Prix Goncourt : Leila Slimani lauréate 2016

Nombreux étaient ceux qui l’annonçaient favorite : Leila Slimani a reçu ce mercredi le très attendu prix Goncourt pour son roman Chanson douce. Elle se voit ainsi récompensée pour son deuxième livre, l’un des best-sellers du moment. Avec cet ouvrage, elle était aussi en lice pour le prix Renaudot, remis par le même jury. Celui-ci a été attribué à Yasmina Reza, pour Yasmina.

Tiré d’un fait divers advenu dans les beaux quartiers de New York en 2012, le roman raconte la vie d’un couple parisien bouleversé par le geste inexplicable de leur nounou apparemment au-delà de tout soupçon, et devenue du jour au lendemain la meurtrière de leurs deux jeunes enfants.

Chanson Douce a été désigné par six voix sur dix dès le premier tour du scrutin. C’est donc d’une victoire très nette que la romancière a pu se réjouir. Au micro de BFMTV, elle a dédié sa victoire à ses parents : « A mon père qui est mort il y a plus de dix ans maintenant et à ma mère, qui a pris l’avion ce matin du Maroc, parce qu’elle a pris l’avion à 4h du matin, parce qu’elle a eu une intuition« . Gaël Faye, également nommé pour son premier roman, Petit Pays, a été l’un des premiers à la féliciter publiquement.

La romancière de trente-cinq ans est la douzième femme à être distinguée par le plus prestigieux des prix littéraires francophones, sur 113 écrivains. Lydie Salvayre était la dernière à l’avoir reçu, en 2014. Elle est aussi la deuxième auteure franco-marocaine à recevoir cette récompense, après l’écrivain et poète Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987.

C’est aussi une victoire pour Gallimard. La maison d’édition -plus gros fournisseur en prix Goncourt- a remporté quatre de ces récompenses sur les dix dernières années. Ce prix est l’assurance pour cette maison de multiplier les ventes en librairie d’un ouvrage qui est déjà best-seller.

 

Le prix Goncourt décerné à Leïla Slimani

Seulement deux romans et déjà un prix. L’auteur Leïla Slimani a reçu ce jeudi le prix Goncourt pour son second livre, Chanson douce, paru chez Gallimard. Avec cet ouvrage, elle était finaliste du prestigieux prix en compagnie de Catherine Cusset, avec L’autre qu’on adorait, Gaël Faye, avec Petit pays et Régis Jauffret, pour Cannibales. Elle remporte la récompense avec six voix sur les dix membres du jury.

C’est une nouvelle victoire pour la maison d’édition Gallimard, la quatrième en dix ans pour le plus gros fournisseur de lauréats du Goncourt.

Une femme de lettres

Née à Rabat au Maroc en 1981, Leïla Slimani est montée à Paris pour tenter des études de comédienne avant d’intégrer Sciences Po et d’entamer une carrière de journaliste chez Jeune Afrique en 2008. Son premier roman, Dans le jardin de l’ogre, paru en 2014, avait été bien reçu par la critique et nommé pour le Prix de Flore.

Dans Chanson douce, la romancière raconte l’histoire d’une famille dévastée par le meurtre des deux jeunes enfants par la nourrice. L’histoire, glaçante, part du drame et remonte le fil des relations entre la jeune fille et les parents, sur fond de domination et de misère sociale.

Succès en librairie

Déjà très bien accueilli par le public, le livre devrait continuer à bien se vendre grâce au fameux bandeau rouge du prix Goncourt qui viendra décorer la couverture dans les rayons des librairies. En moyenne, un livre récompensé par le jury Goncourt se vend à 400.000 exemplaires, alors que l’auteur reçoit un chèque de 10 euros avec son prix.

Le jury, installé comme à l’accoutumée dans la salle parisienne du restaurant Drouant, a également décerné le prix Renaudot. Cette année, il vient récompenser le travail de Yasmina Reza pour son ouvrage Babylone, paru chez Flammarion.

Terrorisme: Mehdi Nemmouche sera remis par la Belgique aux autorités françaises

La chambre du conseil de Bruxelles a autorisé l’extradition de Mehdi Nemmouche vers la France dès que les autorités belges « n’en auront plus besoin. » Il est l’auteur présumé de l’attaque contre le musée juif de Bruxelles, qui avait fait 4 victimes après une fusillade dans le hall d’entrée du batiment en 2014. Il est le premier djihadiste issu des rangs de l’Etat islamique a avoir commis un attentat en Europe. Le terroriste présumé a été inculpé par un juge belge pour « assassinats dans un contexte terroriste ». Il est incarcéré en attente de son jugement, dont la date n’a pas encore été fixée.

La justice française a également déclenché des poursuites après qu’il a été identifié comme l’un des geôliers des 4 journalistes français ex-otages en Syrie – Didier François, Pierre Torrès, Edouard Elias et Nicolas Hénin – capturés en 2013 avant d’être libérés en avril 2014.

Le français, passé par la Syrie, se serait radicalisé prison et aurait un « profil djihadiste ». Il a toujours nié être l’auteur de la tuerie du 24 mai 2014, où deux touristes israéliens, une française et un belge ont trouvé la mort, mais reconnaît cependant être impliqué « d’une certaine manière ». Six jours après l’attaque, Mehdi Nemmouche est arrêté à la gare routière de Marseille puis extradé en Belgique deux mois plus tard. Lors de son arrestation, il est en possession d’armes, et d’une casquette ressemblant à celle du tireur sur les images de vidéosurveillance.

 

 

Le chef de l’Etat Islamique appelle ses troupe à « tenir bon »

Ce jeudi, le dirigeant de l’Etat islamique est sorti de son silence. Abou Bakr al-Baghdadi a appelé ses forces à tenir leurs positions dans Mossoul. Le chef de l’organisation terroriste ne s’était pas exprimé depuis décembre 2015.

Dans ce message audio, diffusé sur le media islamique Al Furqan, il appelle les djihadistes à ne pas fuir face à l’ennemi. « Tenir ses positions dans l’honneur est mille fois plus aisé que de se replier dans la honte » assène-t-il dans son allocution. Par deux fois, il rappelle aussi le devoir d’obéissance dû à leurs « émirs ».

Un message alors que Daesh est menacé à Mossoul

Ce message n’arrive pas par hasard. Abou Bakr al-Baghdadi s’exprime alors que ses soldats sont en difficulté face aux armées irakiennes qui rentrent dans Mossoul. Il cherche à prévenir les désertion dans un contexte militaire défavorable à son camp.

Ce mardi, les troupes irakiennes sont entrées dans la ville de Mossoul pour la première fois depuis 2014, date à laquelle le califat de l’Etat islamique avait été proclamé dans cette même cité. L’offensive a déjà permis de libérer de nombreux villages à l’est et au nord de la ville, où les combattants kurdes ont solidement établi leurs positions. L’armée régulière poursuit sa percée par les quartiers sud de la ville, tandis qu’une coalition de milices chiites soutenue par l’Iran tente de briser la ligne de ravitaillement reliant Daesh à la Syrie à l’ouest.