INFOGRAPHIES – Les élections européennes illustrées

À moins d’une semaine du renouvellement du Parlement européen,  retour sur les chiffres clés des élections européennes.  Les enjeux du scrutin sont inédits : montée des populismes, sortie d’un État membre, le Royaume-Uni, redistribution des sièges au Parlement.

 

Dans de nombreux pays de l’Union européenne (UE), les clivages politiques traditionnels sont remis en cause par des partis populistes lors des élections nationales. Quelles répercussions au niveau européen ?  Selon le dernier sondage édité par le Parlement européen, le nombre de députés issus de partis d’extrême droite pourrait doubler.

En attendant la sortie du Royaume-Uni de l’Union, 73 eurodéputés britanniques seront élus le 23 mai prochain. Une fois l’accord du Brexit validé, 27 sièges seront redistribués à d’autres pays. Les 46 restants constitueront une réserve en cas d’élargissement de l’UE.

 

Fanny Rocher et Yann Haefele

Les attentats boostent les cotes de popularité des présidents en exercice

« Les attentats font les choux gras de la droite et du FN » entend-on souvent. Pourtant à y regarder de plus près, les chiffres ne montrent aucun effet d’aubaine pour Marine Le Pen. Ponctuellement, l’effet « gestion de crise » post-attentats semble plutôt redorer le blason des présidents en exercice.

La cote de popuarité de Marine Le Pen revigorée par les attentats ? Pas vraiment.
La cote de popuarité de Marine Le Pen revigorée par les attentats ? Pas vraiment.

 

La popularité d’un chef de l’Etat n’a jamais autant augmenté que celle de François Hollande après les attentats. + 20 points après janvier 2015. Le précédent record était détenu par Jacques Chirac, qui avait gagné 12 points après sa réélection.

Un effet de courte durée… En septembre dernier un sondage IFOP pour Le Figaro donnait François Hollande éliminé dès le premier tour en 2017. Bis répetita en novembre : après les attentats, le président se pose en chef des armées, déclarant la guerre à l’Etat islamique qui a attaqué le pays. + 20 points. Avant la débandade des régionales…


L’effet « gestion des attentats » fonctionne quel que soit la couleur politique

 

Avant François Hollande, Nicolas Sarkozy avait lui aussi bénéficié d’un regain de popularité après les tueries perpétrées par Mohamed Merah en mars 2012. Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy avait répondu en proposant une série de mesures pour renforcer l’arsenal pénal.

Une gestion de crise bénéfique : en un mois, l’ancien président gagner 7 points, se voyant propulser en bonne place dans la course à la présidentielle. A l’époque, 47% des Français interrogés estimaient que le candidat UMP avait « le plus l’étoffe d’un président de la République, » (+5% par rapport à avant les tueries).

 

« L’effet attentat » sur Marine Le Pen, un fantasme

 

Il est clair que ces attentats confortent les thèmes classiques du FN : les liens supposés entre immigration et insécurité, « l’Europe-passoire », une demande de sécurité accrue … » analysait le 18 novembre le directeur d’opinion de TNS-Sofres.

Pourtant dans les faits, les attentats sont loin de donner des ailes à la présidente du Front National. Mis à part un petit regain de popularité après les tueries de Toulouse et Montauban en mars 2012, les événements ne font guère frémir la courbe de popularité de Marine Le Pen. En janvier, c’est même une chute, -3 points, comme une sanction pour la polémique de la marche républicaine.

Marine Brossard