Sri Lanka : l’équipage du porte-conteneurs en feu interrogé

L’équipage du porte-conteneurs en feu au large de Colombo depuis douze jours a commencé à être interrogé ce lundi, dans le cadre de l’enquête criminelle portant sur les causes et les conséquences de cet accident.

Le MV X-Press Pearl est en feu depuis douze jours au large de Colombo, la capitale économique du Sri Lanka. © Sri Lanka Air Force

Il s’agit de l’une des pires pollutions marines de l’histoire du Sri Lanka. Le 20 mai, un porte-conteneurs a pris feu au large de Colombo, la capitale économique du pays. Lundi 31 mai, trois membres de l’équipage, deux Russes et un Indien, ont été interrogés dans le cadre de l’enquête criminelle sur les causes du sinistre et sur les dommages provoqués sur l’environnement.

Immatriculé à Singapour, le bateau transportait notamment 25 tonnes d’acide nitrique, de matières plastiques, de soude caustique, de lubrifiants et autres produits chimiques. Le feu, contenu depuis dimanche à l’arrière du navire de 186 mètres de long, a détruit une grande partie de sa cargaison de 1 500 conteneurs, mais huit d’entre eux sont tombés dans l’océan Indien.

Des millions de granulés de polyéthylène, destinés à l’industrie de l’emballage, se sont échappés et ont recouvert les plages sri-lankaises, forçant à interdire la pêche dans une zone de 80 km et laissant craindre des ravages écologiques.

La menace d’une marée noire

Les autorités ont décidé de poursuivre les propriétaires du navire et son équipage et de réclamer des dommages et intérêts aux assureurs. Le propriétaire du bateau, X-Press Feeders, affirme que la coque est intacte et que ses réservoirs de carburant ne sont pas touchés, alors qu’une marée noire est également redoutée.

Le MV X-Press Pearl n’avait que trois mois. Il faisait route en provenance de l’État indien du Gujarat vers Colombo lorsque l’incendie s’est déclaré. Il était déjà passé par le Qatar et Dubaï et devait se rendre en Malaisie puis à Singapour, après l’escale prévue à Colombo.

Nolwenn Autret

Sri Lanka : un couvre-feu national après des affrontements entre chrétiens et musulmans

Les attentats du 21 avril dernier ont exacerbé les tensions dans ce pays à majorité Bouddhiste, où les musulmans représentent 10% de la population, contre 7.6% pour la communauté chrétienne. / Crédit : Pixabay.

Un couvre-feu a été mis en place dans six villes sri lankaises du nord-ouest du pays à la suite de violents heurts opposant des groupes chrétiens et musulmans. Dans la journée, plusieurs groupes chrétiens ont attaqué des mosquées et des boutiques tenues par des musulmans. Ces violences, n’ayant fait aucun blessé selon les premiers rapports, interviennent après les attentats djihadistes qui ont fait près de 290 morts à Pâques. La police est intervenue pour contrôler la foule à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs d’avertissement. Par crainte d’une propagation de la violence, le couvre-feu a été étendu à l’ensemble de la région. Plus tôt dans la journée, les autorités ont interdit l’utilisation de réseaux sociaux comme Facebook et WhatsApp après le début des premiers affrontements.

Cécile Da Costa

Un enfant de 10 ans porteur de la rage après un voyage au Sri Lanka

Un enfant de 10 ans habitant le Rhône a contracté la rage après avoir été mordu en août par un chiot porteur de la maladie sur une plage du Sri Lanka, a annoncé mardi l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. Aucun détail sur son état de santé n’a été donné par l’ARS. Elle précise avoir identifié les personnes « ayant été au contact direct avec la salive ou les larmes de cet enfant », compte tenu de la « gravité » de la maladie déclarée.

L’incubation chez l’homme de cette maladie, « presque constamment mortelle une fois déclarée », varie entre 20 à 60 jours en moyenne, rappelle l’ARS.
La France est reconnue indemne de la rage mais depuis 1970, 23 cas ont été observés sur des personnes après des retours de voyage à l’étranger. Le dernier remontait à 2014, selon le site internet de l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Dans le monde, elle est toujours responsable de quelque 59.000 décès par an, en l’absence de traitement efficace une fois la maladie déclarée.

Clément Dubrul