Stéphanie Moins : « Ce sont les lecteurs qui déterminent la véritable valeur d’un livre »

Son premier roman, Le Pacte, a vu le jour en même temps que son fils, il y a six ans. L’écriture ne l’a depuis plus quittée. Elle a développé, remanié son histoire sur une longueur sept tomes, qu’elle a décidé de publier sur le site Iggybook, car selon elle, c’est avant tout au lecteur de donner son avis sur un livre.

 

Stéphanie Moins - Crédit Stéphanie Moins
Stéphanie Moins – Crédit Stéphanie Moins

« Les plateformes d’auto-édition représentent une belle opportunité pour les écrivains ! » Pour Stéphanie Moins, c’est une évidence. Cette Belge de 40 ans, institutrice primaire de formation, a lancé le premier tome de sa saga Le Pacte sur Iggybook l’été dernier, un site qui lui « inspirait confiance. J’ai décidé de faire naître le premier tome, bien avant de le proposer aux maisons d’édition. Je tenais absolument à faire mes premiers pas toute seule… »

Mais le métier d’éditeur ne « s’improvise pas », ce pourquoi Stéphanie Moins a effectué des recherches poussées sur l’auto-édition avant de déposer son texte sur la toile. « Iggybook m’a permis d’éditer mes livres en version numérique et ce, en les diffusant sur une multitude de plateformes de ventes telles qu’Amazon, Fnac, iBook store, etc… moyennant un abonnement annuel. Leurs services sont efficaces et faciles d’accès. » Satisfaite du résultat, elle a déjà publié les deux premiers tomes du Pacte en ligne, auxquels elle ajoutera le troisième volet en juin prochain. Selon elle, la publication en ligne est un bon moyen pour se faire connaître, sans dépendre d’un éditeur. « D’autant plus que je pense que ceux qui décident de la véritable valeur d’un live, ce sont avant tout les lecteurs. L’auteur est trop impliqué émotionnellement, et l’auteur financièrement. »

INTER-STEPH

Cependant l’auto-édition a aussi ses contraintes. Pour la version papier, Stéphanie Moins doit travailler en dépôt dans des libraires ou en vente directe. « Malheureusement, la diffusion papier est encore limitée. C’est d’ailleurs ce qui représente l’un des points faibles de l’auto-édition ». Et il est pour l’heure difficile à dire si l’auto-édition permettra à Stéphanie Moins de vivre de ses écrits. « Jusqu’à présent, ce que j’ai gagné m’a permis de réinvestir dans l’impression des deux premiers tomes. Disons que j’ai récupéré mon investissement de départ ! » Si les tirages et les ventes restent encore peu élevés en raison de la récente sortie du Pacte (300 exemplaires en version papier et 27 en version numérique pour le tome 1 sorti en octobre 2015, 180 et 13 pour le tome 2, sorti en janvier 2016), il n’en demeure pas moins que l’auteur belge reste confiante pour la suite. « Les avis qui me parviennent des lecteurs sont favorables, pour ne pas dire très bons ! Ils accrochent, sans pouvoir se défaire du livre ! Les personnages les font voyager, l’histoire les envoûte… Quel beau retour ! »

 

Marie-Hélène Gallay et Charlotte Landru-Chandès