Le Fonds monétaire international menace Kiev de couper l’aide financière promise face à la lenteur de la lutte anti-corruption.
Face aux problèmes de corruption qui touchent l’Ukraine, le FMI a décidé de frapper fort. L’Institution a menacé, ce mercredi 10 février, de couper l’aide financière promise à Kiev. « Sans de nouveaux efforts significatifs pour améliorer les réformes en matière de gouvernance et combattre la corruption, il est difficile de voir comment le programme soutenu par le FMI peut continuer », a déclaré Christine Lagarde, directrice générale du FMI, dans un communiqué.
Christine Lagarde avait déjà manifesté son inquiétude la semaine dernière, après la démission du ministre ukrainien de l’Économie Aivaras Abromavicius à la surprise générale. L’homme, figure de la lutte anti-corruption, a dénoncé « des entraves aux réformes » et « des tentatives d’imposer des personnalités ‘douteuses’ dans son équipe », selon l’AFP. « Il est essentiel que les autorités ukrainiennes agissent maintenant pour remettre le pays sur la voie des réformes », avait ajouté la directrice générale du FMI.
Si l’Ukraine n’agit pas, le FMI menace de geler les futurs prêts prévus par le plan d’aide de 17,5 milliards de dollars sur quatre ans, accordés en 2015. Aujourd’hui, 6,7 milliards de dollars ont été déboursés. Ce plan d’aide représente le cœur du programme d’assistance internationale. Un tel désengagement risquerait de déstabiliser le pays, qui doit déjà faire face à une grave récession économique, ainsi qu’à un conflit avec les séparatistes pro-russes à l’Est.
Les Français sont-ils accros aux sites et applis de rencontres ? Une nouvelle étude prouve que les sites de rencontres ne sont pas des incubateurs de la romance.
Selon un étude de 2014, un tiers des Français trouve l’amour (ou les coups d’un soir) en ligne. C’est sûr que Tinder, EasyFlirt ou e-Darling ont trouvé en France des fidèles. Mais selon Marie Bergström, auteure d’un étude Ined publié ce mercredi, la réalité du modern love à la française se montre bien différente des idées reçues auparavant. Dans son enquête, la sociologue révèle que l’on n’est pas tant accros que ça aux sites de rencontres que l’on croyait, et présente les premières statistiques fiables sur les sites de rencontre en France.
En 2006, alors que 42% des ménages français avaient accès à Internet, 10% étaient déjà connectés aux sites de rencontres. Le marché de l’amour en ligne s’est gonflé avec la démocratisation des smartphones et des applis basées sur la géolocalisation. AdopteUnMec, Happn et même le récent Once sont des technologies made in France pour persévérer dans sa quête de l’amour. Mais si on se sert de plus d’une centaine des outils aujourd’hui, le nombre des utilisateurs n’aurait apparemment pas suivi la production massive des sites et applis de rencontres.
Draguer en ligne, c’est pour les jeunes ?
Par sa majorité de célibataires, le marché des sites de rencontres s’est en fait concentré sur les jeunes de 18 à 30 ans, et plus particulièrement les hommes. Selon l’étude, ceux-ci se mettent en couple plus tardivement que les femmes. Mais à partir de 46 ans, la balance s’inverse du côté des femmes, plus nombreuses à cette âge-la à vivre seules, et donc davantage promptes à faire des rencontres en ligne.
Pour toujours ou pour une soirée ?
Selon l’étude, les sites donnent plus souvent lieu à des relations éphémères qu’à des couples stables. Sur l’ensemble de la population, seuls 2 % déclarent avoir trouvé leur compagnon en ligne, tandis que 7% avouent avoir connu des relations soit amoureuses, soit uniquement sexuelles. Pour ce qui est des personnes homosexuelles, les sites apparaissent comme le moyen principal par lequel lesbiennes et gays rencontrent leur conjoint. Parmi les personnes ayant connu leur partenaire actuel (de même sexe) entre 2005 et 2013, une personne sur trois l’a fait sur un site.
