Éducation nationale : la moitié des élèves de seconde n’ont toujours pas de stage

À 10 jours du début des stages, plus de la moitié des élèves de seconde n’ont pas encore trouvé de stage, alerte le SNES-FSU ce vendredi, le principal syndicat de l’enseignement secondaire. Rendu obligatoire en octobre 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, ce stage de découverte de la vie en entreprise doit se dérouler du 17 au 28 juin pour tous les élèves de seconde générale et technologique. Mais une partie d’entre eux n’a toujours pas signé sa convention. Le ministère de l’Éducation nationale assure pourtant qu’ « un très grand nombre d’élèves ont trouvé un stage », tout en prenant le soin de relancer lundi dernier le président du Medef, Patrick Martin, pour mobiliser les entreprises.

Emma Launé-Téreygeol

Guerre en Ukraine, Gaza, élections européennes…, ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Après avoir consacré sa journée à la mémoire du Débarquement, Emmanuel Macron a accordé une interview à TF1 et France 2, ce jeudi 6 juin 2024, en direct de Caen. L’occasion pour le président de la République d’aborder la guerre en Ukraine, Gaza et l’élection européenne.

En direct de l’Abbaye-aux-Hommes à Caen (Calvados), Emmanuel Macron a évoqué des sujets plus actuels dans une interview diffusée sur France 2 et TF1. À trois jours des élections européennes, les oppositions étaient pendues à ses lèvres pour guetter la moindre évocation du scrutin, les poussant jusqu’à saisir l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel.

Interrogé par Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, le président de la République a commencé par revenir sur son choix de s’exprimer ce 6 juin 2024, évoquant la commémoration du 80e anniversaire du Débarquement comme justification. Il a d’ailleurs estimé être dans son rôle en parlant « de ce qui se passe en Russie (…), de ce qui se joue avec les élections européennes. »

4 500 soldats ukrainiens seront formés en France

Emmanuel Macron a profité de cet entretien pour justifier l’absence de la Russie par « une rupture en 2022 », avec l’offensive en Ukraine. L’occasion d’invoquer les menaces russes dans l’hexagone qu’il qualifie de « signe de fébrilité de la part de la Russie ».

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Dans la foulée, le président de la République a réitéré son soutien à l’entrée de l’Ukraine à l’Union européenne. Il a annoncé une « nouvelle coopération » avec Volodymyr Zelensky, président Ukrainien promettant l’envoie d’avions Mirage 2000-5 accompagné d’un « programme de formation des pilotes » et de la formation de « 4 500 soldats ukrainiens » en France.

Benjamin Netanyahou : « un interlocuteur pleinement légitime »

Une semaine après l’interview sur LCI de Benjamin Netanyahou, chef de gouvernement hébreux, qui avait provoqué de vives réactions après qu’un mandat d’arrêt ait été demandé à son encontre par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Emmanuel Macron y a réagit. Il a affirmé que le Premier ministre israëlien restait « un interlocuteur pleinement légitime » à ses yeux.

Il en a profité pour réitérer ses demandes de « cessez-le-feu » immédiat et au « respect du droit humanitaire » rappelant la nécessité de la « libération des otages ». Toutefois, au sujet de la reconnaissance d’un État palestinien, pas de changement. Le président français juge toujours que cela « n’est pas raisonnable de le faire maintenant » affirmant que « l’Autorité palestinienne doit passer par des réformes ».

Ne fermant pas complètement la porte à la reconnaissance d’un État Palestinien, il a précisé que la France le reconnaîtra « quand cela sera un élément d’un ensemble complet qui permet la paix et la sécurité de tous dans la région ».

L’importance d’aller voter dimanche

Revenant sur l’importance des élections européennes, Emmanuel Macron a appelé les français à aller voter ce dimanche 9 juin pour ne pas laisser « l’avenir du continent et de notre pays à d’autres ». Il faisait référence notamment au vote des électeurs britanniques, peu à se déplacer lors du vote sur le Brexit.

