Sénégal : deux ans de prison ferme pour l’opposant Ousmane Sonko

L’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme ce jeudi matin. La décision a été rendue par un tribunal de Dakar, capitale du Sénégal, qui le juge coupable de « corruption de la jeunesse ».

Ousmane Sonko était accusé de viols à répétition sur Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage. Il encourait jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour viols ou cinq ans pour corruption de jeunesse, selon une décision prise par le procureur le 24 mai dernier.

Candidat déclaré à la présidentielle 2024, l’homme politique dénonce un complot pour l’écarter du jeu politique. Le délibéré du procès était très attendu, provoquant plusieurs altercations entre la jeunesse et les forces de l’ordre ces dernière semaines.

Louis Rousseau (avec AFP)

Le PDG de Casino en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour manipulation de cours

Jean-Charles Naouri, le directeur général du groupe français de grande distribution Casino a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire parisienne. Il est auditionné par la Brigade financière dans le cadre d’une enquête pour manipulation de cours et délit d’initié, selon le JDD.

L’enquête a été ouverte en 2020 par le Parquet national financier (PNF), pour des faits qui remonteraient à 2018 et 2019. Elle fait suite à un signalement de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Selon une source proche du dossier, cette enquête concerne les liens de Jean-Charles Naouri et du groupe Casino avec le patron de presse Nicolas Miguet.

Fanny Séguéla/AFP et JDD

Disparition de Maddie McCann : de potentiels nouveaux éléments découverts

Une piste s’ouvre dans l’enquête sur la disparition au Portugal en 2007 de la petite Madeleine McCann, dite Maddie. D’après les médias portugais, les enquêteurs auraient recueilli des échantillons de terre et rassemblé plusieurs lambeaux de tissu. Les fouilles ont eu lieu près d’une retenue d’eau à Silves, dans le sud du Portugal. Les policiers étaient à la recherche d’une couverture rose ou du pyjama que portait Maddie le soir de sa disparition.

L'enquête suscite grandement l'intérêt des médias locaux. ©Jornal do Algarve
L’enquête suscite grandement l’intérêt des médias locaux. ©Jornal do Algarve

Ces nouvelles recherches ont été ordonnées par les autorités allemandes autour du barrage d’Arade, situé à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la disparition de Maddie. Selon les médias locaux, le suspect principal, Christian Brueckner, un pédophile allemand multirécidiviste ayant vécu plusieurs années dans la région, s’y rendait régulièrement. La zone avait déjà été ratissée en 2008, y compris par des plongeurs qui n’avaient trouvé que des restes d’animaux.

Cependant, le parquet de Brunswick (Allemagne) indique qu’il est « encore trop tôt » pour déterminer si les éléments retrouvés sont en lien avec l’affaire. « Certaines pièces ont été saisies dans le cadre de cette opération. Elles seront analysées dans les jours et semaines à venir », a-t-il précisé.

Léo Guérin

Suicide de Lindsay : “Si on avait été soutenu, je suis certaine que ma fille serait encore là” assure la famille de la collégienne

Lors d’une conférence de presse, l’avocat de la famille de Lindsay a annoncé le dépôt de quatre plaintes. La jeune collégienne de 13 ans a mis fin à ses jours le 12 mai dernier, après avoir subi des mois de harcèlement.

Le 12 mai dernier, le suicide de Lindsay, une adolescente de 13 ans victime de harcèlement scolaire, avait ému la France entière. 

Ce jeudi matin, la famille de l’adolescente, accompagnée de son avocat ainsi que d’autres parents d’élèves, a tenu une conférence de presse pour dénoncer le harcèlement subi par leurs enfants. 

Quelques jours après la mise en examen de cinq adolescents dont quatre mineurs, l’avocat de la famille annonce déposer “quatre plaintes contre les personnes qui n’ont rien fait”. Ces plaintes visent le directeur du collège, l’académie de Lille, Facebook et Instagram France. L’avocat déplore l’absence de réactions de la part des policiers, auprès desquels Lindsay s’était confiée. Dans ce document, la jeune adolescente écrivait notamment se sentir “seule très souvent”.

Émue, la mère de Lindsay assure que “si on avait été soutenu, je suis certaine que ma fille serait encore là”.

La vague de harcèlement continue 

La tête baissée, le père de la jeune adolescente s’indigne sur la façon dont les réseaux sociaux favorisent le harcèlement. Le frère de Lindsay a également pris la parole pour dénoncer les insultes que subit la meilleure amie de la jeune fille : « Le harcèlement continue sur sa mémoire (…) sur sa meilleure amie » 

L’avocat de la famille conclut sur l’absence totale de soutien des pouvoirs publics : « on est totalement abandonnés ». La veille de cette conférence de presse, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, avait adressé ses pensées à la famille dans un tweet. 

Aliénor de Matos