Greenpeace en croisade contre Petit Navire

Depuis ce matin, 7h, des militants de l’association de défense de l’environnement Greenpeace bloquent l’accès à la conserverie de Petit Navire à Douarnenez dans le Finistère. Ils dénoncent les pratiques destructrices de pêche au thon de l’entreprise.

Les militants de Greeenpeace se sont en chaînés à des boîtes de thon © RF/ Valérie Le Nigen
Les militants de Greeenpeace se sont enchaînés à des boîtes de thon © RF/ Valérie Le Nigen

C’est à l’occasion de l’ouverture de la Commission pour le thon de l’Océan Indien que l’association militante Greenpeace a voulu marquer les esprits. Une vingtaine de militants a décidé ce matin de bloquer l’accès aux entrepôts de la conserverie de la marque Petit Navire à Douarnenez dans le Finistère. Ils dénoncent les pratiques de pêche du thon du groupe Thaï Union, propriétaire de la marque française, qui représente 30% du marché français.

Une méthode de pêche dangereuse pour l’environnement

En cause, une méthode bien spécifique : les dispositifs de concentration de poissons (DCP). Ces radeaux accrochés à des balises et très peu visible dans les océans attirent les poissons qui s’agglutinent dessous. Les thoniers n’ont plus qu’à ramasser l’ensemble des espèces prises dans le filet. Le problème principal : cette pratique de pêche légale et pratiquée depuis longtemps ne différencie pas les poissons dans le processus. Des espèces protégées (comme beaucoup de requins) se retrouvent prises au piège. Certains sont relâchés vivants mais d’autres n’ont pas cette chance. Difficile en effet de faire le tri dans des filets qui peuvent mesurer jusqu’à 5 kilomètres de long.

Greenpeace publie chaque année une liste des marques de thon les plus respectueuses de l’environnement. Sur les dix entreprises répertoriées, Petit Navire figure à la 7e place. Selon France Info, la marque a cependant décidé de limiter les DCP à 250 par bateau et elle s’engage à former le personnel à bord pour rejeter les poissons d’espèces protégées vivants dans la mer. Mais au-delà des dommages causés aux autres espèces, le dispositif des DCP a un impact extrême sur l’environnement puisque certains radeaux sont simplement abandonnés dans l’océan traînant derrière eux des morceaux de plastique ou de métal.

A écouter : le reportage d’Ariane Griessel pour France Info à bord d’un bateau de Greenpeace.

 

Florence Dauly.