Le nouveau président de l’Agence antidopage nommé ce mardi 14 mai

L’actuel président de l’agence mondiale antidopage, le britannique Craig Reedie, en place depuis 2014, cède sa place ce mardi 14 mai à Montréal.
Assemblée générale de l’Agence mondiale anti dopage. / Crédit : Andy Miah, Flickr, Creative Commons

Craig Reedie, président de l’agence mondiale antidopage depuis 2014, termine son mandat à Montréal. Deux candidats pourraient prendre la succession de l’ancien joueur britannique de badminton.

Deux inconnus du grand public

Candidat à sa succession, l’ancien athlète de 34 ans Witold Banka, spécialiste du 400 m et ministre des Sports et du Tourisme en Pologne est opposé à Marcos Diaz, 44 ans, ancien nageur en eau libre et vice-ministre des Sports en République Dominicaine. Tous les deux sont membres du comité exécutif de l’agence, l’organe décisionnel et font partie des représentants gouvernementaux. Pour rappel, l’agence se divise en deux pôles avec d’un côté le mouvement sportif international, qui comprend le CIO et les fédérations, et de l’autre les gouvernements. Ces deux piliers se partagent la présidence à tour de rôle. 

Une campagne politique agitée

Il y a un an, la campagne a été agitée par un scandale de dopage institutionnel en Russie. Une ex-prétendante à la présidence, l’actuelle vice-présidente de l’agence mondiale antidopage, Linda Helleland, avait fortement critiqué les faiblesses de l’agence face à Moscou, ainsi que son manque d’indépendance vis-à-vis du CIO. En septembre dernier, elle s’était opposée à la levée des sanctions de l’agence contre la Russie. Largement soutenue par les pays anglo-saxons, États-Unis en tête, Linda Helleland a été finalement battue par Witold Banka lors d’un scrutin organisé au sein des pays du Conseil de l’Europe (28 voix contre 16). Les observateurs ont constaté une victoire du conservateur polonais grâce au soutien des pays d’Europe de l’est. Les choses semblent s’être apaisées durant le mandat de Craig Reedie. Les candidats à sa succession se sont tous deux engagés à poursuivre les actions qu’il a entreprises.

« Ça se joue beaucoup en coulisses, c’est une campagne de réseaux, d’alliances, comme souvent dans le domaine du sport international« , rapporte à l’AFP Fabien Ohl, professeur à l’Institut des sciences du sport de Lausanne. Les deux candidats doivent être départagés lors d’une réunion des représentants des gouvernements mardi à Montréal. Si aucun consensus ne se dégage, un vote sera organisé, chaque continent ayant un nombre de voix déterminées : cinq pour l’Europe, quatre pour l’Amérique, quatre pour l’Asie, trois pour l’Afrique, deux pour l’Océanie.

C’est la dernière fois que le président de l’agence antidopage sera désigné selon le principe de présidence tournante entre mouvement sportif et gouvernements. A partir du prochain mandat, en 2022, il s’agira d’un président indépendant.

Simon Tachdjian

Présidence des Républicains, une élection sans suspense ?

Quatre candidats ont finalement déposé leurs parrainages pour postuler à l’élection de la présidence des Républicains. Mais rien ne semble faire obstacle à la victoire de Laurent Wauquiez.

Laurent Wauquiez. AFP (c) Joel Saget
Laurent Wauquiez. AFP (c) Joel Saget

Il aura de la concurrence. Ce mercredi 10 octobre, Florence Portelli maire de Taverny (Val d’Oise), Maël de Calan (conseiller départemental du Finistère) et Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais, sont venus comme Laurent Wauquiez, déposer leurs parrainages à la Haute Autorité du parti. Tous affirment avoir rassemblés les signatures de 2 347 adhérents et de 13 parlementaires nécessaires pour être candidats à la présidence. L’élection aura lieu les 10 et 17 décembre, lors du congrès des Républicains.

La présence de challengers va-t-il compliquer la tâche du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes? Rien n’est moins sûr. Laurent Wauquiez, ancien ministre de Nicolas Sarkozy bénéficie d’une plus grande notoriété que les autres candidats. « Il a aujourd’hui une assise. Il bénéficie du soutien du plus grand nombre de militants« , explique Jean-Daniel Lévy à CelsaLab, président du département politique et opinion de Harris Interactive. »Les électeurs de droite souhaitent voir à la tête du parti une forte personnalité et il incarne cela« , ajoute-t-il.