Les sondages annoncent la majorité présidentielle doublée par le Rassemblement national sur le scrutin des européennes. Emmanuel Macron a alerté sur le risque que l’extrême droite obtienne une grande part des sièges au Parlement européen et devienne « une minorité de blocage en Europe ». Cela n’a pas manqué de faire réagir Anne-Sophie Lapix. La journaliste a questionné le président de la République sur sa volonté initiale de limiter la montée de l’extrême droite, alors que le Rassemblement national ne cesse de monter en force ces dernières années dans les différents scrutins et sondages d’opinions.

Emmanuel Macron n’a pas souhaité réagir à la question sur les conséquences qu’il tirerait d’un résultat défavorable de son camp affirmant qu’il aimait bien « faire les choses dans le bon ordre ».

Inès Sauvaget

La balance commerciale de la France toujours négative

Les douanes françaises ont communiqué ce matin les résultats commerciaux du mois d’avril. Le déficit commercial français s’élève à 6,8 milliards d’euros en avril 2024. Un solde négatif qui s’accroit de plus d’un demi-milliard d’euros par rapport au mois précédent.

Le solde commercial de la France se replie de 0,6 milliard entre mars et avril 2024 pour atteindre 6,8 milliards d’euros. C’est ce qu’ont annoncé ce vendredi matin les douanes françaises. Pour cause : des importations plus fortes que les exportations. Ces dernières ont augmenté de 0,2 milliard d’euros en mars contre une hausse des importations de presque un milliard d’euros.

Importations et exportations françaises depuis 2019

Dans le détail, le solde commercial de l’énergie vient plomber les résultats d’avril. Les exportations énergétiques diminuent de 4% alors que l’importation augmente de 6,8%. Mais la France performe dans l’échange de ses biens de consommations. Les échanges sont presque à l’équilibre puisque la France exporte pour 15,6 milliards d’euros et ne fait venir que 15,3 milliards d’euros de ces biens. Un solde, de 0,3 milliard d’euros, positif depuis septembre 2023. Cette période d’excédent est la plus longue depuis les années 2000.

François-Xavier Roux

La CGT-énergie dépose un préavis de grève jusqu’en septembre

Le syndicat CGT-énergie a déposé ce vendredi un préavis de grève pour la période du 14 juin au 13 septembre dans les secteurs de l’énergie.

Les syndicalistes de la FNME-CGT (Fédération Nationale des Mines et de l’Energie) se mobiliseront tout l’été pour dénoncer « une nouvelle grille des salaires dont le minima se situerait en deçà du Smic« Une première journée de mobilisation est prévue le 20 juin mais le préavis de grève, déposé ce vendredi, porte sur une période allant du 14 juin au 13 septembre 2024. Ils dénoncent également « la réforme de l’assurance chômage, la loi Travail 2 qui ne promet que régression sociale« . « Cela représente une nouvelle régression de nos acquis statutaires, surtout après l’attaque sur le régime des retraites« , expliquent-ils sur leur compte Instagram. Les travailleurs des secteurs de l’électricité et du gaz seront les premiers mobilisé dès le 20 juin. Le mode d’action de cette grève n’a pas été communiqué pour le moment.

 

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Une mobilisation en réaction au projet du gouvernement de supprimer les niveaux de rémunérations dans la fonction publique. Le ministre de la Transformation et de la fonction publique, Stanislas Guerini, entend présenter un projet de loi à l’automne. Il souhaite notamment supprimer les catégories A,B et C. Il juge que « les catégories enferment souvent les agents publics, elles créent des plafonds de verre qu’il est très difficile de casser« . Le ministre a également laissé entendre que la rémunération au mérite pourrait être attribuée selon la qualité d’un service public ou sa capacité à réduire sa consommation d’énergie. Autant de mesures qui font réagir l’ensemble des services publics.

François-Xavier Roux