Animaux sauvages dans les cirques : manifestation de l’association Zoopolis pour interpeller le gouvernement

Ce lundi midi, l’association Paris Animaux Zoopolis protestait devant le ministère de la Transition écologique et solidaire contre l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques.

Cirque animaux

Pour protester contre l’inaction du gouvernement en matière de régulation de l’utilisation d’animaux sauvages dans les cirques, une douzaine de militants ont mis en scène lundi le dressage d’un éléphant et déployé des pancartes, sous les fenêtres de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.

« Nous demandons au gouvernement d’être courageux et ambitieux vis-à-vis de la condition animale et de résister face aux lobbies », a expliqué Amandine Sanvisens, coprésidente de l’association, à nos confrères du Parisien.

Le collectif souhaite un engagement ministériel fort visant la disparition de cette pratique à long terme, avec notamment des mesures transitionnelles comme l’interdiction de la reproduction de mammifères et l’acquisition de nouveaux animaux par les cirques.

Etape suivante pour ces militants : des rendez-vous pris aux ministères de la Transition écologique et de la Culture courant avril.

Guillemette de Préval

Formule 1 : le mécanicien renversé à Bahreïn opéré avec succès

Plus de peur que de mal dans le camp de Ferrari, après la grosse frayeur survenue dimanche lors du Grand-Prix de Bahreïn. Francesco Cigarini, le mécanicien de l’écurie italienne renversé accidentellement par Kimi Räikkönen, a été opéré de la jambe gauche avec succès.

L’image a glacé l’ensemble du paddock dimanche après-midi, lors du deuxième Grand-Prix de la saison de formule 1, qui se déroulait à Bahreïn.  En lice pour un premier podium en 2018, le pilote numéro deux de l’écurie Ferrari Kimi Räikkönen a écrasé accidentellement la jambe de l’un de ses mécaniciens au moment de son dernier arrêt au stand. Un scène effroyable qui a contraint l’ancien champion du monde à l’abandon avant que son mécanicien ne soit transporté d’urgence à l’hôpital.

Heureusement pour l’écurie italienne, Francesco Cigarini va bien. Sous le choc, il a été opéré de la jambe gauche avec succès, mais souffre tout de même d’une double fracture tibia péroné. Un diagnostic finalement rassurant au vue de la violence des images, et de la vitesse à laquelle Räikkönen a démarré à la sortie des stands. Le mécanicien italien a posté un message rassurant sur les réseaux sociaux lundi après-midi :

L’opération s’est bien déroulée. Je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont inquiétées pour mon état de santé. Merci beaucoup ». a écrit Fransesco Cigarini sur Instagram.

Les commissaires de course devront encore déterminer les circonstances de cet accident, qui dédouanent évidemment le pilote de toute responsabilité. « J’ai fait mon job. Je dois partir quand le feu est vert et c’est ce que j’ai fait », a insisté Kimi Räikkönen. En attendant, l’écurie Ferrari a été sanctionnée d’une lourde amende (50.000 euros) pour ce manque de vigilance.

 

Emilien DIAZ

Covoiturage, bus, télétravail… Comment les usagers s’organisent pour leurs déplacements pendant la grève

Votre train a été annulé, votre RER ne circule pas ou encore le trafic de votre Transilien est sérieusement ralenti ? Face au mouvement de grève perlée entrepris en ce moment et pour 3 mois par les syndicats de la SNCF, les usagers doivent parfois faire appel à d’autres options. Bus, covoiturage, télétravail, vélo… Des voyageurs témoignent des solutions qu’ils ont trouvées pour assurer leurs déplacements.

Le covoiturage, option plébiscitée
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Le covoiturage peut être une option en cas de suppression de trains ou métro. Une solution qui permet également de désengorger les routes, très empruntés par jours de grève. Crédit photo : Wikipédia commons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nombreux sont les voyageurs qui se sont orientés vers le covoiturage en prévision de la grève. Résultat : un boom d’inscription et de trajets enregistrés sans précédent pour les plateformes de covoiturage en ligne. Le leader français, Blablacar, enregistre ainsi plus « de deux fois plus d’inscrits » depuis le début de la grève, selon son porte-parole Robert Morel.