Si des rencontres sur Internet se finissent rarement en échange d’alliances, la toile représente encore une seconde chance pour ceux qui tentent de refaire leur vie après un premier mariage. Entre 2005 et 2013, 10% des secondes unions résultent d’une rencontre sur internet, alors que c’est le cas pour seulement 5 % des premières unions.
Finalement, Bergström conclue que « si les sites de rencontres sont largement utilisés, ils jouent un rôle modeste dans la formation des couples. » C’est-à-dire que les vieilles astuces pour trouver sa moitié sont encore les plus efficaces. Mais par où commencer ? Par ordre de chance de réussite, Bergström cite le lieu de travail, les soirées entre amis, les lieux publics ou « l’espace domestique » (chez soi ou chez des autres) comme potentiels contextes de rencontre. Alors si vous n’avez pas trouvé le grand amour quelques jours avant la Saint-Valentin, laissez l’iPhone de côté et tentez le flirt a l’ancienne.
Le départ de Laurent Fabius vers la présidence du Conseil constitutionnel, acté ce matin, entraînera logiquement un remaniement ministériel. Depuis une dizaine de jours, beaucoup de noms ont été avancés dans les médias pour désigner les futurs ministres, sans que le flou ne soit levé. Que nous apprennent ces noms sur la stratégie gouvernementale ? Décryptage.
Fin janvier, Bruno Le Roux, le patron des socialistes à l’Assemblée nationale, l’avait déjà annoncé : un remaniement aurait lieu dans les semaines à suivre. Ses propos étaient d’ailleurs corroborés par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui annonçait le changement pour « après le 10 février ». Ce qui nous amène donc à … tout de suite après.
Le départ de Laurent Fabius du ministère des Affaires étrangères étant un secret de polichinelle, les spéculations sur le nom de son remplaçant au Quai d’Orsay sont allées et vont encore bon train. Outre Laurent Fabius, Sylvia Pinel, actuelle ministre du Logement, a fait part de son souhait de quitter le gouvernement très bientôt pour se concentrer pleinement sur son nouveau rôle de vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Deux places à prendre, donc, et beaucoup de bruit. Pour rien ? Peut-être, car les refus essuyés par François Hollande pourraient bien faire de ce remaniement un classique jeu des chaises musicales, et donner un gouvernement dénué d’ancrage stratégique.
Ségolène Royal : l’hypothèse la plus probable pour le Quai d’Orsay ?
Le nom de l’actuelle ministre de l’Écologie est peut être celui qui a le plus circulé. Et non sans raison : grâce à son poste, elle est beaucoup intervenue sur la scène internationale, rencontrant de nombreux chefs d’États importants. La ministre a gagné une véritable stature internationale en quelques années, qui lui donne la crédibilité pour le rôle. Encore proche de François Hollande, loyale, sa nomination permettrait de s’assurer de la continuité de la présence de pro-gouvernements au sein de l’exécutif.
Pourtant, Ségolène Royal n’a pas tout à fait le profil : réputée pour son caractère entier, elle n’est pas vraiment ce que l’on qualifie de « diplomate ». L’incident diplomatique tout juste évité après sa sortie sur Nutella en est la preuve la plus récente.
Pas de précipitation tout de même : dans les colonnes de Challenges, Nicolas Domenach raconte « l’union sacrée contre Ségolène Royal ». Diplomates et politiques lui reprocheraient, entre autres, d’être une femme (!) et une grande gueule un peu potiche. Rien n’est joué, donc.
