avec la continuité diplomatique des Etats-Unis vis-à-vis d’Israël en transférant l’ambassade américaine à Jérusalem. Une preuve de leur reconnaissance controversée de la ville comme capitale de l’Etat hébreu.
Le président américain Donald Trump lors de sa visite au Mur des Lamentations, en mai 2017. / Crédit : Matty Stern/U.S. Embassy Tel Aviv

Le 14 mai 2018, alors que la conseillère à la Maison Blanche, et fille du président, Ivanka Trump dévoilait la plaque commémorative sur le mur de l’ambassade flambant neuve, de violents affrontements avaient lieu au même moment à la frontière entre Gaza et Israël, faisant 58 morts et plus de milles blessés parmi les manifestants. Cette date, choisie par Donald Trump, n’est pas anodine : elle coïncide avec le 70e anniversaire de la création d’Israël, et par la même occasion, celui de la reconnaissance de l’Etat hébreu par les Etats-Unis sous la présidence d’Henry Truman. Elle marque également le début de l’exode de plus de 700 000 Palestiniens, expulsés de leurs terres. 

Un rapprochement historique

Alors que son prédécesseur, Barack Obama, dénonçait ouvertement la politique de colonisation de l’Etat d’Israël en Cisjordanie (condamnée par le droit international), avait soutenu la création d’un Etat palestinien et dégagé un fonds de plus de 200 millions de dollars à destination de l’Autorité palestinienne aux dernières heures de son mandat, Donald Trump s’était positionné, dès son investiture, en ami d’Israël.
Dès 2016, le président américain avait annoncé qu’il nommerait comme nouvel ambassadeur américain en Israël David Friedman, proche de la droite conservatrice israélienne. Un an plus tard, le chef de l’Etat américain reconnaissait officiellement Jérusalem comme capitale israélienne. En mai 2017, Donald Trump avait à nouveau marqué l’histoire de l’amitié israélo-américaine en devenant le premier chef d’Etat américain à se recueillir au mur des Lamentations, lieu sacré du judaïsme, à Jérusalem.

Processus de paix entre Israël et Palestine

Malgré le rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et Israël, Donald Trump affirme,depuis le début de son mandat son intention de décrocher un accord de paix pour mettre fin au conflit israélo-palestinien, une tentative échouée par tous les précédents présidents américains. Les pourparlers sont au beau fixe depuis 2014. Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, occupe les fonctions de conseiller présidentiel pour le Proche-Orient. Issu d’une famille juive orthodoxe, il a été mandaté par le Président pour s’emparer de la question brûlante du processus de paix entre Israël et Palestine. Un plan devrait être dévoilé le 4 juin, à l’issue du ramadan. Toutefois, l’Autorité palestinienne, en froid avec Washington, qu’elle juge pro-Israël, a d’ores et déjà rejeté le consensus.

Agathe Harel

Masters 1000 de Rome : les Français peu convaincants

Les premiers tours des Masters 1000 de Rome se terminent ce mardi 14 mai. Chez les femmes, seules Alizée Cornet et Kristina Mladenovic se sont qualifiées pour les deuxièmes tours. Chez les hommes, Jérémy Chardy est le seul Français à passer l’étape suivante.
Kristina Mladenovic à Roland Garros en 2014. / Crédit : Julien Chatelain, Flickr, Creative Commons

Tant chez les hommes que chez les femmes, les Français ne convainquent pas aux Masters 1000 de Rome, à seulement deux semaines de Roland-Garros. Parmi les trois qualifiés au deuxième tour, deux se sont imposés face à leurs rivaux tricolores. Kristina Mladenovic s’est imposée facilement, mardi 14 mai, face à Caroline Garcia (6-1 ; 6-2). Jérémy Chardy a vaincu Richard Gasquet en trois sets (6-1 ; 4-6 ; 6-3). Il devra affronter le deuxième meilleur joueur mondial, Rafael Nadal en 16e de finale, mercredi 15 mai. Le joueur français pourrait venir à bout de l’Espagnol, qui n’a pas remporté un seul tournoi sur terre battue cette année. Chez les femmes, Alizée Cornet est venue à bout de la numéro 10 mondiale Aryna Sabalenka (6-1 ; 6-4). Elle sera opposée à Carla Suarez Navarro en 16e de finale, ce mercredi.

