Le tourisme français surfe sur la vague Taylor Swift
ILfait 24°C le samedi 11 mai, sur le parvis de la Défense, à Paris. Dès 14h, des centaines de personnes font déjà la queue, en plein soleil. Ce soir, Taylor Swift jouera sa troisième date parisienne, l’avant-dernière. Dans la file de Paris La Défense Arena, on patiente sagement, s’échangeant quelques bracelets de perles, aux messages inspirés par les chansons de la pop-star.
De quoi ouvrir la discussion, et souvent en anglais. Jules est canadienne, Jelena serbe et Juliette américaine. Elles ont fait le déplacement depuis Reims, où elles étudient à Sciences-Po: « L’année scolaire est terminée, c’est notre détour avant de rentrer. » Elles ont prévu d’en profiter, et prévoient trois jours supplémentaires pour visiter la Tour Eiffel, les jardins de Monet et, pour Jelena, Disneyland Paris.
Certains ont même prévu un aller-retour, pour les beaux yeux de l’interprète de « Shake it Off ». Susan et son mari Kevin viennent du New Jersey. Le couple de quinquagénaire a retrouvé, dans la file d’attente, un autre couple originaire de la même ville. « On a découvert par hasard qu’on serait tous les quatre à Paris en même temps pour le concert de Taylor Swift », plaisante Susan. C’est sa première fois à Paris, et elle a prévu tout un programme « J’ai particulièrement hâte de visiter les catacombes ! ». C’est son voyage d’anniversaire, offert par son mari, Kevin, qui aurait dépensé près de 2.300 dollars en transports et logement, sans compter plus de 1.000 dollars pour les tickets.
Un tel engouement pourrait étonner, si on se réfère à la dernière fois que Taylor Swift a foulé les scènes françaises. C’était il y a plus de dix ans, en 2011, dans un Zénith « à moitié vide », selon Le Parisien. Pourtant, depuis quelques mois, Taylor Swift est partout. Sur scène, dans les médias, sur les réseaux sociaux… Si la France a longtemps résisté, elle aurait finalement « succombé au culte Taylor Swift ».