Martine Aubry : un poids lourd à la gauche de la gauche
« J’ai cru à un gag », aurait dit la maire de Lille au quotidien La Voix du Nord. Non, elle n’a pas demandé à faire parti du gouvernement, et non, elle n’y entrera pas, malgré les informations que délivrait Le Parisien en début de semaine. Sa nomination à la tête du Quai d’Orsay n’aurait pourtant pas déplu à Laurent Fabius. En décembre 2014, alors que tous deux participaient à une conférence de presse, il avait déclaré : « Martine est une amie de longue date. Sur la politique internationale, il n’y a aucune différence d’approche. » Sur la politique internationale, peut-être, mais la maire PS de Lille n’a pas caché son désaccord avec la politique menée par le chef de l’État. Récemment, elle s’est déclarée hostile à la déchéance de nationalité, dénonçant une mesure qui divise et qui porte atteinte au principe d’égalité.
Il reste que Martine Aubry, qui représente encore pour beaucoup la gauche de la gauche à l’heure où la ligne socialiste est battue en brèche par le gouvernement, pourrait justement permettre un recentrage. Après le départ de Christiane Taubira, le gouvernement actuel est orphelin d’une personnalité forte ancrée à la gauche de la gauche. Martine Aubry aurait donc pu logiquement remplir ce rôle.
Placé, Pompili, De Rugy et Baylet : miser sur l’ouverture
En plein procès Cahuzac, le timing n’aurait pû être meilleur : la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique (HATVP), chargée de passer au peigne fin les déclarations fiscales des futurs ministres et élus, aurait reçu de la bouche du Président l’ordre d’inspecter les finances d’un certain nombre de personnes, non communiqué par l’organisme. Si les noms, eux non plus, n’ont pas été divulgués, Delphine Gouédard, chef adjointe du service politique d’iTélé, annonce sur Twitter que les noms de Barbara Pompili, Jean-Vincent Placé, Emmanuelle Cosse et Jean-Michel Baylet ont été transmis par l’Elysée à la HATVP.
Point commun de ces personnalités : elles se situent toutes plus à gauche que le gouvernement. La preuve de l’intérêt de François Hollande pour une ouverture de son gouvernement. A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, et alors que de nombreuses voix à gauche s’élèvent pour qu’une primaire soit mise en place, le chef de l’État a plutôt intérêt à donner des gages à l’aile gauche en lui ouvrant la porte du gouvernement.
Trois des quatre noms cités sont des écologistes. Emmanuelle Cosse, patronne d’EELV, est peut-être la plus improbable. Cette écologiste n’est pas pro-gouvernement, et sa nomination, si elle constituerait une belle prise pour François Hollande, serait nécessairement soumise à condition. On pense notamment à l’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pour Emmanuelle Cosse, entrer au gouvernement serait pourtant une prise de risque énorme. Déjà mise à mal par les nombreux départs dans son parti, elle risque le désaveu de ceux qui lui sont restés fidèles. Barbara Pompili, qui a quitté les Verts justement fin septembre, serait peut-être plus pratique pour François Hollande. Plus à gauche que le gouvernement, elle serait une caution d’ouverture qui ne nécessiterait a priori pas de contreparties. Mais la députée de la Somme a voté contre la déchéance de nationalité, affichant ainsi son opposition à la politique gouvernementale.
Parmi les frondeurs d’EELV restent Jean-Vincent Placé et François de Rugy. Le nom du second n’a a priori pas été évoqué, mais il a exprimé mardi 9 février son souhait que le remaniement « soit un remaniement d’élargissement », qui pourrait donc inclure les écologistes. Jean-Vincent Placé a lui aussi proposé ses services à l’Élysée. Lundi 8 février, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement a indiqué que « des écologistes authentiques » avaient leur place au gouvernement.
Quant à Jean-Michel Baylet, sa nomination au sein de l’exécutif ne fait que peu de doutes. Le président des radicaux de gauche remplacerait le départ de Sylvia Pinel. Les rumeurs annoncent qu’il voudrait un grand ministère, et d’aucuns pensent qu’il récoltera l’Agriculture, Stéphane Le Foll souhaitant en effet s’en écarter.