Simon Tachdjian

WhatsApp contaminé par un logiciel espion

La messagerie mobile WhatsApp a dû admettre une faille de sécurité, après un article du Financial Times. Un coup dur pour Facebook, la société mère.
La messagerie WhatsApp compte 1,5 milliards d’utilisateurs. Crédit : Tero Vesalainen / Shutterstock.

Bug dans le système. L’application de messagerie WhatsApp, détenue depuis 2014 par Facebook, a admis, ce mardi, avoir été infectée par un logiciel espion au début du mois, après les révélations du Financial Times en début de matinée.

Les pirates informatiques ont pu installer un logiciel malveillant sur les téléphones Android et Iphone de plusieurs usagers, via un appel. Une faille de sécurité majeure pour le groupe, pourtant connu pour son attention à ce genre de risque.

« Cette vulnérabilité est majeure puisqu’elle permet une prise de contrôle totale de l’équipement sous-jacent », explique Loïc Guézo, secrétaire général du Club de la sécurité de l’information français (Clusif). « Il faut imaginer qu’on peut utiliser toutes les ressources de votre téléphone sans témoin d’activité de type voyant rouge.» Le problème a été résolu avec la dernière mise à jour. Le porte-parole de l’application conseille d’ailleurs aux utilisateurs de la télécharger.

Selon le Financial Times, le logiciel espion a été conçu par la société israélienne NSO Group, déjà accusée d’avoir aidé des gouvernements du Moyen-Orient à espionner des militants et des journalistes au Mexique. La société nie cependant toute implication directe, et insiste sur le fait que sa technologie est « commercialisée par l’intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme ».

Un scandale supplémentaire pour Facebook

Ce scandale est un coup de plus pour sa société mère Facebook, souvent critiquée pour sa mauvaise protection des données. En mars dernier, le réseau social avait reconnu que des centaines de millions de mots de passe de ses utilisateurs avaient été stockés sans cryptage, et vulnérables à n’importe quelle attaque informatique. En décembre,  1 500 applications liées à Facebook avaient eu accès aux photos de 7 millions de personnes.

Cette faille de sécurité sur WhatsApp arrive donc au mauvais moment pour le groupe qui tente par le biais de son PDG Mark Zuckerberg, de rassurer les Etats après le scandale Cambridge Analytica en 2018. Facebook avait permis à la société de sondages d’avoir accès aux données de plus de 50 millions d’utilisateurs. Le chef d’entreprise était vendredi dernier à l’Elysée pour rencontrer Emmanuel Macron et discuter, entre autres, du respect des données personnelles des usagers du réseau social. 

Audrey Dugast

Trump tente de rassurer les agriculteurs, victimes du conflit avec Pékin

Les agriculteurs sont parmi les premières victimes collatérales de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. / Crédit : Flickr

Actuellement en guerre commerciale avec la Chine, qui s’est traduite par l’imposition mutuelle de droits de douanes supplémentaires sur des centaines de milliards de dollars de biens, Donald Trump a affirmé mardi que les agriculteurs américains seraient « parmi les plus grands bénéficiaires« , bien que qu’ils soient actuellement affectés par les représailles chinoises. Cet argent proviendra des droits de douane « massifs » payés pour autoriser la Chine, « ou d’autres » pays à faire des affaires aux Etats-Unis.

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Le président américain a également tweeté mardi matin : « Espérons que la Chine nous fasse l’honneur de continuer à acheter nos formidables produits agricoles, les meilleurs, mais si tel n’était pas le cas votre pays paiera la différence sur la base d’achat très élevé de la Chine… » Les agriculteurs avaient déjà été impactés au printemps 2018 par les représailles de l’Union européenne suite à l’imposition par les Etats-Unis de tarifs douaniers supplémentaires sur l’acier et l’aluminium.

Jeanne Seignol