On a testé pour vous : le “Beyond Meat” burger

Fabriqué à Los Angeles, le “Beyond Meat” imite le goût de la viande de boeuf, en utilisant exclusivement des produits végétaux. Nous avons testé pour vous cette intrigante nouveauté.

 

 

Imiter le goût et l’aspect de la viande tout en ayant un impact faible sur la planète, c’est la promesse du burger “Beyond Meat”. Mais “Beyond Meat” c’est tout d’abord le nom d’une entreprise californienne. En 2013, elle crée le “Beyond Beef”, un substitut de viande utilisant des légumineuses censé reproduire le goût d’un véritable steak de boeuf et nécessitant 99% moins d’eau lors de sa production. Réel phénomène outre-atlantique, le fameux steak s’est exporté dans le monde entier et est arrivé en France en janvier dernier.

Pour le découvrir, nous avons poussé la porte du restaurant PNY Oberkampf dans le XIème arrondissement de Paris, qui propose cette alternative végétarienne à sa carte. Une fois installées, nous commandons les deux mêmes burgers : un avec un steak de boeuf, l’autre avec le “faux” steak. Et pour rendre l’expérience encore plus palpitante, le serveur nous apporte nos assiettes sans préciser lequel est végétarien. A la découpe du burger, il est d’abord difficile de les distinguer. A l’oeil, le “faux” steak ressemble en tout point à un vrai steak de boeuf bien cuit, avec l’intérieur légèrement rosé. Ce léger détail est d’ailleurs dû à l’utilisation de la betterave, qui vient donner « ce côté saignant du vrai steak », comme nous le précise Manu, le serveur. La ressemblance visuelle est donc troublante.

 

 

Et le goût alors ?

« Le but, c’est pas d’avoir un steak végétal, mais plutôt un aliment qui va se rapprocher et imiter le plus possible le goût de la viande », nous rappelle Manu. Voyons voir. A la première bouchée, difficile de se prononcer. La seule différence se fait sur la texture du steak, largement plus tendre pour la vraie viande que pour la fausse. Au niveau du goût, c’est sensiblement le même. Mais le faux steak, malgré une légère saveur de fumé, ne parvient pas à recréer le goût si particulier d’une bonne viande de boeuf. En bref, si le “Beyond Meat” burger ne parvient pas à tromper nos papilles si sensibles au goût de la viande, il reste en tout cas un bon substitut pour les végétariens qui, au fond, gardent l’âme d’un carnivore.

 

Alice Ancelin & Sylvia Bouhadra

 

Pour compléter

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L’hamburger à la conquête du monde

Etre vegan au quotidien

Les vegans ne mangent pas de produits animals mais ce mode de vie dépasse l’alimentation. De nombreuses alternatives existes pour une vie végane au quotidien.
Sarah de Viconte est vendeuse dans le concept store vegan qui propose des vêtements adapté à ce mode de vie.
Sarah de Viconte est vendeuse dans le concept store vegan qui propose des vêtements adapté à ce mode de vie. Zina Desmazes

 

Se chausser vegan : C’est désormais possible ! Avec des chaussures en Piñatex, un cuir végétal composé de fibres extraites de feuilles d’ananas. Anecdote pour épater vos amis : c’est une méthode inspirée du Barong Tagalog, un vêtement porté par les hommes philippins lors d’événements importants.

 

Se maquiller vegan : Aujourd’hui des marques de cosmétiques disent non aux tests sur les animaux. Et pour couronner le tout elles sont dépourvus de produits d’origine animale. Plus d’excuse vous serez la plus belle pour aller danser et cruelty free en plus !

 

Se meubler vegan : Si le véganisme s’est installé dans vos frigos il a aussi élu domicile dans vos salons. La décoration vegan et respectueuse de l’environnement tend à se développer, avec des offres allant du satin de coton pour vos coussins au au jonc de mer pour vos tapis.

 

S’habiller vegan : Fini soie, laine, cachemire et angora dans vos armoires. Place au polyuréthane ou aux fausses fourrures. L’industrie textile propose déjà des vêtements en fibres végétales ou synthétiques, alternative intéressante pour les personnes vegan soucieuses de leur style.

