Elections européennes 2024 : comment voter en France ?

Ce dimanche 9 juin 2024, les Français sont appelés à se rendre aux urnes pour les élections européennes. À quelques jours de cette échéance, petit rappel des conditions pour voter à cette élection.

Les élections européennes se tiennent en France ce dimanche 9 juin 2024. Pour ce scrutin, il suffit d’être âgé de 18 ans à la veille du vote, et d’avoir fait son recensement, ce qui inscrit la personne d’office sur les listes électorales. La date limite pour s’inscrire sur les listes électorales était fixée au vendredi 3 mai 2024.

Le vote par procuration

Pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de se rendre sur place, elles peuvent toujours faire une demande de procuration, qui est un document qui permet à la personne de son choix de voter à sa place. Depuis 2022, le répertoire électoral est unique, donc il n’est plus nécessaire que la personne soit inscrite dans le même bureau de vote. En revanche, elle doit se rendre dans votre bureau de vote où la personne qui donne sa procuration est inscrite. Il n’y a pas de date limite pour faire la demande, et il n’est pas nécessaire de la justifier.

Les démarches se font en ligne, sur le site maprocuration.gouv.fr, en quatre étapes.

Après avoir déposé la demande, il suffit de se rendre dans une gendarmerie ou un commissariat afin de vérifier son identité. Il est possible de ne pas s’y rendre à condition que son identité numérique soit vérifiée. Pour l’obtenir, il faut avoir la nouvelle version de la carte d’identité, avoir l’application France Identité sur son téléphone et avoir certifier son identité dans une des mairies qui propose ce service.

La possibilité d’imprimer ses propres bulletins de vote

Cette année, 38 listes se présentent pour les élections européennes, mais elles ne peuvent pas toutes imprimer et distribuer leurs bulletins de vote. Les électeurs peuvent donc imprimer eux-mêmes leur bulletin. À condition de suivre des règles précises. Ils peuvent être téléchargés directement sur le site internet des partis.

La préfecture du département de la Moselle a annoncé dans un communiqué, publié le 3 juin, que « seules 21 listes candidates ont fourni, en quantité variable, des bulletins de vote à destination des bureaux de vote ». Il précise qu’il est toujours possible de « remettre directement les bulletins de vote aux maires la veille du scrutin ou aux présidents des bureaux de vote le jour du scrutin ».

Le Parti Pirate, par exemple, ne peut pas financer l’impression dans toutes les régions, et propose sur son site internet une carte qui répertorie les départements qui auront ou non des bulletins de vote ce dimanche 9 juin. Également, le parti Lutte ouvrière propose de télécharger le bulletin, et il sera envoyé par la poste aux adhérents.

Pour pouvoir imprimer le bulletin de vote, les règles sont expliquées en détail sur le site du ministère de l’Intérieur. L’impression doit être réalisée « avec un bulletin imprimé au format A4 en paysage (210 X 297 mm), en recto verso, en conformité avec le modèle produit par les candidats, uniquement sur papier blanc d’un grammage compris entre 70g/m2 et 80g/m2 et avec une encre d’une seule couleur », précise la préfecture de Moselle.

Noémie Julien

Un homme de 25 ans meurt à Châteauroux après une bagarre

À la suite d’une bagarre armée sur la voie publique, un homme de 25 ans a perdu la vie, ce vendredi 7 juin, vers 2 heures 30 du matin, à Châteauroux (Indre). L’événement intervient moins de deux jours après la mort d’un autre individu dans la même ville, lui aussi âgé de moins de 25 ans. Il s’agirait, selon le parquet, d’un possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Châteauroux.

À ce stade, rien ne permet d’affirmer l’existence d’un lien entre ce nouveau décès et les affaires criminelles précédentes ayant eu lieu dans la région dernièrement.

Le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, a annoncé la mise en place d’ « opérations de contrôle renforcé […] dans les jours à venir sur l’ensemble de l’agglomération castelroussine. »

Camille Dubuffet

Éducation nationale : la moitié des élèves de seconde n’ont toujours pas de stage

À 10 jours du début des stages, plus de la moitié des élèves de seconde n’ont pas encore trouvé de stage, alerte le SNES-FSU ce vendredi, le principal syndicat de l’enseignement secondaire. Rendu obligatoire en octobre 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, ce stage de découverte de la vie en entreprise doit se dérouler du 17 au 28 juin pour tous les élèves de seconde générale et technologique. Mais une partie d’entre eux n’a toujours pas signé sa convention. Le ministère de l’Éducation nationale assure pourtant qu’ « un très grand nombre d’élèves ont trouvé un stage », tout en prenant le soin de relancer lundi dernier le président du Medef, Patrick Martin, pour mobiliser les entreprises.