Une proximité avec les sympathisants de droite qu’il doit notamment à ses idées. Selon Thierry Mariani, soutien de Laurent Wauquiez, l’ambassadeur de la droite dure est proche « de ce que pensent le plus grand nombre d’adhérents Les Républicains (LR). Ils pensent que la droite n’a jamais été assez à droite. Étant le seul sur ce créneau-là, c’est lui qui a le plus de chance de gagner« , juge Thierry Mariani à CelsaLab.

Le seul à avoir l’envergure du chef

Contrairement aux autres candidats, Laurent Wauquiez bénéficie également du soutien de nombreux poids lourds des Républicains. Parmi lesquels Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice, Eric Woerth, qui a été ministre de l’Economie, Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et Virginie Calmels, adjointe à la mairie de Bordeaux auprès d’Alain Juppé. « Cela renforce l’idée que c’est gagné d’avance« , estime Jean-Daniel Lévy.

En l’absence de concurrents ou encore d’une participation suffisante au scrutin, l’élection de Laurent Wauquiez pourrait sembler illégitime. Afin de crédibiliser cette élection, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes appelait fin septembre les adhérents et les parlementaires à parrainer d’autres candidats. « On a besoin qu’il y ait plusieurs candidats« , déclarait-il dans son discours lors de la fête de la Violette. Au public, à l’intérieur duquel se trouvait Daniel Fasquelle, il a ajouté : « Daniel mène une campagne respectueuse […] alors n’ayez pas de soucis, vous pouvez aussi parrainer Daniel et vous pouvez aussi me parrainer« .

L’honneur est sauf car Laurent Wauquiez n’est pas seul. Et pour Thierry Mariani, il n’est pas question de faire un procès en illégitimité car les personnes susceptibles de battre l’ancien ministre comme « les Valérie Pécresse, Xavier Bertrand n’ont pas voulu participer. Quand vous refusez de rentrer sur le terrain pour jouer un match vous ne pouvez pas dire que le match n’est pas bon« , martèle-t-il.

Un passage obligé pour Laurent Wauquiez

Cette élection serait donc jouée d’avance. Mais elle reste indispensable aux yeux des observateurs. « Laurent Wauquiez ne pouvait pas faire autrement« , juge Jean-Daniel Lévy. « Cela permet d’institutionnaliser un candidat, de choisir un chef« . Aux yeux de Thierry Mariani, le scrutin sera également le moyen de clarifier la ligne du parti : « Maël de Calan représente la ligne Juppé, à l’issue du vote on verra à mon avis qu’il ne pèse pas lourd au sein des Républicains« .

Elisa Centis

Présidence LR : Julien Aubert jette l’éponge, quatre candidats en lice

Julien Aubert n’a pas réuni assez de signatures. Pour le moment, ils ne sont donc que quatre candidats en lice pour la présidence du parti des Républicains. Les autres élus républicains aspirants au poste ont jusqu’à 20h ce mercredi pour réunir les signatures nécessaires au dépôt de candidature.

Capture écran compte Twitter Les Républicains.
Capture écran compte Twitter Les Républicains.

Ils ne seront – pour le moment – que quatre candidats à se disputer la présidence du parti Les Républicains (LR) : Laurent Wauquiez, Florence Portelli, Maël de Calan et Daniel Fasquelle. Julien Aubert a annoncé ce mercredi après-midi sur Facebook qu’il ne tentera pas sa chance. Comme Laurence Sailliet, il n’a pas réussi à remplir toutes les conditions requises.

Pour postuler, les candidats doivent réunir au minimum 2 347 signatures d’adhérents et celle de treize parlementaires. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, aurait recueilli 20 500 parrainages d’adhérents et 135 signatures de parlementaires. Dans la matinée, Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d’Oise) a quant à elle annoncé le soutien de plus de 5 000 adhérents. Maël de Calan et Danielle Fasquelle devraient déposer leur dossier en fin d’après-midi.

L’élection aura lieu en décembre. Les autres élus aspirant à candidater ont jusqu’à mercredi, 20h, pour déposer leur dossier à la Haute Autorité.

Dorine Goth et Lou Portelli