Nina Gambin

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Les précurseurs du véganisme

Le véganisme a toujours existé de façon pratique ou idéologique. Chronologie d’un mode de vie qui exclu toute consommation de produits d’origine animale.
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Les gladiateurs, parmi les premiers vegans. Pixabay.com

Saviez-vous que les gladiateurs ne mangeaient pas de viande? Au temps de la Rome Antique, les gladiateurs mangeaient des haricots, source importante de protéines, et buvaient une mixture à base de cendre, réputée pour son apport en calcium. Malgré l’absence de protéines animales, ils arrivaient à se muscler pour combattre dans l’arène.
Nous savons également que le philosophe grec Pythagore a essayé de théoriser le végétarisme. Pour lui, manger un animal c’est manger son oncle ou son voisin, réincarnés en animal. Vers 530 av.J.-C. le philosophe ouvre une école en Italie où il interdit aux élèves la consommation de viande et le port de vêtement en laine. Un mode de vie qui se rapproche du véganisme sous sa forme actuelle.
Au Moyen-Age, les cathares ne mangeaient ni de viande ni de produits issu de l’animal. Cependant à cette époque ne pas manger de viande était une hérésie et les hérétiques étaient brûlés. Les cathares ont donc été minoritaires à mener ce régime alimentaire. Et leur vision idéale de la chrétienté leur vaut d’être persécuté.
A partir du XVIème siècle, beaucoup revendiquent leurs convictions à travers leur régime végétarien ou végétalien. C’était le cas de Léonard de Vinci qui écrit dans ses cahiers son amour pour la nature et les animaux. Alors que la notion d’Humanité fait irruption dans les cercles intellectuels, le philosophe anglais John Locke essaie de démontrer que les animaux ont des émotions et que tuer un animal c’est comme tuer un homme.
Plus tard, au XIX et XXème siècles les premières associations font leur apparition. La Vegetarian Society est créée en Angleterre, il faut tout de même savoir qu’à l’époque être végétarien c’est ne pas consommer de produits animal, comme les vegans d’aujourd’hui. En 1944 naît la Vegan Society, pour la première fois, le terme « vegan » est employé et défini.

Zina Desmazes

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Au coeur d’un café 100% vegan

Les restaurants entièrement vegan deviennent de plus en plus nombreux à Paris, à l’image de Cuppa.
Cuppa
Sarah et Denis s’affairent derrière le comptoir pour préparer les pudding de chia tant appréciés par leur clientèle. Zina Desmazes

C’est jour de fête chez Cuppa. Sarah Umer et Denis Léonard fêtent le premier mois de leur coffee shop 100% vegan. Depuis le 25 avril dernier le couple propose une sélection de cafés, accompagnés de gourmandises sucrées et salées. Denis a travaillé derrière le bar de nombreux restaurants, notamment à Londres, et Sarah est la fondatrice de la marque vegan de lait végétal parisien : Pampille.

Quand on se balade rue de l’Université nos yeux sont attirés par la décoration minimaliste de ce lieu. On entend Denis, barista professionnel, qui prépare les cafés: latte, noisette ou glacé. Les laits utilisés sont exclusivement végétaux et faits maison. « Nous avons fait le choix de fabriquer nous-même nos laits et de ne pas les acheter en briques. Pour le lait d’amande par exemple nous pressons à froid des amandes bio d’Italie tous les matins » .

Côté cuisine, ils ont fait appel à Anaïs Da Silva (@anadasilv), une influenceuse spécialisée dans la nourriture vegan. Elle a mis au point toutes les recettes proposées comme les cookies vanille/fève de tonka, vendus quatre euros, ou le houmous de betterave. Pour Denis ce n’est pas dur de cuisiner, « il faut apprendre les techniques et surtout comprendre les associations de produits pour arriver à des consistances agréables ». Par exemple, le mélange compote de pomme, bicarbonate et vinaigre de cidre permet de donner le moelleux du banana bread, le plus anglo-saxon des cakes.

Le vegan, un pari exigeant

Alors que les propositions vegans débarquent dans les cartes des restaurants parisiens, Sarah ne veut pas parler de mode: « le véganisme n’est pas une tendance pour ceux qui l’abordent vraiment. Sans jamais aller dans les excès et en étant informé, être vegan peut améliorer sa santé ». Atteinte d’un cancer du col de l’utérus, Sarah a progressivement arrêté de manger des produits laitiers puis du gluten et a testé le véganisme. « Il faut écouter son corps et surtout faire attention à ne pas être en carence », précise-t-elle.

Tenir un restaurant 100% vegan avec des produits de qualité est très contraignant. « Tous nos produits sont certifiés bio, cela demande une exigence au quotidien et une logistique incroyable », nuance Sarah. Certains ingrédients ne sont pas faciles à trouver, il faut ensuite les goûter. Pour cela le couple privilégie les petits producteurs et les circuits courts. Implanté dans le VIIe arrondissement, Cuppa semble attirer les curieux du quartier, nombreux à s’arrêter prendre un café.

Cuppa Café, 86 rue de l’Université, Paris VIIe.

Zina Desmazes

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