Hamon se joindra à la manifestation du 5 mai

Benoît Hamon a annoncé lundi qu’il serait présent à la manifestation du 5 mai contre les réformes gouvernementales. L’ancien socialiste a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin (LFI) d’une manifestation commune « pour faire la fête à Macron« .

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Dans un entretien pour la revue Regards, Benoît Hamon a indiqué qu’il se joindra au grand rassemblement du 5 mai, en réaction à la politique du gouvernement. Le candidat socialiste malheureux à la présidentielle et fondateur du mouvement Générations a prévenu qu’un échec de ce rassemblement, qui ne devrait pas être organisé sous une étiquette politique, « accélérerait la fin de la mobilisation sociale » contre la réforme de la SNCF.

 

Benoît Hamon a ainsi répondu à l’invitation lancée par François Ruffin. Sur son compte Twitter, le député de La France Insoumise (LFI) a proposé  jeudi dernier une manifestation commune « pour faire la fête à Macron » le 5 mai, date du premier anniversaire de l’entrée du président à l’Elysée.

 

« On y sera » a répondu l’ancien socialiste , qui a appelé à une manifestation très large, brassant la gauche syndicale, associative, politique. Il a ajouté que tout mot d’ordre politique était à éviter : « il faut respecter les rythmes de la mobilisation syndicale« . Pour Benoît Hamon, le principal objectif de cette manifestation est faire reculer le gouvernement sur la réforme enclenchée de la SNCF. Et moins de fêter le premier anniversaire d’Emmanuel Macron à l’Elysée.

 

Caroline Quevrain avec AFP

 

Benoît Hamon va fonder son parti politique début décembre

L’ancien candidat socialiste Benoît Hamon annonce qu’il va diffuser, courant octobre, un questionnaire pour « définir sur le fond et sur la forme l’identité » de son futur parti politique. Il doit être fondé au début du mois de décembre.

Benoît Hamon fondera son propre parti politique en décembre. (Chris93)
Benoît Hamon fondera son propre parti politique en décembre. (Chris93)

Dans une vidéo postée sur son compte Facebook, Benoît Hamon invite tout son entourage politique à « un grand moment citoyen de fondation de ce mouvement du 1er juillet ». De la même manière que La république en Marche, la France Insoumise et plus récemment les Patriotes, le mouvement affirme vouloir dépasser la forme du traditionnel parti.

Rassembleur de la gauche

Après une campagne présidentielle difficile (6,28% au premier tour), Benoît Hamon avait été éliminé dès le premier tour aux dernières élections législatives. Il avait finalement décidé de quitter le Parti Socialiste (PS), pour créer sa propre organisation baptisée « mouvement du 1er juillet ».

Cette décision intervient peu de temps après l’annonce de Benoît Hamon d’une alliance avec les élus socialistes et écologistes au Conseil Régional d’Ile-de-France. Ils forment désormais un nouveau groupe de 23 élus, et visent à « renforcer l’opposition de gauche à Valérie Pécresse, en cohérence avec les combats menés ensemble ces dernières années ».

D’ici là, Benoît Hamon enchaîne les rendez-vous. Jeudi, il dîne avec l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. Début novembre, il doit rencontrer des universitaires et économistes au Texas, à l’invitation d’un proche de Bernie Sanders.

 

Léa Duperrin

Benoît Hamon : « Je vous conjure de ne pas offrir votre colère au Front national »

Benoît Hamon a réitéré son appel à voter en faveur d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, ce mercredi matin, dans une tribune au journal Le Monde.« Dimanche prochain, je voterai contre l’extrême droite au moyen du bulletin portant le nom d’Emmanuel Macron. L’acte sera difficile mais le choix évident. Cet acte ne vaut en rien soutien à son projet, auquel je m’opposerai sans ambiguïté », a affirmé l’ancien candidat socialiste à la présidentielle. Il n’épargne pas le fondateur du mouvement En Marche ! en qualifiant sa campagne d’« aussi dangereusement maladroite qu’arrogante, elle-même empreinte de populisme qui aggrave une indifférenciation toxique pour le débat public ».

Dans cette tribune adressée aux électeurs de gauche, l’ancien ministre de l’Education appelle à ne pas mettre Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur le même plan : « L’abstention comme le vote blanc sont un droit. Mais seule votre lucidité, votre jugement du peuple souverain, peut distinguer dimanche prochain un adversaire politique d’une ennemie de la République ». Avant de conclure : « Je vous conjure de ne pas offrir votre colère au Front national, ni en votant pour lui évidemment ni même en lui donnant votre indifférence. Etre de gauche, c’est s’indigner, c’est souvent dire non, mais c’est aussi s’engager ».

Anaëlle De Araujo