Pour Jeanne, le covoiturage était « la meilleure solution » pour se rendre sur son lieu de travail. « J’habite à Gif-sur-Yvette, mais je travaille près de la gare du Nord, du coup pour me rendre au boulot habituellement je prends le RER B. » Mais mardi 3 avril, au premier jour de la grève « c’était une vraie catastrophe. Mon train habituel n’était plus disponible, et personne n’était en mesure de me dire quand roulerait le prochain. J’ai attendu deux heures pour rien. Le soir même, je me suis inscrit sur un site de covoiturage, et le lendemain matin, j’ai effectué mon premier voyage« .

Jeanne relève le coût « relativement faible » de son trajet, à 3,40€ et la « convivialité » qu’il apporte. « Mais je paie un abonnement pour rien, déplore-t-elle, et ça me demande plus de temps et plus d’organisation. Si personne ne propose de trajets pour se rendre là où je veux aller, je suis obligée de prendre des covoiturages qui me déposent plus ou moins loin de mon lieu de travail. Bref, ce n’est pas toujours si pratique. »

Le bus, une des alternatives les plus prisées
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Le nombre d’usagers du bus a fortement augmenté depuis le début de la grève, mardi 3 avril. Crédits photo : Wikipédia commons

La grève fait aussi ses heureux : de nombreuses compagnies de bus ont constaté une forte augmentation de leur clientèle les jours de mouvement social. Ainsi, Raphaël Daniel, directeur de la communication de Flixbus, explique au Point avoir eu le premier jour de grève « plus de 60% de réservations » qu’en temps normal ; et OuiBus enregistrait 72% de clientèle en plus mercredi.

« C’était l’option la plus optimale pour me rendre à mon partiel mercredi dernier, explique Cassie, étudiante en master d’information et communication à Lyon. Habituellement, je prends le train, mais avec la grève, j’ai dû me résoudre à chercher autre chose. J’avais envie de réviser pendant le trajet, donc le covoiturage était exclu, et je n’ai pas les moyens de prendre l’avion« . Au final, Cassie a donc effectué un trajet de 8h en bus entre sa ville de départ, Strasbourg, et Lyon, contre 4h en train. « C’était un peu long, mais le trajet était confortable et le service de la compagnie de bus agréable. Et je n’ai payé 14€, donc ça vaut vraiment le coup. Par contre les prix augmentent très vite : quand j’ai regardé les prix le lendemain, le même billet était à 54€. »

Face à la ruée des usagers, la plupart des compagnies de bus ont affrété des véhicules supplémentaires. Pas suffisamment cependant pour Etienne, assistant commercial à Paris : « Je voulais aller voir mes parents, ce week-end, à Lille. Il y a deux semaines, j’ai essayé de réserver un train pour mon retour, mais il n’y en avait aucun de disponible. Même chose pour les bus. J’ai dû me résoudre à reporter mon voyage« .

Le vélo, bon pour le coeur et l’environnement
L'entreprise Gobee.bike a mis en service ses premiers vélos sans bornes ce lundi à Paris et dans les Hauts de Seine. Crédits : Aline Bottin
Le vélo peut être une alternative pour les plus courtes distances Crédits : Aline Bottin

Pour Patrick, le ralentissement du trafic du RER C était une excuse toute trouvée pour ressortir son vélo : « Au final, ça me fait du bien, et avec les beaux jours qui reviennent, c’est plus agréable de pédaler !« . Si ce chargé de communication se montre plutôt satisfait de l’alternative, il reconnaît qu’elle ne convient pas à tout le monde : « Moi je n’ai que 20 minutes de trajet donc c’est jouable, mais à partir du moment où la distance s’allonge, ça devient de plus en plus compliqué« .

Rester chez soi grâce au télétravail
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Durant la période de grève, et avec l’accord de leur employeurs, les salariés peuvent avoir recours au télétravail. Crédits photo : Axelle Bouschon

Pour ceux qui redoutent les embouteillages sur la route ou ceux qui ne sont pas en mesure de se rendre sur leur lieu de travail, il reste toujours l’option du télétravail. Une solution qui nécessite un accord préalable entre l’employé et l’employeur, et qui n’est pas permise pour toutes les professions. Agnès, qui travaille dans l’aménagement urbain, a décidé de recourir au télétravail pour les jours de grève à venir. Une idée proposée par son employeur et suivie par d’autres salariés de son entreprise, qu’elle a immédiatement acceptée. « C’est un bon compromis, concède Agnès. Mon entreprise est équipée en audio conférence, donc cela ne pose aucun problème d’organisation. »

