L’escalade, le sport qui grimpe en ville
L’escalade, c’est le nouveau sport tendance chez les urbains. Séduits par la pratique en salle et par sa facilité d’accès pour les novices, les infrastructures se multiplient à Paris.
« Est-ce qu’on t’a expliqué la règle avant de grimper ? Pour retomber il faut se réceptionner sur les jambes en pliant les genoux et tu te laisses tomber en arrière sur les fesses. Sinon tes chevilles peuvent en prendre un coup. ». Un conseil et Cédric peut déjà commencer sa séance. C’est la première fois que le jeune homme grimpe en salle. « J’en avais déjà fait au collège mais là c’est la première fois que je m’essaye à l’escalade de blocs » lance-t-il après sa première chute de la journée.
Si l’escalade est un sport né en montagne, il attire dorénavant par sa pratique en salle, notamment grâce à l’escalade de blocs. Pas besoin d’apporter corde et harnais, on pratique sans matériel, hormis une paire de chaussons. Une particularité qui rend ce sport accessible à tous. La Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME) compte 93 500 adhérents, deux fois plus qu’il y a dix ans. Parmi eux, près de 90% grimpent sur des prises artificielles.
Escalader dans une salle est donc devenu une pratique courante et accessible pour un public urbain. En région parisienne, plusieurs salles ont vu le jour comme à Saint-Ouen, Montreuil ou encore Issy-les-Moulineaux. En quelques stations de métro, chacun peut s’y rendre quand il le souhaite, entre midi et deux ou le soir à la sortie du bureau. Située dans le quartier de Nation, Arkose est la première salle d’escalade de blocs dans Paris intra-muros. Ouverte de 8 heures du matin à minuit tous les jours, elle s’adapte parfaitement au rythme de vie des citadins.
Au sein d’un ancien atelier centenaire, tout a été repensé pour proposer une expérience unique d’escalade. 1100 m2, 200 blocs différents et un renouvellement des prises toutes les cinq semaines pour satisfaire les grimpeurs réguliers. Une entrée pour une séance revient à 15 euros et il faut compter 495 euros pour un abonnement annuel. A cela s’ajoute la location des chaussons à 4 euros. Les néophytes peuvent aussi se laisser tenter par les cours à 650 euros l’année. Un coût plus élevé que dans les salles municipales. Au club de Massy par exemple – le plus important de France avec 700 licenciés – l’année revient entre 100 et 300 euros.
Les trois disciplines de l’escalade :
– Bloc : Le bloc se pratique sur des structures d’escalade ne dépassant pas les 5 mètres de haut. Les grimpeurs y grimpent sans corde ni baudrier, leurs chutes éventuelles étant sécurisée par de gros matelas de réception. L’objectif est de réaliser les blocs proposés (en tenant la prise finale) avec le moins d’essais possible et en un temps donné.
– Difficulté : L’escalade de difficulté est la plus ancienne des disciplines. Elle se pratique sur un mur de 15 mètres de haut en moyenne, les grimpeurs sont équipés de baudriers et corde. Leur assurage est effectué par un membre de l’organisation. L’objectif de la difficulté est d’aller au somment de la voie proposée.
– Vitesse : C’est la dernière-née des disciplines de l’escalade sportive. Elle est un peu à l’escalade ce que le sprint est à l’athlétisme. En effet, les grimpeurs doivent réaliser le plus rapidement possible une voie tracée sur un mur très vertical de 15 mètres de haut, et équipée d’une plaque de touche au sommet, optimisant la précision et l’enregistrement des temps.