Nicolas Hulot : le choix de la popularité
Arrivé en tête du sondage Ifop pour le JDD le 31 janvier dernier sur les personnalités politiques préférées des français, Nicolas Hulot a tapé dans l’œil des Français. La moitié des sondés veulent le voir jouer un rôle de premier plan au cours des prochaines années, et leur appel semblait avoir été entendu par François Hollande. Proche du président, l’écologiste avait été reçu mercredi dernier à l’Élysée. Il se serait vu promettre le poste de Ségolène Royal, qui inclut, outre l’écologie, l’énergie et les transports. Battu à plate couture par Eva Joly à la primaire écologiste en 2011, Nicolas Hulot a décidé de s’écarter de la politique politicienne, si présente en période pré-électorale. Sur Twitter, il a annoncé son refus d’entrer au gouvernement. Dommage, car l’ancien envoyé spécial de l’État pour la protection de la planète aurait pu être un choix rassembleur.
Nicolas Hulot n’entrera pas au gouvernement. Il remercie le Président de la confiance qu’il n’a cessé de lui accorder.
La présidente de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée Nationale a les faveurs du ministre sortant. Compétente, spécialiste des affaires européennes (elle a longtemps ambitionné un poste à Bruxelles), elle est clairement taillée pour le rôle. En outre, François Hollande a besoin de rétablir la parité au sein de son gouvernement. Seul problème : si près de l’élection présidentielle, le chef de l’État a besoin d’un gouvernement de campagne. Hors Elisabeth Guigou, 69 ans, n’est plus vraiment dans le jeu politique.
Ayrault et Fekl : relancer l’amitié franco-allemande
Les deux hommes partagent un point commun : ils sont germanophones et maitrisent la culture allemande. Un vrai point fort pour atterrir au Quai d’Orsay et un bénéfice considérable pour la relation franco-allemande. Jean-Marc Ayrault serait le plus à même des deux à enfiler les habits de ministre des Affaires Étrangères, lui qui a déjà connu les arcanes du pouvoir en tant que Premier ministre. Matthias Felk, secrétaire d’État au Commerce extérieur, a certes la cote chez les diplomates de Berlin, mais il est encore jeune (38 ans) et totalement inconnu du grand public. Un manque d’expérience qui le place donc plutôt dans la peau d’un outsider.
Des chauffeurs travaillant pour l’entreprise Uber auraient touché 100 euros en dédommagement des heures passées à manifester. Le numéro 1 du VTC a confessé à demi-mot le versement d’indemnisations « à quelques chauffeurs« .
La rumeur avait fait le tour du web, elle a été confirmée mercredi matin à l’AFP. Le géant du VTC Uber a bel et bien mis la main au portefeuille pour inciter ses chauffeurs parisiens à manifester. La direction d’Uber aurait ainsi versé des « primes exceptionnelles » de 100 euros à plusieurs de ses employés, en tant que « compensation symbolique de la perte de chiffre d’affaires subie en raison des rassemblements « , a ainsi indiqué un porte-parole d’Uber.
Tous les chauffeurs n’auraient pas bénéficié de cet avantage : seuls ceux qui prouveraient, photo à l’appui, qu’ils manifestaient, auraient touché le pactole. L’information a été dévoilée par l’hebdomadaire La Tribune, qui dans son numéro de mercredi, publie la retranscription d’un enregistrement audio le prouvant.
Si Uber a graissé la patte de ses chauffeurs, c’est que l’application est dans une mauvaise position et espère s’en sortir en protestant. Manuel Valls a demandé aux applications de type Uber, SnapCar ou Chauffeur-Privé de se mettre en conformité avec la loi d’ici le 28 février. Jusqu’à présent, les chauffeurs exerçaient avec une licence de transport collectif (Loti). Or, cette licence leur interdit de ne véhiculer qu’une seule personne à la fois. Ils redoutent donc de se voir déconnectés des plateformes et de perdre ainsi leur plus importante source de revenus. Le petit cadeau d’Uber était donc le bienvenu.