Axelle Bouschon

Décès de Goolaerts et Diop : la mort subite des sportifs est « un vrai sujet d’inquiétude » pour les cardiologues

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Le coureur belge Michael Goolaerts, 23 ans, est décédé dimanche des suites d’un arrêt cardiaque. Samedi, Samba Diop, footballeur au Havre (L2), a été retrouvé sans vie à son domicile. Début mars, Thomas Rodriguez, milieu de terrain du centre de formation de Tours (L2), avait trouvé la mort en raison d’une malformation cardiaque. La question de la mort subite des sportifs est « un vrai sujet d’inquiétude », pour le cardiologue du sport Dominique Choquet.

Dimanche soir, à Lille, le coureur belge Michael Goolaerts, âgé de 23 ans, est décédé des suites d’un arrêt cardiaque. Il avait été retrouvé dans l’après-midi inanimé sur le deuxième des vingt-neuf secteurs pavés de la « reine des classiques », à laquelle il participait pour la première fois. Une autopsie du coureur sera pratiquée en France dans les prochains jours, a indiqué lundi le parquet de Cambrai qui a ouvert une enquête afin d’élucider « les circonstances » de ce décès. Samedi 7 avril, c’est le jeune espoir Samba Diop, footballeur du club de L2 du Havre, qui était retrouvé inanimé au domicile de ses parets, dans des circonstances encore inconnues. Début mars, Thomas Rodriguez, un milieu de terrain du centre de formation de Tours (L2) également âgé de 18 ans, avait trouvé la mort, en raison d’une malformation cardiaque. Les décès de ces jeunes sportifs de haut niveau surprennent et inquiètent. Le cardiologue du sport Dominique Choquet a accepté de répondre à nos questions.

Celsa Lab : Quelles peuvent-être les causes des morts subites des sportifs ?

Dominique Choquet : Il y a deux types de cas : les plus de 35 ans, et les moins de 35 ans. Dans le premier cas, on a quasiment toujours à faire à des infarctus. Dans le second, ce sont généralement des maladies du coeur pas faciles à déceler. La plus courante, c’est la cardiomyopathie hypertrophique. C’est une maladie du muscle cardiaque vraiment pas évidente à diagnostiquer, notamment parce qu’elle se confond souvent avec le coeur d’athlète. Quand quelqu’un fait régulièrement du sport, et notamment à haut niveau, il est parfaitement normal que son coeur « grossisse, qu’il y ait une augmentation de sa masse musculaire. L’évolution est similaire, on peut donc mélanger les deux. Toute la difficulté réside dans le fait de pouvoir distinguer la pathologie de la physiologie. Les morts subites peuvent aussi être provoquées par l’utilisation de substances, particulièrement le dopage. Ce n’est pas du tout exhaustif mais ce sont les deux causes principales.

Quels moyens existent-ils pour prévenir ces décès ?

D.C. Les sportifs, notamment de haut niveau, bénéficient d’un suivi très soutenu. Les footballeurs par exemple doivent faire minimum une fois par an une échographie cardiaque pour vérifier leur état de santé. Personnellement je trouve que c’est un peu trop, mais bon. Dans le football, on fait très attention. Globalement, pour prévenir les accidents, il vaut mieux respecter les dix règles d’or publiées par le club des cardiologues du sport.

Est-ce que le rythme demandé aux sportifs est à remettre en cause ?

D.C. Non, pas spécialement. On peut faire du sport de haut niveau. N’oublions pas que quelqu’un qui fait une mort subite, c’est quelqu’un de malade à la base. Le sport peut être une gâchette, un élément déclencheur, mais il n’est pas toxique. Un marathonien ou un cycliste par exemple peuvent déclencher une insuffisance respiratoire s’ils ne sont pas bien nourris, ou bien hydratés. Après, c’est une réalité que le sport est bon pour la santé mais surtout pratiqué à intensité légère à modérée, et de façon régulière. A plus haute intensité, le bénéfice diminue. Quoiqu’il en soit, cette question de la mort subite des sportifs est très importante pour les médecins du sport. Tous les ans, les cardiologues du sport se réunissent en congrès, et les meilleurs spécialistes de la question échangent autour de cette question, vrai sujet d’inquiétude.

Imen Mellaz