Emma Launé-Téreygeol

Guerre en Ukraine, Gaza, élections européennes…, ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Après avoir consacré sa journée à la mémoire du Débarquement, Emmanuel Macron a accordé une interview à TF1 et France 2, ce jeudi 6 juin 2024, en direct de Caen. L’occasion pour le président de la République d’aborder la guerre en Ukraine, Gaza et l’élection européenne.

En direct de l’Abbaye-aux-Hommes à Caen (Calvados), Emmanuel Macron a évoqué des sujets plus actuels dans une interview diffusée sur France 2 et TF1. À trois jours des élections européennes, les oppositions étaient pendues à ses lèvres pour guetter la moindre évocation du scrutin, les poussant jusqu’à saisir l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel.

Interrogé par Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, le président de la République a commencé par revenir sur son choix de s’exprimer ce 6 juin 2024, évoquant la commémoration du 80e anniversaire du Débarquement comme justification. Il a d’ailleurs estimé être dans son rôle en parlant « de ce qui se passe en Russie (…), de ce qui se joue avec les élections européennes. »

4 500 soldats ukrainiens seront formés en France

Emmanuel Macron a profité de cet entretien pour justifier l’absence de la Russie par « une rupture en 2022 », avec l’offensive en Ukraine. L’occasion d’invoquer les menaces russes dans l’hexagone qu’il qualifie de « signe de fébrilité de la part de la Russie ».

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Dans la foulée, le président de la République a réitéré son soutien à l’entrée de l’Ukraine à l’Union européenne. Il a annoncé une « nouvelle coopération » avec Volodymyr Zelensky, président Ukrainien promettant l’envoie d’avions Mirage 2000-5 accompagné d’un « programme de formation des pilotes » et de la formation de « 4 500 soldats ukrainiens » en France.

Benjamin Netanyahou : « un interlocuteur pleinement légitime »

Une semaine après l’interview sur LCI de Benjamin Netanyahou, chef de gouvernement hébreux, qui avait provoqué de vives réactions après qu’un mandat d’arrêt ait été demandé à son encontre par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Emmanuel Macron y a réagit. Il a affirmé que le Premier ministre israëlien restait « un interlocuteur pleinement légitime » à ses yeux.

Il en a profité pour réitérer ses demandes de « cessez-le-feu » immédiat et au « respect du droit humanitaire » rappelant la nécessité de la « libération des otages ». Toutefois, au sujet de la reconnaissance d’un État palestinien, pas de changement. Le président français juge toujours que cela « n’est pas raisonnable de le faire maintenant » affirmant que « l’Autorité palestinienne doit passer par des réformes ».

Ne fermant pas complètement la porte à la reconnaissance d’un État Palestinien, il a précisé que la France le reconnaîtra « quand cela sera un élément d’un ensemble complet qui permet la paix et la sécurité de tous dans la région ».

L’importance d’aller voter dimanche

Revenant sur l’importance des élections européennes, Emmanuel Macron a appelé les français à aller voter ce dimanche 9 juin pour ne pas laisser « l’avenir du continent et de notre pays à d’autres ». Il faisait référence notamment au vote des électeurs britanniques, peu à se déplacer lors du vote sur le Brexit.

Les sondages annoncent la majorité présidentielle doublée par le Rassemblement national sur le scrutin des européennes. Emmanuel Macron a alerté sur le risque que l’extrême droite obtienne une grande part des sièges au Parlement européen et devienne « une minorité de blocage en Europe ». Cela n’a pas manqué de faire réagir Anne-Sophie Lapix. La journaliste a questionné le président de la République sur sa volonté initiale de limiter la montée de l’extrême droite, alors que le Rassemblement national ne cesse de monter en force ces dernières années dans les différents scrutins et sondages d’opinions.

Emmanuel Macron n’a pas souhaité réagir à la question sur les conséquences qu’il tirerait d’un résultat défavorable de son camp affirmant qu’il aimait bien « faire les choses dans le bon ordre ».

Inès Sauvaget