Le Royaume-Uni va devoir régler la note du Brexit

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Le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, a présenté ce mercredi son mandat de négociations pour le Brexit. Parmi les questions « nécessaires à un retrait ordonné du Royaume Uni » se trouve celle, problématique, du règlement financier des engagements budgétaires du pays.

Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne en charge du Brexit, est venu mercredi présenter à Bruxelles son mandat de négociations, soit « les questions qui, à ce stade, ont été reconnues comme strictement nécessaires à un retrait ordonné du Royaume-Uni » de l’Union européenne. L’une des questions les plus compliquées étant celle du « règlement financier », la somme que l’Union européenne exige du Royaume-Uni pour couvrir ses engagements budgétaires.

Les estimations européennes tablent sur un chèque de 40 à 60 milliards d’euros, tandis que le Financial Times parle de 100 milliards. « Il ne s’agit pas d’une punition, ni d’une taxe de sortie », a expliqué le négociateur en chef de l’Union européenne, qui s’est fixé pour objectif de se « mettre d’accord (avec Londres, ndlr) sur une méthodologie rigoureuse pour calculer ces engagements ». Il n’a pas souhaité annoncer de chiffre définitif et a insisté sur le fait que l’UE n’exige pas “un chèque en blanc” au Royaume-uni.

« Il ne s’agit pas d’une punition, ni d’une taxe de sortie« 

Il s’agira de « respecter les engagements pris dans le cadre financier pluriannuel adopté en 2013 », et qui court pour la période 2014-2020, a précisé Michel Barnier. Ces sommes sont « engagées » et des « problèmes » seraient inévitables si les « programmes devaient être amputés ou suspendus ». De plus, elles sont évolutives car le Royaume-Uni est encore membre de l’Union européenne jusqu’au 29 mars 2019 au plus tard, a-t-il ajouté.

Mercredi matin, le ministre britannique en charge du Brexit, David Davis, a averti sur la chaîne de télévision ITV que son pays « ne paiera pas » 100 milliards d’euros. Il a ajouté que le Royaume-Uni n’aborderait pas les négociations du Brexit en « quémandeur mais en tant que négociateur ».

 

Gautier VIROL

Tennis – Wimbledon : des gains en hausse de 12,5% pour les joueurs

Les organisateurs du tournoi de Wimbledon, qui aura lieu du 3 au 16 juillet, ont annoncé ce mercredi que le prize money (L’ensemble des gains des joueurs, ndlr) augmentera de 12,5% pour cette prochaine édition. Il atteindra ainsi 31,6 millions de livres soit 37,43 millions d’euros. Cette hausse s’explique par le Brexit qui a fait chuter la valeur de la livre face au dollar. L’augmentation est un moyen de compenser la possible baisse des revenus des joueurs.

Les vainqueurs, homme et femme, gagneront 2,6 millions d’euros, soit 236 000 euros de plus que l’année précédente. Ce sont surtout les joueurs et joueuses éliminés au premier tour qui vont profiter de cette hausse : ils toucheront 17% de plus qu’en 2016.

A titre de comparaison, Roland-Garros récompensera cette année les vainqueurs par un chèque de 2,1 millions d’euros.

Chloé Tixier

Présidentielle : Marine Le Pen recule sur l’âge de départ à la retraite

Marine Le Pen a annoncé mercredi que le retour de la retraite à 60 ans ne serait pas possible sans le « retour à l’emploi ». En direct sur « Facebook Lounge » et LCI, la candidate du Front national a expliqué que la retraite avec 40 annuités de cotisations serait effective « probablement vers la fin du quinquennat ». Jusqu’ici son programme prévoyait que cette mesure serait effective dans «  les deux premiers mois de son mandat ».

Mais Marine Le Pen a rétropédalé expliquant désormais que le retour à l’emploi était nécessaire. « On culpabilise souvent les Français en disant ‘ça coûte une fortune’…. En réalité, ça coûte 17 milliards d’euros. »

Une reculade qui était prévisible car Marine Le Pen laissait ouverte la possibilité d’un allongement de la durée du travail. « Si, en ayant fait tous (ces efforts), on s’aperçoit qu’il y a encore un problème avec le système des retraites, je me tournerai vers les Français et je leur dirai ‘J’ai fait tout ce qui est nécessaire, là je suis obligée de me tourner vers vous pour faire un effort’« , avait-elle déclaré en mars.

Ce recul n’est pas le premier. Le wee-end dernier, Marine Le Pen avait nuancé son projet de sortie de l’euro lors de son accord avec Nicolas Dupont-Aignan. Comme en témoigne la réaction du maire LR de Bordeaux, Alain Juppé.

 

Mathilde Poncet

 

Air France : un accord trouvé avec les pilotes

La direction de la compagnie aérienne Air France est parvenue à trouver un accord avec ses pilotes après des semaines de négociations chaotiques. Elle a transmis ce mercredi aux syndicats un projet ouvert à la signature jusqu’au 31 mai 2017, sans pour autant garantir de réussite.

Depuis le mois de décembre, les négociations entre les deux parties tournent autour d’une question principale : la création d’une nouvelle compagnie aérienne à coûts réduits dans le cadre du plan « Trust Together » (« La confiance ensemble »). Cette nouvelle filiale 100% Air France a pour objectif de contrer la concurrence des compagnies low-cost et du Golfe en reprenant certaines lignes moyen et long-courrier d’Air France actuellement non rentables. Elle ferait ainsi appel à des pilotes d’Air France volontaires, mais recruterait des personnels navigants commerciaux (PNC) »au prix du marché », soit nettement moins cher qu’à Air France.

La signature de l’organisation de pilotes (65% des voix) étant nécessaire pour que le projet se concrétise, les syndicats ont utiliser leur rapport de force pour tenter d’obtenir des concessions au niveau des salaires, sans y parvenir.

Blanche Vathonne