Fusillade dans les Yvelines : quatre blessés par balles dont un grave

Deux hommes encagoulés et armés ont ouvert le feu à plusieurs reprises place du marché de Trappes (Yvelines) dans la nuit de jeudi à vendredi, rapporte Le Parisien. Les forces de l’ordre ayant entendu des détonations se sont rendues sur les lieux vers minuit. Les agresseurs avaient pris la fuite en scooter après avoir tiré sur leurs cibles. Repérés par la brigade anti-criminalité, ils ont été poursuivis un moment mais sont parvenus à s’échapper.

Les victimes sont quatre hommes, âgés de 21 à 27 ans. Trois d’entre elles, touchées à la cheville, à l’aine et à la cuisse. Elles ont été opérées à l’hôpital de Trappes où elles se sont rendues d’elles-mêmes après l’agression. La quatrième victime, entre la vie et la mort, a été transférée à l’hôpital Georges Pompidou de Paris. La fusillade semble être un règlement de comptes lié au trafic de drogue.

Elisabeth Crépin-Leblond / AFP

À Maisons-Laffitte, une écurie pas comme les autres

Passionnées d’équitation, Priscilla et Laura ont fondé leur propre écurie en 2013, « Les Petits Chevaux ». À force de détermination et de travail, elles ont réussi à créer une entreprise rentable et un univers à elle, qui repose avant tout sur le respect de l’animal.

Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie Les Petits Chevaux. © Justine HAGARD
Laura Firh et Priscilla Fontaine, les deux gérantes de l’écurie des Petits Chevaux. © Justine HAGARD

Laura Firh et Priscilla Fontaine se rencontrent en 2009 dans un poney club de Maisons-Laffitte, où elles sont toutes deux monitrices. Le courant passe bien, elles apprécient travailler ensemble et deviennent amies. Très vite, elles ont l’idée de créer leur propre structure, « pour pouvoir être indépendantes, autonomes et gérer une écurie à notre manière », raconte Priscilla.

Elles décident alors de s’adresser aux propriétaires d’une écurie de Maisons-Laffitte. Laura les connaît bien, car elle y a mis son cheval. Ils acceptent de leur louer trois boxes, dans lesquels elles installent trois poneys. C’est ainsi qu’en 2013, l’écurie des Petits Chevaux voit le jour. Les deux jeunes femmes deviennent alors des cheffes d’entreprises aux multiples casquettes : elles doivent gérer les cours des cavaliers, l’entretien, la logistique et l’administratif. « C’était très difficile au début car nous sommes parties de rien ; les démarches administratives ont été fastidieuses », se souvient Priscilla, « mais on apprend avec le temps, on fait des erreurs puis on rebondit ».

Alexandra, une employée, change la paille des box. © Justine HAGARD
Alexandra, une stagiaire, change la paille des boxes. © Justine HAGARD
Plus de 120 cavaliers

Les années passent et l’écurie se développe. Aujourd’hui, les deux jeunes femmes exploitent l’intégralité de l’écurie : tous les boxes mais aussi la carrière. Plus de 120 cavaliers montent chaque semaine leurs dix-sept chevaux. Un challenge au quotidien, qu’elles arrivent à gérer collectivement : « nous sommes très complémentaires, c’est grâce à cela qu’on avance », admet Priscilla. « Laura est vraiment la psychologue de l’écurie, elle sait toujours trouver les bons mots ; moi, je suis douée pour l’organisation », plaisante-t-elle.

À 32 et 30 ans, Laura et Priscilla sont à la tête d’une entreprise qui prospère. « On travaille énormément, c’est parfois difficile de concilier sa vie personnelle avec ce travail », confie Priscilla. Pour les aider, elles peuvent compter sur Morgane et Alexandra, qui travaillent avec elles. « Morgane est apprentie, mais nous comptons l’embaucher à la rentrée prochaine ; cela permettra de nous soulager un peu », ajoute-t-elle. Laura, maman d’une petite fille et enceinte, pourra ainsi être de repos le dimanche.

Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Morgane, une apprentie, donne un cours dans la carrière de l’écurie. © Justine HAGARD
Une pédagogie fondée sur le respect du cheval

« Ce qui est bien quand on possède sa propre écurie, c’est qu’on peut vraiment développer une pédagogie qui nous est propre », explique Priscilla. Leur ligne à elles est très claire : le respect de l’animal avant tout. « Quand les cavaliers viennent ici, ce n’est pas – je viens, je monte, je repars -, ils doivent s’occuper du cheval et prendre soin de lui », raconte-t-elle.

Quant à la manière de monter, on retrouve la même idée : « Le cavalier doit apprendre à être dans le relâchement et à respecter son cheval ». Une pédagogie qui porte ses fruits, puisque les cavaliers sont satisfaits et de plus en plus nombreux chaque année. Clémence Brège, une cavalière qui monte à l’écurie des Petits Chevaux depuis plus de trois ans, raconte avoir redécouvert l’équitation : « J’ai vraiment appris à me relaxer et à prendre le temps de faire les choses correctement, ce qui permet de nouer une relation particulière avec le cheval ». Et d’ajouter : « Cet état d’esprit a des répercussions sur mon attitude dans la vie de tous les jours ».

L'écurie compte aujourd'hui 17 chevaux. © Justine HAGARD
L’écurie compte aujourd’hui 17 chevaux. © Justine HAGARD

Justine HAGARD

 

Un abbé intégriste accusé de viols sur trois enseignantes

Le procès d’un abbé intégriste accusé de « viols » et « viols avec actes de barbarie » sur trois enseignantes d’une école privée vient de s’ouvrir ce mardi à la Cour d’assises des Yvelines. L’abbé dirigeait l’école privée où les victimes enseignaient. L’avocat des victimes, Me François Souchon, souhaite un procès à huis clos. Seuls l’ouverture du procès et le verdict seront publics.

Le religieux, âgé de 43 ans, avait été mis en examen et écroué en avril 2014 pour des actes présumés commis au sein de l’école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie. L’établissement est proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mouvement traditionaliste lefebvriste en rupture avec l’Eglise catholique depuis 1988.

La justice accuse l’ancien directeur de l’école d’avoir violé à l’automne 2010 trois enseignantes et de leur avoir fait subir des sévices, notamment à l’aide d’une brosse à dents, de ciseaux ou encore d’aiguilles à tricoter. Il aurait usé de son « influence spirituelle » sur ces trois femmes, pour leur faire subir des séances d’exorcisme où il mimait l’acte sexuel, avait révélé Le Parisien. D’autres faits se seraient déroulés au domicile des parents de l’accusé, dans la Manche, selon une source proche du dossier.

L’accusé conteste les faits selon son avocat, Me Jérôme Triomphe.

L’évêché de Versailles avait précisé en 2014 n’avoir « aucun lien avec ce mouvement »« être profondément attristé pour les victimes » et « blessé que la figure du prêtre soit salie ».

L’abbé a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy (Yvelines). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Seulement deux des trois victimes sont présentes à l’audience. Elles se sont portés partie civile. Le jury est composé essentiellement de femmes. Le verdict sera rendu vendredi.

Alice Pattyn