L’hydrogène: cet atome qui pourrait nous sauver
Et si l’énergie du futur était déjà partout autour de nous ? L’hydrogène, cette molécule très présente dans notre quotidien pourrait être l’électricité de demain. C’est le pari que font de nombreux scientifiques et industriels, déclarant que nous sommes à un moment charnière dans ce domaine. Mais avant de pouvoir nous éclairer, nous chauffer ou nous déplacer grâce à l’hydrogène, un long chemin reste à parcourir par les chercheurs, les entreprises et les citoyens.
“Oui, mes amis, je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisables.”
Dans ce passage de L’île mystérieuse, Jules Verne montre qu’il avait aperçu les potentialités de l’hydrogène dès 1875. Avec une révolution énergétique d’avance, il voulait remplacer le charbon.
L’hydrogène est l’atome le plus petit, le plus léger et le plus simple de la nature. 75% de la masse visible du cosmos en est composée et il entre pour deux tiers dans la composition de l’eau. Sa légèreté le pousse à s’allier systématiquement avec d’autres atomes, ce qui rend complexe son isolement et son exploitation. Pour utiliser l’hydrogène comme source d’énergie, c’est en réalité de paires d’atomes d’hydrogène (dihydrogène) dont on a besoin. Or on le trouve rarement sous cette forme dans la nature. Mais sa profusion dans l’eau, l’air et la plupart des énergies fossiles est porteuse d’espoir.
C’est la simplicité de la molécule d’hydrogène qui fait sa polyvalence en matière énergétique ou industrielle. Au cours de l’histoire, on a utilisé sa légèreté pour alimenter les zeppelins, mais aussi son pouvoir calorifique exceptionnel pour créer des bombes aux explosions dévastatrices. C’est l’industrie chimique qui s’est saisie en premier de l’hydrogène et aujourd’hui encore, la majorité de l’hydrogène est transformée afin de produire de l’ammoniac ou pour raffiner du pétrole.